La crise financière de 2008 pour les nuls

Vous n’avez encore rien compris à la crise des subprimes ? Les causes de la crise financière de 2008 restent un mystère ? Alors le film « The Big Short: le casse du siècle » est fait pour vous !

la crise des subprimes pour les nuls« The Big Short : Le Casse du siècle » est un film américain réalisé par Adam McKay, avec Brad Pitt, Christian Bale et Ryan Gosling. Ce documentaire/fiction revient sur la crise des subprimes et l’éclatement de la bulle immobilière aux Etats-Unis en suivant le parcours de plusieurs traders et gérants de hedge funds qui ont anticipé la crise financière et ont donc décidé de miser contre les banques.

Ce film reste avant tout didactique et est traité sur le ton de l’humour. La plupart des concepts financiers tels que la titrisation, les CDO, CDS ( Credit default swaps) et autres abs ( asset backed securities) y sont expliqués de manière ludique pour faciliter la compréhension du profane tout en faisant sourire les habitués des salles de marchés. Le film revient également sur le rôle des agences de notation dans la crise de 2008 ainsi que sur la faillite de Lehman Brothers.

The Big Short: le casse du siècle est sorti dans les salles le 23 décembre 2015, et si vous ne l’avez pas encore vu, il est temps de vous rendre dans votre cinéma le plus proche. Voir la bande annonce de The Big Short

Vers une nouvelle crise financière sans précédent

D’après Patrick Artus, les banques centrales préparent le terrain de la prochaine crise financière, qui sera bien pire que la crise de 2008.

la prochaine crise financiere sera pire qu en 2008Dans son dernier livre « La folie des banques centrales », Patrick Artus critique la politique actuelle des banques centrales. Le chef économiste de Natixis estime que les banques centrales sont des pousse-au-crime et qu’elles préparent la prochaine crise financière en continuant aveuglément à faire marcher la planche à billets. Une crise financière sans précédent qui sera bien plus grave que la crise des subprimes de 2008 selon lui ( voir aussi La crise de 2008 pour les nuls). L’opinion de Patrick Artus sur les politiques des banques centrales est régulièrement partagée par Olivier Delamarche sur BFMTV ( voir Bilan du QE de la BCE).

Patrick Artus revient sur la bulle Internet à la fin des années 90, sur la crise de l’immobilier en 2007-2008, sur la crise qui a touché les pays émergents en 2013, et analyse la situation actuelle. Avec 5500 milliard d’euros de dettes souveraines à taux négatif aujourd’hui, il est légitime de se demander ce qui peut se passer, si comme le fait la Fed, les taux remontent graduellement. Pour Patrick Artus, « du moment que vous amenez les taux d’intérêt à long terme à un niveau extrêmement bas, vous êtes dans une énorme irréversibilité. »

 

Patrick Artus pointe notamment du doigt les politiques actuelles des banques centrales en matière de création monétaire. Ces politiques, sans effets sur l’économie réelle, pourraient avoir de graves conséquences à l’avenir. Il souligne toutefois les « comportements très favorables » des banques centrales lors de la crise de 2008, mais critique avant tout leur immobilise actuel.

Voir la vidéo de Patrick Artus qui prévoit une nouvelle crise financière sans précédent

 

Forte hausse des bonus en Grande-Bretagne

Les bonus versés en Grande-Bretagne ont augmenté de 2,7% en 1 an, pour atteindre 42,4 milliards de livres.

Forte hausse des bonus en Grande-BretagneLes bonus ont atteint leur plus haut niveau en Grande-Bretagne depuis la crise financière de 2007. Au total, plus de 42 milliards de livres de bonus, soit plus de 60 milliards d’euros, ont été versés en Grande-Bretagne sur l’exercice fiscal 2014-2015. Les bonus retrouvent ainsi leur niveau atteint juste avant la crise des subprimes.

La hausse des bonus en Grande-Bretagne atteint 2,7% sur un an, soit seulement 0,1% de moins que le record enregistré en 2007/2008 avant la crise financière, même s’ils représentent aujourd’hui une part moins importante du salaire dans le secteur de la finance ( 20% du salaire aujourd’hui, contre près de 35% en 2006-2007). Le bonus moyen s’élève à 13 100 livres dans la finance.

Baisse des bonus dans la finance

Cependant, l’ONS note que les bonus dans la finance et l’assurance affichent une baisse de 9,6% sur un an, pour atteindre 13,6 milliards de livres sur l’exercice fiscal 2014-2015. Une baisse à prendre avec pincettes, puisque les bonus des banquiers et des courtiers sont traditionnellement versés entre décembre et mars, mais ils avaient été repoussés à avril en 2013 pour contourner une nouvelle législation fiscale, ce qui avait ainsi entraîné une gonflement artificiel de l’exercice 2013-2014.

Un ancien trader d’ UBS et Citigroup condamné à 14 ans de prison

L’ancien trader d’ UBS et Citigroup Tom Hayes vient d’être condamné à 14 ans de prison pour avoir manipulé les taux du Libor.

Un ancien trader d' UBS et Citigroup condamné à 14 ans de prisonTom Hayes est donc le premier trader à être condamné dans le cadre du scandale du Libor ( voir Remplacement du Libor ?). L’ancien trader d’UBS et Citigroup âgé de 35 ans a été condamné à une peine de 14 ans de prison pour avoir manipulé le marché des taux d’intérêt Libor entre 2006 et 2010.

Le SFO ( Serious Fraud Office) britannique accusait Tom Hayes d’avoir été au coeur d’une conspiration avec les traders et courtiers d’une dizaines d’institutions financières, et de les avoir persuadés, parfois à l’aide de pots-de-vin, de l’aider à manipuler les taux d’intérêt pour en tirer des bénéfices. Tom Hayes aurait ainsi manipulé les taux d’intérêt Libor sur des montants estimés à 450 000 milliards de dollars tout en ignorant les signaux d’alerte alors qu’une enquête avait été lancée au niveau international dès 2008, lors de la crise des subprimes.

Amende de 7 milliards de dollars pour Citigroup

Citigroup a accepté de régler une amende de 7 milliards de dollars aux autorités américaines pour avoir vendu des prêts immobiliers toxiques avant la crise des subprimes.

Amende de 7 milliards de dollars pour CitigroupLa banque américaine a finalement accepté de régler une amende de 7 milliards de dollars après 5 mois de négociations avec les autorités américaines. Washington reprochait à Citigroup d’avoir avoir commercialisé des placements adossés à des crédits immobiliers toxiques entre 2003 et 2008. Ces placements toxiques ont entrainé des milliards de dollars de pertes pour les investisseurs.

D’après la justice américaine, la banque Citigroup, ainsi que ses employés, avaient connaissance des défauts de paiement graves et généralisés des prêts toxiques qu’elle titrisait, et les ont sciemment cachés. Citigroup est la 2ème grande banque à avoir accepté de régler une importante amende aux autorités américaines pour échapper aux poursuites. JPMorgan Chase avait ainsi payé une amende de 13 milliards de dollars l’année dernière.

JPMorgan avait vendu pour 33 milliards de dollars de produits toxiques, contre 3,5 milliards pour Citigroup, et 57 milliards pour Bank of America (BofA). Bank of America devra également régler une forte amende aux autorités américaines, mais les négociations concernant son montant sont toujours en cours.

Depuis 2012, les autorités américaines ont récupéré plus de 80 milliards de dollars en pénalités financières diverses auprès d’une dizaine de banques. BNP Paribas avait notamment dû s’acquitter d’une amende de 8,9 milliards de dollars ( voir Baudouin Prot va-t-il quitter BNP Paribas ?).

source: latribune.fr

Plafonnement des salaires fixes des traders ?

Après le plafonnement des bonus, les autorités de régulation envisagent désormais de plafonner les salaires fixes des traders.

Plafonnement des salaires fixes des traders ?Suite au plafonnement des bonus des traders après la crise des subprimes, les banques ont compensé en augmentant les salaires fixes des traders, dont dépendent les bonus. Avec les nouvelles adoptées après la crise, le bonus d’un trader est plafonné au double du montant de son salaire fixe. La hausse des salaires fixes des traders leur a donc permis d’augmenter leurs bonus…

Alors que plusieurs banques sont actuellement dans le collimateur de la justice suite au scandale de manipulation du marché des changes ( voir Manipulation du Forex: lourdes amendes pour 6 banques), les régulateurs entendent désormais plafonner les salaires fixes des traders pour mettre un coup de frein aux abus du secteur bancaire.

Mark Carney, président du Conseil de stabilité financière ( FSB) et gouverneur de la Banque d’Angleterre, a déclaré qu’il souhaitait réglementer les salaires fixes des traders. Il a également proposé de prélever les amendes infligées aux banques ayant manipulé le Forex sur les bonus et les salaires des traders.

Les banques RBS, Citigroup, HSBC, JPMorgan Chase et UBS, toutes impliquées dans le scandale de manipulation des taux sur le marché des changes, envisageraient d’ailleurs d’annuler près d’1 million de dollars de bonus censés être accordées à plusieurs dizaines de traders.

source: boursier.com

Vers un procès de la Société Générale aux Etats-Unis ?

Après BNP Paribas, c’est aujourd’hui la Société Générale qui pourrait faire l’objet d’un procès aux Etats-Unis suite à une plainte déposée par Northern Rock.

procès de la Société Générale aux Etats-UnisNorthern Rock, qui avait été sauvée par l’Etat britannique lors de la crise des subprimes, réclame en effet 34 millions de dollars à la Société Générale. La banque britannique estime avoir été trompée par la Société Générale sur la qualité de ses prêts immobiliers à risque, et la banque française pourrait donc se retrouver devant les tribunaux américains.

Northern Rock a porté plainte contre SGCIB, filiale de Société Générale, pour lui avoir vendu des prêts toxiques rattachés aux produits financiers complexes RMBS et CDO en 2007. D’après la banque britannique, la Société Générale était au courant de l’insolvabilité de certains emprunteur, une accusation que réfute catégoriquement la banque française qui estime que les pertes de Northern Rock étaient dues à l’effondrement du marché immobilier américain.

Cependant, le juge Melvin Schweitzer estime que Northern Rock dispose d’éléments suffisants pour attaquer la Société Générale en justice pour fraude. La Société Générale pourrait toutefois éviter un procès si elle parvenait à trouver un accord avec la banque britannique.

source: latribune.fr

Covered bonds, définition et caractéristiques

Définition des covered bonds: les covered bonds sont des titres de dette senior à faible risque. On parle également d’obligations sécurisés ( voir Les Covered Bonds, qu’est-ce que c’est ?).

Covered bonds, définition et caractéristiquesEn effet, ces obligations sont garanties par un pool d’actifs de grande qualité (prêts immobiliers à des ménages européens et prêts au secteur public). De plus, le pool d’actifs est conservé dans le bilan de l’émetteur de covered bonds.

Ceci a 2 conséquences: le coupon est payé par l’activité de l’émetteur et le porteur de covered bonds a un recours contre tous les actifs de l’émetteur et pas seulement contre ceux du cover pool. De plus, les actifs mis en garantie sont surdimensionnés. Enfin, le pool est géré de manière. dynamique pour maintenir sa valeur à tout moment.

Entre 2007 et 2012, les banques européennes ont multiplié les émissions de covered bonds. En effet, depuis 2007 et la crise des subprimes puis la crise de la dette souveraine, de nombreuses banques européennes ont rencontré des difficultés financières. Dans ce contexte, les banques ont multiplié les émissions de covered bonds. Les émissions de dette senior classique ont par contre nettement chuté.

Les caractéristiques contractuelles des covered bonds peuvent avoir un impact sur les droits des porteurs de dette senior classique. Les covered bonds constituent également un outil de gestion de la liquidité.

Source: http://hal.archives-ouvertes.fr

Pour plus d’informations sur les covereds bonds, voir aussi notre formation Les Covered Bonds: principe et utilisation

Formation Finance : introduction à la titrisation

titrisationObjectifs :

• Comprendre le fonctionnement d’une titrisation : notions de base, typologies, mécanismes
• Apprendre à évaluer les risques liés à ces structures
• Comprendre le fonctionnement du marché des titrisations avant la crise et ses perspectives dans le future

Programme :

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Les Fonds Souverains SWF

fonds-souverainsLes fonds souverains ou SWF (sovereign wealth funds) sont des fonds d’investissement (placements financiers : actions, obligations, titres, etc.) appartenant à l’état et contrôlés par l’état.

Les fonds souverains ont pour but de gérer l’épargne nationale, et les placements en actions, obligations, immobilier, etc. Plus généralement, les fonds souverains peuvent désigner tous les fonds d’investissements appartenant à un état.

Les fonds souverains sont en train de devenir un facteur important de la globalisation financière, en marge des fonds de pension, des private equity funds, et des hedge funds. Continuer la lecture de Les Fonds Souverains SWF