Une commission spéciale d’enquête sur la banque du Vatican sera créée très prochainement.
Avec cette commission d’ enquête sur la banque du Vatican, le pape François souhaite s’assurer que ses activités soient en harmonie avec la mission de l’Eglise catholique.
L’Institut pour les oeuvres de religion (IOR, nom officiel de l’établissement), principale institution financière du Vatican, est au centre de nombreux scandales financiers. Il lui est notamment reproché de ne pas respecter les critères internationaux de transparence dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale. La commission d’ enquête sur la banque du Vatican, instituée par « chirographo » (décret personnel du pape), permettra au pape François de « mieux connaître la position juridique et les activités de l’IOR pour améliorer ainsi une harmonisation avec la mission de l’Eglise universelle ».
La commission d’ enquête sur la banque du Vatican sera dotée de tous les pouvoirs pour obtenir l’ensemble des données et informations nécessaires et pour se substituer aux règles existantes obligeant les responsables à respecter le secret dans l’exercice de leurs fonctions. La banque continuera durant l’enquête de la commission d’être gérée par ses administrateurs actuels et d’être supervisée par les régulateurs habituels.
La banque du Vatican, qui n’effectue aucune opération de prêts, détient des avoirs d’une valeur de 7,1 milliards de dollars qu’elle gère. Elle dégage 86,6 millions de bénéfices qui servent à financer des opérations de l’Eglise à travers le monde.
En 2012, le Saint-Siège a décelé six tentatives de recylcage d’« argent sale » au Vatican et cette année, on en dénombre 7 pour le moment. L’image de l’IOR a été notamment salie par son implication dans la banqueroute de Banco Ambrosiano, dont le président, Robert Calvi, avait été retrouvé pendu le 18 juin 1982 au pont de Blackfriars à Londres.
source: Reuters