Les défis qui attendent les sociétés de gestion d’ actifs en 2016

Les sociétés de gestion d’actifs vont devoir faire face à de nombreux défis en 2016. Entre la concurrence, la pression réglementaire et les besoins de croissance, les enjeux sont importants pour les asset managers.

Les défis qui attendent les sociétés de gestion d' actifs en 2016Selon l’AMF, la marge d’exploitation moyenne des sociétés françaises de gestion d’actifs était de 20,1 % en 2014, soit 2 points de mieux que le point bas de 2011. Cela reste toutefois en dessous du niveau d’avant 2008 ( 5 points de moins qu’en 2006).

Dans ce contexte actuel de taux bas, les sociétés de gestion d’actifs doivent proposer une offre adaptée, avec des produits différents pour des clients en quête de rendement à risque modéré, tout en essayant de conserver leurs marges, automatiquement affectées par la faiblesse des taux. De plus, le retour de la volatilité plaide pour une gestion plus diversifiée et flexible.

Le développement sera également un défi important pour les sociétés de gestion d’actifs en 2016. En effet, pas moins de 18,5 % des sociétés de gestion d’actifs françaises étaient déficitaires en 2014, dans un environnement concurrentiel toujours vif. Les acteurs français cherchent désormais à se développer à l’étranger pour retrouver un peu de croissance.

Les sociétés de gestion d’actifs devront également prendre le train du numérique en marche. Les outils numériques permettent de se faire mieux connaître et de mieux connaître les clients et prospects. Le Big Data devrait également permettre de construire des modèles statistiques permettant de prévoir le comportement des investisseurs. Les défis s’annoncent donc multiples pour les sociétés françaises de gestion d’actifs.

source: lesechos.fr

Chute des dépréciations d’ actifs des sociétés européennes

Le montant des dépréciations dépréciations d’actifs des sociétés européennes a chuté en 2014, mais la tendance pourrait toutefois s’inverser dans les prochaines années.

Chute des dépréciations d' actifs des sociétés européennesEn 2014, les entreprises du Stoxx 600 avaient annoncé pour 29,4 milliards de dépréciations d’actifs, contre 50 milliards un an plus tôt. Il s’agit de dépréciations des écarts d’acquisition, un exercice comptable nécessaire lorsqu’il apparaît que les performances futures d’une société acquise ne seront pas à la hauteur des attentes et que sa valeur doit alors être dépréciée dans le bilan.

La baisse de 41 % semble indiquer que le plus dur est passé, notamment dans la zone euro, même si l’on reste loin du point bas atteint en 2010 (15 milliards d’euros) au coeur de la crise. En trois ans, les dépréciations d’actifs ont tout de même été divisées par 2,6. En 2014, on a assisté à une nouvelle baisse des dépréciations d’actifs, alors que les entreprises anticipaient une sortie de crise économique. La baisse des dépréciations d’actifs traduit cette amélioration des perspectives pour 2015 et 2016. Le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne représentent 60 % des dépréciations d’actifs des sociétés européennes.

Les dépréciations d’actifs sont également concentrées sur un nombre limité de sociétés. En effet, seules 166 des valeurs du Stoxx Europe 600 ont redressé leurs écarts d’acquisition. Trois sociétés, à elles seules, contribuent à hauteur de 38 % du montant total : Vodafone, Nestlé et Danske Bank. Ce sont les télécoms qui occupent la première place avec 8,9 milliards de dépréciations (par 6 entreprises concernées), devant le secteur financier (6,7 milliards pour 48 entreprises). Ce secteur est en tête pour la France avec 998 millions d’euros répartis sur 10 établissements. La dépréciation d’actifs moyenne a aussi diminué à 184 millions d’euros, contre 306 millions en 2013.

Après trois années de baisse, les dépréciations d’actifs pourraient repartir de plus belle. On assiste en effet à un retour des mégadeals à l’échelle européenne, ce qui peut contribuer à créer les conditions pour plus de dépréciations. Le montant global des survaleurs est passé de 1.446 milliards en 2011 à 1.535 milliards d’euros l’an dernier.

Les difficultés traversées par les secteurs pétrolier ou minier pourraient gonfler la note, alors qu’Anglo American ou Glencore ont annoncé de lourds programmes de cessions d’actifs. Enfin, l’aggravation de la situation économique dans les pays émergents pourrait aussi avoir un impact et entraîner de nouvelles dépréciations d’actifs.

source: lesechos.fr

Les indices à faible emprunte carbone de l’ Edhec

L’Edhec, par l’intermédiaire de sa division Scientific Beta, va lancer plusieurs indices à faible empreinte carbone.

Les indices à faible emprunte carbone de l' EdhecEn pleine COP21, l’Edhec, très active dans la recherche dédiée aux problématiques de la gestion d’actifs, a accéléré ses travaux sur la performance des indices à faible emprunte carbone. Ce type d’indice, développé par de grands fournisseurs comme MSCI ou Euronext, référence les entreprises cotées en Bourse qui sont parmi les moins émettrices de carbone.

L’Edhec va donc lancer des indices à faible emprunte carbone dès avril 2016, après avoir déjà mis à disposition sur sa plate-forme créée en 2012 plus de 3000 indices et lancé commercialement 33 indices.

Les indices à faible emprunte carbone de l’Edhec se distingueront donc des autres par une approche basée sur le « smart beta », un concept qui désigne des indices construits sur la base de facteurs particuliers comme la volatilité, l’équipondération des capitalisations boursières ou la rentabilité des entreprises. Ces indices devraient prendre en compte plusieurs facteurs afin d’encourager la diversification des portefeuilles. L’objectif est de permettre 75 % d’empreinte carbone en moins par rapport aux autres indices et une performance financière 50 % supérieure.

source: les Echos

Le risque systémique de la gestion d’actifs

Les régulateurs accordent aujourd’hui une attention toute particulière au caractère systémique des risques liés à la gestion d’actifs.

Le risque systémique de la gestion d'actifsCertaines autorités de contrôle et de régulation étudient désormais la possibilité de renforcer la surveillance et la régulation des acteurs de la gestion d’actifs pour faire face au risque systémique.

Contrairement aux banques et aux compagnies d’assurance, les gérants d’actifs ne portent pas directement les risques liés à l’investissement dans leur bilan car ils agissent pour le compte de clients. Mais en déléguant la gestion, des problèmes d’incitation entre investisseurs finaux et gestionnaires peuvent apparaître et encourager des comportements déstabilisateurs.

« Certaines activités des gérants d’actifs comportent néanmoins des similitudes avec les activités bancaires. Les gérants d’actifs peuvent en effet créer des fonds qui sont de proches substituts des passifs monétaires des banques. Via la création de véhicules d’investissement collectifs, ils sont engagés dans différentes activités de transformation de la liquidité, et de fourniture de liquidité aux clients et aux marchés » ( source: Revue-Banque).

La vulnérabilité de l’industrie face aux chocs financiers peut être multipliée par différents phénomènes. Dans un contexte de taux bas et de faible volatilité, les investisseurs cherchent du rendement dans des investissements plus risqués ( voir aussi Impact des taux longs bas sur les fonds en euros). « Ce phénomène a pour conséquence une utilisation généralisée de certaines stratégies d’investissement. Les véhicules d’investissement collectifs qui offrent des possibilités de rachats journaliers font également face à un risque de ventes en catastrophe lorsque les conditions de marché se détériorent. Ces mécanismes sont amplifiés par l’utilisation du levier obtenu dans certains fonds via l’utilisation de dérivés (futures, options et swaps) ou les activités de prêts de titre ».

Dans ce contexte, quels types d’indicateurs de risque les régulateurs peuvent-ils créer pour surveiller les fonds d’investissement ? Comment comptent-ils mettre en place des outils qui pourraient permettre d’empêcher les investisseurs à retirer leurs fonds en même temps ? Quels pourraient être ces types d’outils ? ( mécanismes d’ajustement des valeurs liquidatives, commissions de rachat, etc…). Les régulateurs vont désormais s’atteler au problème du risque systémique lié à la gestion d’actifs

Les actifs des ETF dépassent ceux des hedge funds

Les actifs des ETF, à 2 971 milliards de dollars fin juin, ont dépassé les actifs des hedge funds, à 2 969 milliards de dollars fin juin.

Les actifs des ETF dépassent ceux des hedge fundsC’est une première: les encours gérés par les hedge funds dans le monde ont été dépassés par les ETF. Les ETF sont des fonds cotés ayant pour objectif de répliquer les variations d’un indice, d’une matière première, etc… ( voir Les ETF, qu’ est-ce que c’est ?). Les ETF et les hedge funds représentent deux conceptions de gestion que tout oppose.

Quelles sont les différences entre les ETF et les hedge funds ?

Les ETF sont des fonds gérés de manière passive, car ils obéissent à une stratégie fixée à l’avance, qui va faire que le fonds va suivre la performance d’un indice choisi par la société de gestion (moins les frais). Cela peut être la performance de l’indice CAC40 tout simplement ou bien celle d’un indice plus complexe basé sur plusieurs actifs (actions et obligations) par exemple.

Les gérants de hedge funds peuvent quant à eux aussi bien acheter que vendre à découvert des titres en fonction de leurs anticipations et sortir totalement des indices. Les hedge funds existent depuis bien plus longtemps que les ETF, mais ces derniers ne cessent de gagner des parts de marché depuis quelques années. Ils ont davantage profité de la remontée des Bourses. Les hedge funds conservent une place relativement importante au sein des portefeuilles des investisseurs institutionnels, car ils leur apportent la décorrélation et la diversification nécessaires.

Les ETF, qu’ est-ce que c’est ?

Les ETF, c’est quoi ? Définition. Les ETF (Exchange Traded Fund), en français « fonds indiciel coté », sont des organismes de placement en valeurs mobilières indiciels cotés.

ETF, définitionLes ETF reproduisent un indice boursier, qui est soit un indice actions, un indice obligataire ou bien un indice de matières premières. La fiscalité applicable aux ETF est la même que pour les OPCVM.

Les ETF ont plusieurs avantages :

  • des frais de gestions moins élevés que des OPCVM classiques,
  • négociables à tout moment de la séance,
  • pour la plupart d’entre eux éligibles au plan d’épargne en actions (PEA).

Les ETF fonctionnent de la même manière que des actions ordinaires, se négocient aussi facilement, et reflètent très fidèlement le cours sur lequel ils sont indéxés.

Les ETF sont très répandus dans le monde, et fonctionnent sur tous les grands secteurs économiques. Ils semblent donc être un biais d’investissement très aisé d’usage et a coût modéré.

Hausse du montant des actifs des grandes sociétés de gestion

Le montant des actifs gérés par les 500 principales sociétés de gestion a atteint 76 000 milliards de dollars en 2013, un record.

Hausse du montant des actifs des grandes sociétés de gestionLe montant des actifs des grandes sociétés de gestion a donc atteint un niveau record en 2013, s’élevant à 76 000 milliards de dollars, soit une hausse de près de 12% en 1 an. Le précédent record datait de 2007, quand le montant total des actifs des 500 principales sociétés de gestion dans le monde avait atteint 69 000 milliards de dollars. Quant au montant des actifs gérés par les fonds de pensions dans le monde, il a atteint 32 000 milliards de dollars en 2013.

« La hausse des marchés financiers en 2013 et la collecte de nouveaux encours, laquelle répond au besoin de provisionnement des fonds de pensions pour couvrir les engagements de retraites futures », explique Thierry de la Noue, qui dirige l’activité Investment chez Towers Watson France. Il estime cependant que « les sociétés de gestion, notamment les plus importantes, risquent de faire l’objet d’un examen approfondi de leur rôle et de leur implication dans l’économie et de la valeur ajoutée qu’elles apportent aux investisseurs ».

Le fonds BlackRock arrive en tête avec 4 324 milliards d’actifs sous gestion en 2013, alors que 4 sociétés françaises apparaissent dans le Top 20 ( Axa, BNP Paribas, Amundi et Natixis Global Asset Management).

source: lesechos.fr

Le shadow banking a augmenté de 7 % en 1 an

D’après le Conseil de Stabilité Financière, le shadow banking a augmenté de 7% en 1 an et atteint 75 000 milliards de dollars.

Le shadow banking a augmenté de 7 % en 1 anLe FSB ( Conseil de Stabilité Financière) estime que le shadow banking pesait 75 000 milliards de dollars d’actifs fin 2013, soit 50% du système bancaire ou encore 120% du PIB des grandes économies de la planète. En 2007, avant la crise, le shadow banking atteignait 124% du PIB des grandes économies… Le shadow banking se rapproche donc désormais de son pic historique de 2007.

Le shadow banking, activités de financement menées par des hedge funds, les fonds de private equity et des trusts, a ainsi augmenté de 7% en 1 an d’après le FSB ( hors effet de change). Le Conseil de Stabilité Financière estime que le shadow banking représente 25% du total des actifs financiers.

Le shadow banking atteint 25 000 milliards de dollars dans la zone euro, soit près de 30% du total, tout comme aux Etats-Unis. Au Royaume-Uni, le poids du shadow banking s’élève à 9 300 milliards de dollars, soit 12% du total. La part de la Chine dans le shadow banking a quadruplé depuis 2007, et est passé de 1% du total à 4% du total en seulement 6 ans.

Le FSB précise cependant que les  hedge funds restent encore sous-estimés dans son évaluation. Le FSB compte affiner les données sur lesquelles il s’appuie pour sa prochaine évaluation annuelle du shadow banking.

Voir aussi la formation Gestion alternative et Hedge Funds

source: lesechos.fr

GIS placé en liquidation judiciaire

Le courtier indépendant GIS ( Global Investment Services) vient d’être placé en liquidation judiciaire par le Tribunal de Commerce de Paris.

GIS placé en liquidation judiciaireGIS, qui possède également le courtier Global Equities, a été placé en liquidation judiciaire sans reprise d’activité. Le titre GIS coté sur Alternext est suspendu jusqu’au terme de la liquidation judiciaire, puis les actions seront radiées du marché d’Euronext Paris. GIS était  également présent dans la gestion d’actifs en France et en Grèce, et dans l’immobilier en Normandie.

GIS n’a pu aboutir à un plan de reprise d’activité suite à son dépôt de bilan, le 25 juillet. La société financière rencontrait d’importantes difficultés depuis de nombreux mois, et ses commissions avait baissé de 35,6 en 2013, pour s’établir à 18,3 millions d’euros. GIS avait été placé sous surveillance de l’ACPR, autorité de contrôle et de régulation des banques, depuis près de 2 ans.

source: lesechos.fr

L’ AMF a délivré 263 agréments de gestion alternative en France

L’ AMF ( Autorité des marchés financiers) a annoncé avoir délivré 263 agréments, dans le cadre de la gestion alternative, aux sociétés concernées.

L' AMF a délivré 263 agréments de gestion alternative en FranceLes sociétés de gestion concernées par la gestion alternative avaient jusqu’au 22 juillet dernier pour déposer auprès de l’ AMF leur demande d’agrément. Cet agrément est indispensable et devrait permettre de diminuer les risques d’une nouvelle crise financière. L’agrément délivré par l’ AMF encadre de manière plus stricte les activités, la rémunération et les bonus des preneurs de risques dans les sociétés de gestion. Il permet également de mieux encadrer la manière dont les fonds alternatifs ( Hedge Funds) sont commercialisés.

L’ AMF a également annoncé que 40 dossiers de demande d’agrément de gestion alternative sont toujours en examen. D’après un communiqué de l’ AMF, 30 % des agréments accordés concernent des sociétés ayant décidé d’opter volontairement pour ce nouveau régime. Au total, ce sont près de la moitié des sociétés de gestion ( 613 en France) qui vont ainsi pouvoir obtenir leur agrément de l’ AMF.

Voir aussi notre formation Gestion alternatives et Hedge Funds

source: lesechos.fr