Investir sur les matières premières avec les CFD

Le pétrole, l’or, le coton, le riz sont autant de premières qui présentent des opportunités d’investissement, que ce soit pour diversifier ses actifs, trader sur le court terme ou le long terme. La relative stabilité du marché des matières premières par rapport à celui des actions en font un investissement largement prisé des investisseurs institutionnels et particuliers.

Investir sur les matières premières peut se faire par de nombreux moyens : un OPCVM qui permet de se positionner par le biais d’un fond d’investissement dont les actions sont indexées sur le cours de matières premières, avec les futures ou les options binaires ou encore par le biais des CFD. Les CFD se sont largement popularisés au cours de la dernière décennie, notamment grâce à la démocratisation du trading en ligne.

Les CFD (acronyme de Contrat For Difference) s’achètent auprès d’un courtier. A la différence des options ou des futures le contrat n’est pas défini dans le temps. L’investisseur peut ainsi choisir d’encaisser des pertes ou des gains à tout instant lorsqu’il décide de liquider sa position. Le prix des CFD est d’une grande souplesse, car l’investissement ne se fait pas directement sur l’actif sous-jacent. Ce système permet également de prendre position avec ou sans effet levier aussi bien à la hausse qu’à la baisse. Bien que présentant une opportunité de gain supérieure à une option par exemple, cette particularité expose toutefois l’investisseur au risque d’une perte supérieure à l’investissement.

Souvent considérées comme un placement stable, les matières premières ne bénéficient pas toutes de cette caractéristique. Le cours de chaque matière première a son comportement propre et il serait illusoire de toutes les ranger dans un seul et même unique secteur. On le voit par exemple de manière évidente avec le pétrole dont l’évolution des prix a surpris plus d’un investisseur au cours des derniers mois. C’est aussi le cas avec les matières premières agricoles, comme le jus d’orange dont le prix a évolué à la hausse de manière totalement imprévisible en raison de l’impact d’El Nino. Les matières premières sont donc loin d’être des investissements simples. Comme le souligne Nicolas Cheron 90% des analystes se sont ainsi trompés sur l’évolution du cours du pétrole en 2015.

L’année 2016 devrait aussi réserver son lot de surprises notamment sur le cuivre, le cacao, le café arabica, le gaz naturel ou encore l’or. En matière de placement “les conseilleurs ne sont pas les payeurs” il faut donc se défier de toute analyse facile car dans les faits il est totalement impossible de prévoir l’avenir avec certitude.

Chute du rouble face au dollar

Le rouble a chuté à son plus beau niveau historique face au dollar ce mercredi. Cette baisse du cours de la monnaie russe s’explique notamment par la chute des cours du pétrole ( voir Les cours du pétrole au plus bas depuis 2004).

Chute du roubleAvec l’effondrement des cours du pétrole et la chute du baril sous les 28 dollars sur les marchés, la Russie doit désormais faire face à une véritable crise économique. Le cours du rouble est ainsi tombé à son plus bas niveau historique face au dollar. Le dollar a en effet dépassé 80,10 roubles à la Bourse de Moscou ce mercredi. L’euro est quant à lui monté jusqu’à 87,67 roubles, son plus haut niveau depuis fin 2014.

Le pétrole représente avec le gaz plus de la moitié des revenus de l’Etat russe et sa chute intervient au moment où la Russie, également visée par des sanctions dues à la crise ukrainienne, espérait sortir de la récession qui l’a frappée en 2014. Avec un pétrole aux niveaux actuels , le PIB russe devrait continuer à se contracter cette année, et des coupes budgétaires devraient s’imposer pour le gouvernement.

Le FMI a quant lui réduit sa prévision pour la Russie et table désormais sur une baisse de 1% du PIB cette année.

source: lesechos.fr

Le cours du pétrole à son plus bas depuis 2004

Avec le baril de Brent qui est passé sous la barre symbolique des 35 dollars, le cours du pétrole est à son plus bas depuis 2004.

Le cours du pétrole à son plus bas depuis 2004Le prix du pétrole continue sa chute vertigineuse. Le Brent, référence européenne, est tombé à son plus bas niveau depuis juillet 2004 après avoir chuté de plus de 4% et être passé sous la barre des 35 dollars. Le WTI, référence américaine, a quant à lui affiché une baisse de près de 3 % et est également passé sous la barre des 35 dollars.

Les stocks américains de brut ont nettement reculé de 5,1 millions de barils pour atteindre 482 millions de barils alors que les experts tablaient sur une hausse de 500 000 barils. Les stocks de pétrole n’ont quant à eux jamais autant augmenté depuis 1993 selon Reuters. La hausse est de 10,6 millions de barils, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 2,3 millions.

Le recul après ces chiffres s’explique aussi par une légère augmentation de la production américaine (+17.000 barils par jour) à 9,219 millions. Et malgré la baisse générale des stocks, les réserves du terminal pétrolier de Cushing dans l’Oklahoma, ont augmenté de 900 000 de barils, à 63,9 millions.

D’après les analystes de Commerzbank, les tensions actuelles entre l’Arabie saoudite et l’Iran poussent les prix du pétrole à la baisse puisqu’elles rendent improbable un accord au sein de l’Opep pour prendre des mesures communes contre l’offre excédentaire. De plus, l’Iran va bientôt revenir sur le marché après la levée des sanctions occidentales. Les investisseurs ne voient donc pas d’issu à la surabondance de pétrole.

Le pétrole a chuté de 30 % sur l’année 2015, avec une accélération notable de cette chute à la fin de l’année après la réunion de l’Opep, qui a abouti sur un accord visant à ne pas modifier la production.

source: lesechos.fr

Les banques abandonnent le secteur du charbon

Face à la pression des ONG et aux enjeux écologiques et économiques, les banques réduisent de plus en plus leurs financements de l’industrie du charbon.

Les banques abandonnent le secteur du charbonSelon un rapport publié par ONG Oxfam France et Les Amis de la Terre France, les 25 plus grandes banques mondiales ont financé les énergies fossiles ( pétrole, gaz, charbon) à hauteur de 847 milliards d’euros entre 2009 et 2014, via des prêts et des émissions d’actions et d’obligations.A titre comparatif, les grandes banques mondiales ont financé les énergies renouvelables à hauteur de 89 milliards d’euros sur cette même période, soit près de 10 fois moins que le montant alloué aux énergies fossiles.

Un phénomène que l’on retrouve également en France, où les 5 plus grandes banques ( BNP Paribas, Société générale, Crédit agricole, Groupe BPCE et Crédit mutuel) ont financé les énergies renouvelables à hauteur de 18 milliards d’euros entre 2009 et 2014, contre 129 milliards d’euros pour les énergies fossiles sur la même période.

Mais cette tendance pourrait bien changer rapidement. En avril dernier, BNP Paribas, la Société générale et le Crédit Agricole ont ont refusé de financer de gros projets dans l’industrie du charbon en Australie ( voir aussi BNP Paribas s’ éloigne du charbon). En mai, c’était au tour du Crédit Agricole d’annoncer l’arrêt des financements de projets de mines de charbon. En septembre, la banque précisait qu’elle mettait également fin au financement des centrales électriques au charbon dans les pays à hauts revenus disposant d’alternatives au charbon.

Début octobre, la banque américaine Citi annonçait quant à elle que ses crédits aux mines de charbon avaient déjà diminué de manière significative depuis 2011, et que cette tendance allait se poursuivre. Natixis a également annoncé l’arrêt des financements de centrales électriques au charbon et de mines de charbon thermique partout à travers le monde, une décision motivée notamment par les risques économiques et réglementaires liés à l’industrie du charbon. La banque a par ailleurs annoncé qu’elle ne financerait plus les sociétés dont plus de 50 % de l’activité repose sur l’exploitation de centrales électriques au charbon ou de mines de charbon thermique.

Les 18 et 19 novembre derniers, à seulement quelques jours de la COP21, la Société générale et BNP Paribas ont annoncé la réduction de leurs financements de l’industrie du charbon. La Société générale ne financera plus les projets de mines de charbon dans le monde ainsi que les projets de centrales thermiques à charbon dans les pays de l’OCDE à revenus élevés. Elle continuera toutefois à financer les centrales à charbon dans les pays émergents tels la Russie, la Chine, l’Inde, ou l’Afrique du Sud, pour les accompagner dans la transition énergétique. Quant à BNP Paribas, la banque a décidé de doubler ses financements des énergies renouvelables, 6,9 milliards d’euros en 2014 à 15 milliards en 2020, et s’est également engagée à soutenir les obligations vertes ( voir aussi Présence de BNP Paribas sur le marché des green bonds).

Quel est le risque économie lié au financement de l’industrie du charbon pour les banques ?

D’après l’ONG Carbon Tracker Initiative, l’un des objectifs de la COP21 visant à limiter à 2 degrés Celsius le réchauffement climatique d’ici à 2050 impliquerait de ne consommer que 20 % des réserves mondiales de carbone fossile. Ce sont donc près de 80 % des réserves d’énergies fossiles dans le monde qui perdraient ainsi de leur valeur, avec de graves conséquences économiques pour les producteurs ainsi que les établissements qui les financent.

Le risque financier lié aux énergies fossiles aurait donc fini de convaincre les banques d’abandonner les financements de l’industrie du charbon.

 

Baisse de 9,1% du prix du gaz en 2015

Le prix du gaz va baisser de 9,1% en moyenne en 2015.

Baisse de 9,1% du prix du gaz en 2015

Dans un communiqué publié ce jeudi, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a annoncé que les tarifs réglementés du gaz ( hors taxes) baisseront de 9,1% en moyenne en France en 2015. Il s’agit des tarifs réglementés du gaz appliqués par le groupe Engie ( ex- GDF-Suez). Cette baisse de 9,1% des tarifs du gaz en 2015 tient compte de la baisse de 1,26% prévue le 1er décembre prochain.

Comment expliquer cette baisse des tarifs du gaz en 2015 ?

Cette baisse de 9,1% des tarifs du gaz annoncée par la Commission de régulation de l’énergie est notamment due à la baisse des prix du gaz sur les marchés de gros et celui des cours du pétrole, qui servent de base pour calculer les tarifs réglementés du gaz.

Le cours de l’ or continue sa chute

Le cours de l’or continue sa dégringolade pour atteindre son plus bas niveau depuis février 2010.

Le cours de l' or continue sa chuteJeudi dernier, le cours de l’or est en effet passé sous la barre des 1075 dollars l’once, soit environ 1000 euros l’once, son plus bas niveau depuis février 2010 ( voir aussi Le cours de l’ or en pleine chute depuis 3 ans). Le cours de l’or pourrait même continue sa chute avec la hausse prochaine des taux d’intérêt de la Fed.

Les investisseurs revendent massivement les fonds adossés à l’or, un phénomène qui impacte fortement le marché des matières premières, déjà très chahuté. Et l’annonce attendue de la Fed du relèvement de ses taux d’intérêt ne devrait pas arranger les choses. En revoyant à la hausse ses taux d’intérêt, la Réserve fédérale mettra fin à une politique qui était en place depuis une dizaine d’années et qui était très favorable au cours de l’or. Le cours de l’or étant fortement lié à l’évolution des taux d’intérêt, l’annonce probable de la hausse des taux, attendue aux alentours du mois de décembre, rendra l’or évidemment beaucoup moins attractif pour les investisseurs, qui ont donc déjà commencé à anticiper en revendant en masse les fonds adossés au métal précieux. Depuis janvier 2015, ce ne sont pas moins de 9 milliards qui ont été retirés. Pour la 3ème année consécutive, le cours de l’or va donc continuer à chuter.

Les banques centrales, elles, continuent à acheter de l’or. Le demande s’est envolée entre juillet et septembre pour atteindre son plus haut niveau en 2 ans selon le Conseil mondial de l’or. La demande de lingots et de pièces d’or s’est envolée de plus de 200 % aux Etats-Unis. Les inquiétudes liées à la crise grecque ont également permis de porter les demandes d’achat d’or en Europe. En juillet, la Chine a quant à elle profité du très faible cours de l’or pour investir. Au 3ème trimestre 2015, les banques centrales ont accumulé 175 tonnes d’or, soit le 2ème plus important volume jamais enregistré.

Les ETF, qu’ est-ce que c’est ?

Les ETF, c’est quoi ? Définition. Les ETF (Exchange Traded Fund), en français « fonds indiciel coté », sont des organismes de placement en valeurs mobilières indiciels cotés.

ETF, définitionLes ETF reproduisent un indice boursier, qui est soit un indice actions, un indice obligataire ou bien un indice de matières premières. La fiscalité applicable aux ETF est la même que pour les OPCVM.

Les ETF ont plusieurs avantages :

  • des frais de gestions moins élevés que des OPCVM classiques,
  • négociables à tout moment de la séance,
  • pour la plupart d’entre eux éligibles au plan d’épargne en actions (PEA).

Les ETF fonctionnent de la même manière que des actions ordinaires, se négocient aussi facilement, et reflètent très fidèlement le cours sur lequel ils sont indéxés.

Les ETF sont très répandus dans le monde, et fonctionnent sur tous les grands secteurs économiques. Ils semblent donc être un biais d’investissement très aisé d’usage et a coût modéré.

Comment investir sur le marché des matières premières ?

Sur quelles valeurs faut-il miser actuellement sur le marché des matière premières ? Quelle stratégie adopter sur le marché des matières premières alors que les incertitudes planent toujours sur le marché pétrolier ?

Comment investir sur le marché des matières premières ?Alors que les dirigeants de l’Opep se réunissaient aujourd’hui, que faut-il attendre en terme d’évolution sur la politique de production ?

La réunion de l’Opep devrait aboutir à un maintien du plafond de la production. En novembre 2014, l’Opep avait déjà déçu le marché en décidant de maintenir leur niveau de production. En juin 2015, la production avait même été augmentée, avec plus de 31 millions de barils par jour alors que leur objectif est de 30 millions de barils.

Quant au contexte actuel sur le marché pétrolier, on constate une amélioration de la demande en Chine, aux Etats-Unis et en Europe. La production nord américaine n’a pas diminué malgré un effondrement du nombre de foreuses en activité aux Etats-Unis ( -60% en 1 an).

Quelles sont les perspectives sur le prix ? Quelle stratégie d’investissement adopter sur le marché des matières premières ?

Le marché pétrolier n’est pas le secteur le plus attrayant en ce moment. Le facteur prédominant pour la performance étant l’évolution du cours du pétrole, mieux vaut miser actuellement sur les services parapétroliers. Il est également recommandé se méfier des forages en eaux profondes et donc de rester prudent sur ce secteur. Mieux vaut se réorienter vers de sociétés de raffinage.

Raphaël Dubois, gérant actions matières premières chez Edmond de Rotschild Asset Management France, a analysé les tendances sur le marché des matières premières et sur le marché pétrolier.

Le cours de l’ or en pleine chute depuis 3 ans

Le cours de l’or a chuté de près de 60% en 3 ans, et le cours de l’once est désormais passé sous la barre des 1350 dollars.

Le cours de l' or en pleine chute depuis 3 ansLe cours de l’or continue sa chute vertigineuse. Ce jeudi, le cours de l’once s’est établit à 1206 dollars, son plus bas niveau depuis 9 mois. En passant sous la barre des 1350 dollars l’once, la chute du cours de l’or atteint a franchit un palier dangereux, et pourrait même atteindre un seuil critique.

En effet, le coût de production moyen de l’once d’or se situe aujourd’hui à 1350 dollars selon GFMS, un cabinet spécialisé des métaux, alors qu’il était encore de 1700 dollars l’année dernière. Dans ce contexte, Citibank estime que 40% des producteurs d’or produisent à perte aujourd’hui.

Plusieurs mines d’or ont déjà réduit ou suspendu leur production durant les 18 derniers mois. D’après Joseph Foster, gérant chez Van Eck Global, « 1200 dollars est un seuil critique. L’industrie s’est organisée autour de ce seuil. Si le cours de l’or tombe sous ce seuil, il y a un grand nombre de mines dans le monde qui vont vraiment connaitre des difficultés ».

Le cours de l’or ayant aujourd’hui chuté à 1206 dollars, on s’approche dangereusement du seuil redouté par les producteurs. Si le cours de l’or passe sous la barre des 1200 dollars, on devrait assister à d’importantes réductions de capacités de production.

source: latribune.fr

Dépôt de garantie, définition

Qu’est-ce qu’un dépôt de garantie ( margin) ?

Dépôt de garantie, définitionLe terme dépôt de garantie possède au moins deux sens distincts. Dans les marchés de matières premières et de contrats à terme ( voir Futures, contrats à terme: définition et caractéristiques), le dépôt de garantie est un dépôt ( espèces, titres ou autres instruments financiers) exigé par le système de compensation pour assurer l’exécution des opérations.

Dans les marchés d’actions, le dépôt de garantie est une somme d’argent remise par un client lorsqu’il emprunte des fonds auprès d’un agent de change pour acheter des titres. Le montant déposé auprès de l’intermédiaire représente la différence entre la valeur d’achat et la valeur de garantie des titres.

Qu’est-ce qu’un dépôt de garantie initial ( initial margin) ? Définition.

Le dépôt de garantie initial est aussi appelé caution de bonne exécution ou marge
initiale. Le dépôt de garantie initial est le montant déposé auprès de l’organe de compensation, sous forme d’espèces ou de sûretés, pour garantir l’exécution des obligations à son égard.

Pour plus d’informations sur le dépôt de garantie, voir notre formation Introduction aux marchés financiers