Impact des taux longs bas sur les fonds en euros

Quel sera l’impact d’une phase durable de taux longs bas pour les fonds en euros des compagnies d’assurance vie ?

Impact des taux longs bas sur les fonds en eurosGrâce à une baisse continue des taux longs depuis le début des années 1980, les fonds en euros ont assuré aux épargnants une liquidité constante, un garantie quotidienne du capital, une sûreté fiduciaire et des rendements. Les fonds en euros ont d’ailleurs été un excellent amortisseur de la crise financière de 2007. Mais la phase durable actuelle de taux longs bas pèse désormais sur l’épargnant et semble avoir mis un terme à l’âge d’or des fonds en euros.

Sauf en cas d’entrée en déflation, l’accroissement du pouvoir d’achat d’un capital sur la longue durée est désormais conditionné à une prise de risque explicite. Son défaut est même devenu synonyme d’une perte certaine. Ainsi, le rendement des fonds en euros, minoré du jeu de l’inflation et des prélèvements sociaux et fiscaux, s’avère symbolique, voire négatif.

La détention durable de fonds en euros ne devra être envisagée que pour certains épargnants:

  • Les épargnants aux horizons de placements courts.
  • Les épargnants dans l’impossibilité de prendre des risques pour des raisons objectives.
  • Les épargnants aux anticipations négatives pour les marchés financiers.

Or, le ratio actuel entre les fonds en euros commercialisés et les fonds en unité de compte ne correspond pas encore à cet énoncé, laissant ainsi la place à une forte marge de progrès.

Le niveau des taux longs appelle à la mise en place d’une nouvelle pédagogie pour les épargnants:

  • Prise de risque explicite
  • Acceptation d’une illiquidité de ses capitaux
  • Espérance de rendement annuel minoré
  • Volatilité des actifs très accrue

Dans ce contexte, les banques privées devront participer à la prise de conscience par leurs clients que toute valorisation d’un capital, même à taux réduit, est désormais synonyme de prise de risque. Un constat évident pour les actions ou le private equity, mais encore ignoré pour les fonds en euros ou même l’immobilier.

Avec des taux longs bas durables, chaque épargnant doit appréhender pleinement les risques inhérents aux actifs détenus au sein de son patrimoine ( risques de liquidités, de taux, d’inflation, de volatilité accrue…) pour tenter de se rapprocher d’un optimum patrimonial. Les banques privées vont ainsi développer des offres de gestion financière par « budget de risques », selon un profil établit à la signature du mandat.

La finance islamique, qu’est-ce que c’est ?

Qu’est-ce que la finance islamique ? La finance islamique s’interdit la pratique de l’usure. Pourtant, ses produits d’investissement permettent de dégager de très bons rendements. Explications.

Finance islamique, définitionLa finance islamique, basée sur l’éthique et non sur l’usure, est une véritable alternative à la finance traditionnelle. Les taux d’intérêt sont donc bannis de la finance islamique. La vision de la finance islamique est que le respect de ses principes éthiques est censé permettre de créer de la valeur de façon durable, au niveau des entreprises ainsi qu’au niveau des économies. Les principes de base de la finance islamique sont de ne pas vendre ce que l’on ne possède pas, le partage des risques financiers et l’adossement systématique à un bien tangible: interdiction du riba ( intérêt assimilé à l’usure), du gharar et du maysir ( incertitude et spéculation), du financement d’activités haram (alcool, viande de porc, pornographie…).

La finance islamique encourage néanmoins le profit et le commerce. Les commissions pour services financiers rendus et les dividendes sont autorisés car ils rémunèrent un service ou le développement d’un projet économique.

La finance islamique repose sur le principe de sur le principe de la Moucharaka: partage des profits et des pertes entre les différentes parties, et obligation d’investir dans l’économie réelle via des actifs tangibles. Les produits dérivés sont en théorie interdits. La finance islamique est apparue en 1975 à Dubaï avec la Dubai Islamic Bank.

Quelle est la rentabilité de la finance islamique ?

Sur les marchés actions, à court terme ou long terme, les indices Dow Jones islamiques surperforment leurs pairs conventionnels sans prise de risque plus importante.

Grâce aux principes éthiques de la finance islamique, les portefeuilles et produits d’investissement restent à l’abri de fortes volatilités. La finance islamique n’investit pas dans des institutions financières qui pratiquent l’usure. En contrepartie, la finance islamique ne profite pas des périodes d’euphorie de la bourse.

Si l’on cantonne aujourd’hui la finance islamique aux sukuks (certificats d’investissements, voir Sukuks, définition), elle comprend pourtant l’immobilier,  le private equity ( hors LBO), les commodities, etc…

Le finance islamique se base à la fois sur des critères éthiques, mais aussi religieux. Les investissements doivent être en accord avec la loi islamique ( Shariah) et excluent certains secteurs d’activités considérés comme répréhensibles ( luxe, alcool, etc…), tout comme la finance socialement responsable, qui se rapproche de la finance islamique sur de nombreux points.

La finance islamique a pour but le développement économique durable via la création de valeur, contrairement à la finance traditionnelle qui recherche d’abord la maximisation du profit.

source: latribune.fr

Pourquoi le LBO ne rapporte plus

Le temps où le LBO pouvait rapporter gros aux dirigeants semble aujourd’hui révolu. Comment expliquer ce phénomène ?

Pourquoi le LBO ne rapporte plusLes entreprises acquises en LBO ne rapportent plus autant à leurs dirigeants. Pourquoi le LBO ne rapporte plus et est devenu moins attractif ? Les raisons principales sont la pression fiscale accrue et la conjoncture qui s’est nettement assombrie.

Les dirigeants français de LBO avaient jusqu’ici toujours bénéficié d’un rapport de force plus favorable et gagné plus que les dirigeants britanniques de LBO. En contrepartie, les dirigeants français devaient s’adapter à des objectifs de performance plus élevés. Mais la crise est passée par là et certaines de ces entreprises n’y ont pas survécu.

La pression fiscale exercée par le gouvernement socialiste est également l’un des principaux facteurs expliquant la perte d’attractivité du LBO.

La ­convergence du régime sur les plus-values de cession de 34 % vers celui de l’impôt sur le revenu, jusqu’à 62 % avec prélèvements sociaux, a marqué le début de la fin de l’ère dorée du LBO. Des dirigeants de la société Hubert, détenue par Apax et revendue à la société IAWS en 2004 ( avant les nouvelles mesures fiscales), ont ainsi vu leur plus-value à la revente requalifiée en salaire. Leur taux d’imposition a donc bondi de 16 % à 49 %. Le Conseil d’Etat a alors jugé que la somme investie au départ par le dirigeant pour accéder au capital (13 600 euros, soit moins de 1 % de la plus-value finale) était trop faible.

Selon Frédéric Hennes, associé au cabinet Degroux Brugere, « il y a désormais une volonté délibérée de l’administration fiscale de mettre à mal les schémas d’accès au capital des dirigeants dans les opérations de “private equity”, quand bien même il y a un risque d’investissement au départ ». Les dirigeants préfèrent désormais investir dans des instruments de capital moins risqués que le LBO

source: lesechos.fr

Le shadow banking a augmenté de 7 % en 1 an

D’après le Conseil de Stabilité Financière, le shadow banking a augmenté de 7% en 1 an et atteint 75 000 milliards de dollars.

Le shadow banking a augmenté de 7 % en 1 anLe FSB ( Conseil de Stabilité Financière) estime que le shadow banking pesait 75 000 milliards de dollars d’actifs fin 2013, soit 50% du système bancaire ou encore 120% du PIB des grandes économies de la planète. En 2007, avant la crise, le shadow banking atteignait 124% du PIB des grandes économies… Le shadow banking se rapproche donc désormais de son pic historique de 2007.

Le shadow banking, activités de financement menées par des hedge funds, les fonds de private equity et des trusts, a ainsi augmenté de 7% en 1 an d’après le FSB ( hors effet de change). Le Conseil de Stabilité Financière estime que le shadow banking représente 25% du total des actifs financiers.

Le shadow banking atteint 25 000 milliards de dollars dans la zone euro, soit près de 30% du total, tout comme aux Etats-Unis. Au Royaume-Uni, le poids du shadow banking s’élève à 9 300 milliards de dollars, soit 12% du total. La part de la Chine dans le shadow banking a quadruplé depuis 2007, et est passé de 1% du total à 4% du total en seulement 6 ans.

Le FSB précise cependant que les  hedge funds restent encore sous-estimés dans son évaluation. Le FSB compte affiner les données sur lesquelles il s’appuie pour sa prochaine évaluation annuelle du shadow banking.

Voir aussi la formation Gestion alternative et Hedge Funds

source: lesechos.fr

Meilleurtaux.com racheté par Equistone

BPCE pourrait revendre son courtier en ligne meilleurtaux.com au fonds Equistone Partners Europe.

Meilleurtaux.com racheté par EquistoneBPCE ( Banques populaires-Caisses d’épargne) a en effet engagé des discussions avec le fonds Equistone ( anciennement Barclays private equity) dans l’optique de revendre son courtier en ligne meilleurtaux.com.

Si Equistone confirme le rachat du courtier en ligne meilleurtaux.com, il en deviendrait l’unique propriétaire, avec une participation de 100%.

Le rachat du courtier meilleurtaux.com par Equistone pourrait se faire pour un montant de 20 millions d’euros.

Afin de revendre meilleurtaux.com, BPCE avait entamé sa restructuration il y a plus de 2 ans pour en faire « une structure agile et dynamique qui poursuivra sa croissance avec un repreneur convaincu du potentiel de développement de l’entreprise« , selon BPCE.

BPCE avait racheté le courtier en ligne meilleurtaux.com en 2007 au prix de 125 millions d’euros, peu avant la chute du marché immobilier. Meilleurtaux.com aura coûté plus de 200 millions au groupe BPCE.

source: latribune.fr

JCDecaux rachète 25% de Russ Outdoor

JCDecaux vient de racheter 25% de la société russe Russ Outdoor.

JCDecaux rachète 25% de Russ OutdoorRuss Outdoor, société russe spécialisée dans la communication extérieure, vient de revendre 25% de ses parts à JCDecaux.

JCDecaux procèdera à un apport de ses actifs russes de BigBoard à Russ Outdoor.
Russ Outdoor, leader de la communication extérieure en Russie, a réalisé un chiffre d`affaires de 300 millions de dollars en 2011. Russ Outdoor avait été acquis en 2011 par un consortium d`investisseurs conduit par VTB Capital Private Equity.

JCDecaux a expliqué ainsi le rachat de 25% de Russ Outdoor: « la Russie, deuxième plus grand marché de la publicité extérieure en Europe, revêt depuis toujours une importance stratégique pour JCDecaux« .

source: Reuters

Les Fonds Souverains SWF

fonds-souverainsLes fonds souverains ou SWF (sovereign wealth funds) sont des fonds d’investissement (placements financiers : actions, obligations, titres, etc.) appartenant à l’état et contrôlés par l’état.

Les fonds souverains ont pour but de gérer l’épargne nationale, et les placements en actions, obligations, immobilier, etc. Plus généralement, les fonds souverains peuvent désigner tous les fonds d’investissements appartenant à un état.

Les fonds souverains sont en train de devenir un facteur important de la globalisation financière, en marge des fonds de pension, des private equity funds, et des hedge funds. Continuer la lecture de Les Fonds Souverains SWF

Les fonds d’investissement autorisés à contrôler les banques

fonds_investissement_banquesUne petite bombe a éclaté sans trop de bruit médiatique quand l’ OTS (Office of Thrift Supervision) a donné l’autorisation du rachat de la banque régionale du Michigan Flagstar Bancorp par le fonds d’investissement Matlin Patterson.

On est ainsi revenu sur la décision de la Fed qui refusait de voir l’industrie du private equity prendre le contrôle des établissements de crédit.

Pour l’instant, les fonds d’investissement ne pouvaient détenir que des participations minoritaires dans les banques US.. les voilà maintenant potentiellement majoritaires d’établissements financiers si ils le veulent.

Cette nouvelle donne va permettre à des monstres comme Blackstone ou Carlyle ou TPG de faire leurs emplettes dans le secteur financier d’autant plus qu’on estime entre 600 et 900 les banques américaines qui pourraient avoir des besoins urgents de capitaux sous peine d’être en dessous de la limite règlementaire.

L’aventure de TPG avec WaMu servira aussi de frein comme celle de J.C. Flowers dans Hypo Real Estate mais pourrait aussi motiver les fonds à être majoritaires très vite puisque ces 2 mauvaises opérations l’ont été en tant que position minoritaire pour les fonds.

Si les fonds utilisent leur argent dans le secteur financier, y-aura-t-il un impact sur les activités « traditionnelles » ?

Formation Finance : Gestion d’actifs : acteurs, produits, stratégies

Gestion d’actifs

Objectif :

– Comprendre le fonctionnement d’une société de gestion d’actifs

– Apprendre les principaux  types de fonds avec les stratégies associées

– Savoir appliquer ces connaissances dans le choix de support d’investissement

Programme :

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