Finance islamique : un retour en arrière de la France ?

shariaIl semble que l’amménagement de la finance au nom de considérations propores à l’ Islam soit incompatible avec la démocratie française. Et ce serait engager un processus que personne ne controlerait plus.

En effet le conseil constitutionnel a récemment rejeté 2 articles de loi relative au financement des petites et moyennes entreprises, qui visaient à introduire dans le corpus législatif français des éléments de la finance islamique. Il faut cependant noté que le rejet a concerné la forme et non le fond. Les opposants qui ont saisi le conseil constitutionnel étaient socialistes et pas du tout motivés malheureusement par la dimension fiscale du dossier: leurs arguments reposaient sur l’idée qu’introduire des éléments religieux dans les questions économiques et financières est contraire aux principes de la laïcité. Alors que ceux qui proposent cette loi insistent plutôt sur les opportunités d’investissement qui échappent à la France en raison de son retard dans le domaine.

Voir notre Formation : Initiation à la finance islamique – fondamentaux et pratiques

Il est sûr que la France attire aujourd’hui moins de capitaux islamiques que des voisins tels que la Suisse ou le Royaume Uni et que ces capitaux représentent des sommes considérables dans le contexte actuel de crise.  Et il est sûr également que si la France » modifiat ses lois pour respecter les grands principes de la Charia, plus de capitaux y seraient investis dans une pèriode ou les caisses sont vides notamment.

Cependant nombre de professeurs et d’économistes veulent avertir des effets nocifs que de tels changements pourraient entrainer: modifier des lois pour qu’elles soient plus porteuses de dérogations conformes à certains principes religieux équivaut à créer des lois pour des catégories de gens particuliers, ce qui est contraire à l’idée d’égalité.  Et pourquoi ne pas alors essayer d’aménager les lois pour que d’autres religions puissent bénéficier d’avantages similaires? Le problème réside dans le fait que seule la religion musulmane a une dimension totale qui englobe les dimensions spirituelles et juridiques, politiques et économiques de la vie humaine, ce qui entraine une absence quasi complète de sociétés démocratqiues.

Enfin, accepter des capitaux dans le cadre d’une dérogation législative revient à accepter des capitaux sous conditions. Et ces conditions ne pourraient être dissociées de la vision du monde qui est celle de ceux posent ces conditions. Or ce devraient être les entreprises dans lesquelles ces capitaux sont investis qui devraient être islamiquement correctes ou islamo-compatibles et non pas la loi nationale. Sinon ce serait graduellement l’économie du pays entier qui se trouverait placée sous surveillance islamique.

Aussi évoquer l’afflux potentiel de capitaux islamiques sans évoquer le controle et les asservissements qui viendraient avec équivaut à pratiquer un aveuglement volontaire.

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