Selon différents économistes, la taxe carbone devrait avoir un impact très faible sur l’environnement et surtout sur le comportement des gens qui ne devrait que très peu changer.
En effet, la théorie de la carbone veut qu’elle soit efficace pour faire changer les habitudes et comportements de consommation d’énergie (gaz, essence, fioul). L’exemple des pays d’Europe du Nord tend à le démontrer avec des consommations en CO2 qui ont baissé de plus de 10% sur les 10 denières années. Cependant, l‘application qui est en train d’en être faite en France semble entrainer un impact quasiment nul au niveau écologique: tout d’abord elle n’aura pas d’effet disuasif au niveau de la consommation des énergies fossiles en raison de son niveau qui est en effet trop bas à 17€, ce qui remet en question la capacité de la France à respecter ses engagements face à l’UE qui prévoient de réduire par 4 ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050. Nombre d’analystes estiment que cette taxe aurait dû être au moins 2 fois plus élevé pour avoir un réel impact sur l’environnement. La >Suède semble être de ces pays qui ont compris cela en instaurant une taxe carbone directement à 27 euros la tonne lors de son instauration en 1990, pour l’augmenter jusqu’à 108€ aujourd’hui.
Son impact sera d’autant moins disuasif que son produit, estimé à 2.7 milliards d’euros, sera presque entièrement reversé aux ménages sous forme de baisses d’impots. Rien ne les poussera donc à se diriger rapidement vers les nouvelles énergies vertes et ce même si le prix de l’essence à la pompe remonte encore. En suède, où cette taxe est supportée entièrement par les ménages, le chauffage au fioul a complétement disparu en 5 ans car il était devenu 20 à 30% plus cher que des systèmes de chauffage plus écologique.
A cela s’ajoute le fait que les critères de remboursement sont socialement injustes: zone d’habitation et taille de famille… Ces critères ne prennet pas en compte le revenus du foyers, ce qui rend caduque toute application puisque les les plus modestes ne sont pas plus aidés alors que les sommes récoltées auraient pu être investies dans des projets de rénovation d’habitation ou dans des zones de nouvelles constructions respectant les dernières normes environnementales.
Enfin, toutes les dérogations accordées aux divers lobbies professionnels tels que les routiers, taxis, ambulanciers rendent une fois de plus cette taxe inutile et source de conflits alors qu’une règle applicable à tous aurait sans doute entrainer quelques plaintes de principe qui auraient disparu rapidement devant l’urgence de ces mesures.