Une dette de l’ état 6 fois supérieure à ses revenus annuels, des émeutes à cause d’une fiscalité trop importante, des menaces de cessation de paiement d’un état. Cette situation qui ressemble à celle que nous vivons a existé en France aux 16ème et 17ème siècles.
Le quotidien « La Tribune » le raconte dans son édition du mardi 20 juillet, sur une page consacrée à Sully.Sully, de son vrai nom Maximilien de Béthune, se retrouva ministre du roi à la fin d’un XVIème siècle catastrophique pour les finances publies. En 1588, le royaume avait une dette de 133 millions de livres pour des revenus annuels d’une vingtaine de millions.
En 1536, la France avait même mis en place une rente d’ état. Le capital n’était pas remboursé mais la rente offrait du 1/12 par an.
A l’époque, pour obtenir des nobles importants qu’ils ne fassent pas la guerre, le roi devait les payer (un ancêtre du bouclier fiscal ?? 😉)
De 1576 ) 1588, les impôts directs furent multipliés par 2,5
Les impôts indirects sur le sel par exemple, la célèbre gabelle, furent multipliés par 3.
A sa prise de fonction, en 1598, Sully proposa aux créanciers du royaume de france soit de renoncer à des parties de leurs dettes soit de tout perdre. Cette menace d’une banqueroute de l’ Etat permit d’ effacer une partie de la dette.
Sully augmenta alors les impôts indirects et en créa de nouveaux. Certains de ces nouveaux impôts déclenchèrent des émeutes comme la taxe d’entrée dans les villes pour les marchandises).
Un impôt original fut inventé: en échange du paiement d’une taxe annuelle, les charges et offices d’ Etat devinrent héréditaires.
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