Qu’est-ce que la finance islamique ? La finance islamique s’interdit la pratique de l’usure. Pourtant, ses produits d’investissement permettent de dégager de très bons rendements. Explications.
La finance islamique, basée sur l’éthique et non sur l’usure, est une véritable alternative à la finance traditionnelle. Les taux d’intérêt sont donc bannis de la finance islamique. La vision de la finance islamique est que le respect de ses principes éthiques est censé permettre de créer de la valeur de façon durable, au niveau des entreprises ainsi qu’au niveau des économies. Les principes de base de la finance islamique sont de ne pas vendre ce que l’on ne possède pas, le partage des risques financiers et l’adossement systématique à un bien tangible: interdiction du riba ( intérêt assimilé à l’usure), du gharar et du maysir ( incertitude et spéculation), du financement d’activités haram (alcool, viande de porc, pornographie…).
La finance islamique encourage néanmoins le profit et le commerce. Les commissions pour services financiers rendus et les dividendes sont autorisés car ils rémunèrent un service ou le développement d’un projet économique.
La finance islamique repose sur le principe de sur le principe de la Moucharaka: partage des profits et des pertes entre les différentes parties, et obligation d’investir dans l’économie réelle via des actifs tangibles. Les produits dérivés sont en théorie interdits. La finance islamique est apparue en 1975 à Dubaï avec la Dubai Islamic Bank.
Quelle est la rentabilité de la finance islamique ?
Sur les marchés actions, à court terme ou long terme, les indices Dow Jones islamiques surperforment leurs pairs conventionnels sans prise de risque plus importante.
Grâce aux principes éthiques de la finance islamique, les portefeuilles et produits d’investissement restent à l’abri de fortes volatilités. La finance islamique n’investit pas dans des institutions financières qui pratiquent l’usure. En contrepartie, la finance islamique ne profite pas des périodes d’euphorie de la bourse.
Si l’on cantonne aujourd’hui la finance islamique aux sukuks (certificats d’investissements, voir Sukuks, définition), elle comprend pourtant l’immobilier, le private equity ( hors LBO), les commodities, etc…
Le finance islamique se base à la fois sur des critères éthiques, mais aussi religieux. Les investissements doivent être en accord avec la loi islamique ( Shariah) et excluent certains secteurs d’activités considérés comme répréhensibles ( luxe, alcool, etc…), tout comme la finance socialement responsable, qui se rapproche de la finance islamique sur de nombreux points.
La finance islamique a pour but le développement économique durable via la création de valeur, contrairement à la finance traditionnelle qui recherche d’abord la maximisation du profit.
source: latribune.fr