Le mois d’avril a vu la majorité des marchés baisser à l’exception de l’indice principal américain (S&P500) : cette baisse s’explique principalement par la situation grecque, les hésitations des pays de la CE à entériner un plan de sauvetage CE-FMI et de la peur de voir une contagion à la région toute entière avec un effet domino de défaut des Etats, en commençant par l’Espagne et le Portugal. Ces 3 PIGS comme ils sont appelés dans la presse (Portugal, Italy, Greece and Spain et surtout « cochons » en anglais) ont vu leur notation abaissée par Standard & Poor’s au cours du mois et surtout la Grèce qui est passée dans la catégorie « junk » ou « dette pourrie » offrant un rendement de plus de 12% en avril. Dans ce contexte, le facteur valeur refuge des taux allemands leur a permis de poursuivre leur détente, le taux du 10 ans revenant de 3,1% à 3,02%. Cette baisse des marchés a été accentuée par la situation chinoise : en effet alors que les importations chinoises ont été importantes au cours des derniers mois, le marché anticipe un ralentissement de cette demande avant une potentielle réévaluation du RMB.
Paradoxalement le S&P progresse de près de 3%, enregistrant au cours du mois un nouveau plus haut de l’année principalement en raison de bons chiffres macroéconomiques et de l’excellent début des publications des résultats au 1er trimestre.
Au niveau des devises, c’est l’euro qui a été pénalisé par cette crise grecque, face aux monnaies comme le sterling, le dollar ou le Yen. Parallèlement le cours de l’or a bondi de près de 6% étant vu également comme une valeur refuge en période de crise et sur fond d’amélioration de la demande d’investissement alors que les métaux ont affiché pour leur part une baisse de 3% sur le LME. Le pétrole (+3,5% pour le brent) a poursuivi sa hausse entamée au cours du mois précédent grâce à l’amélioration de la situation économique américaine.
Ce n’est qu’en fin de mois que la zone euro s’est accordée sur la mise en place d’un plan de sauvetage conjoint avec le FMI, de 110 Mds â sur 3 ans, contre l’engagement de la Grèce à implémenter un programme de réformes de grande ampleur.