Les ETF ont enregistré une collecte record en 2015, avec presque 3000 milliards de dollars d’encours sous gestion.
En effet, selon le gérant d’actifs BlackRock, les ETF ont généré 347 milliards de dollars de nouveaux flux en 2015, contre 330,7 milliards l’année dernière, dernier record de performance en date ( voir Les actifs des ETF dépassent ceux des hedge funds). Au total, les ETF représentent aujourd’hui près de 3000 milliards de dollars. iShares, filiale de BlackRock et premier fournisseur mondial d’ETF, a collecté 130 milliards de dollars en 2015.
Aux Etats-Unis, les ETF ont enregistré une collecte de 228 milliards de dollars, en forte baisse par rapport aux 246 milliards récoltés en 2014. Ce niveau record de collecte des ETF provient essentiellement des fonds japonais et européens ( voir Performances des ETF européens en août). Les nouveaux encours net sur les fonds indiciels cotés ont en effet augmenté de 62% par rapport à 2014, pour atteindre à 72,2 milliards d’euros selon Lyxor, la filiale de la Société Générale spécialisée dans les ETF.
Plus de 60% des nouveaux encours européens sont venus s’ajouter aux fonds spécialisés sur les marchés actions et plus de 50% essentiellement sur les actions européennes. Un phénomène qui a été facilité par la politique monétaire de la BCE, plutôt favorable aux actifs risqués. De plus, les investisseurs ont de plus en plus recours aux ETF pour remplacer certains produits dérivés courants dans leur gestion ( swaps, contrats à terme). Les banques répercutent à leur client le coût croissant des contraintes réglementaires pesant sur leur activité dans les dérivés, ce qui renchérit ces produits. A l’inverse, les ETF smart beta offrant une certaine flexibilité dans le traitement des indices représentent une alternative moins coûteuse. Pour remplacer des contrats à terme, certains fonds de pension n’hésitent pas à souscrire pour des centaines de millions de dollars d’ETF. Quant aux fonds indiciels cotés obligataires, ils séduisent de plus en plus d’investisseurs et ont ainsi augmenté de 22 % en 2015.
source: lesechos.fr