Ces derniers jours, la recrudescence des bonus octroyés aux dirigeants des grandes institutions bancaires américaines est au coeur de tous les débats. Les banques profitent d’une tendance haussière de la bourse et s’appuient sur cet argument pour distribuer pas moins de 140 milliards de dollars en salaires, bonus et bénéfices (santé, retraites). Ces bonus dépassent nettement ceux de 2008 (117 milliards) et 2007 (130 milliards).
A titre d’exemple, Goldman Sachs pourrait accorder entre 20 et 23 milliards de dollars à ces employés, à l’image des banques d’investissement qui consacrent la moitié de leurs revenus aux salaires, primes, assurances santé et fonds de retraite.
Cependant le versement de ces capitaux fait figure de scandale auprès de l’opinion publique dans la mesure ou le taux de chômage aux Etats-Unis est très important à 9.8 % et que la crise économique semble être plus que jamais d’actualité. En effet même si la crise bancaire semble derrière nous, la crise économique est bien présente avec des bénéfices en chute libre pour la majorité des entreprises et des plans sociaux toujours plus nombreux. Ces discussions vont bon train au sein des gouvernements et des organismes de contrôle. Cependant on peut s’interroger sur les mesures concrètes qui seront prises pour contrôler et surtout limiter les excès observés dans le passé.