Vers une nouvelle crise financière sans précédent

D’après Patrick Artus, les banques centrales préparent le terrain de la prochaine crise financière, qui sera bien pire que la crise de 2008.

la prochaine crise financiere sera pire qu en 2008Dans son dernier livre « La folie des banques centrales », Patrick Artus critique la politique actuelle des banques centrales. Le chef économiste de Natixis estime que les banques centrales sont des pousse-au-crime et qu’elles préparent la prochaine crise financière en continuant aveuglément à faire marcher la planche à billets. Une crise financière sans précédent qui sera bien plus grave que la crise des subprimes de 2008 selon lui ( voir aussi La crise de 2008 pour les nuls). L’opinion de Patrick Artus sur les politiques des banques centrales est régulièrement partagée par Olivier Delamarche sur BFMTV ( voir Bilan du QE de la BCE).

Patrick Artus revient sur la bulle Internet à la fin des années 90, sur la crise de l’immobilier en 2007-2008, sur la crise qui a touché les pays émergents en 2013, et analyse la situation actuelle. Avec 5500 milliard d’euros de dettes souveraines à taux négatif aujourd’hui, il est légitime de se demander ce qui peut se passer, si comme le fait la Fed, les taux remontent graduellement. Pour Patrick Artus, « du moment que vous amenez les taux d’intérêt à long terme à un niveau extrêmement bas, vous êtes dans une énorme irréversibilité. »

 

Patrick Artus pointe notamment du doigt les politiques actuelles des banques centrales en matière de création monétaire. Ces politiques, sans effets sur l’économie réelle, pourraient avoir de graves conséquences à l’avenir. Il souligne toutefois les « comportements très favorables » des banques centrales lors de la crise de 2008, mais critique avant tout leur immobilise actuel.

Voir la vidéo de Patrick Artus qui prévoit une nouvelle crise financière sans précédent

 

Les fonds de pension des Pays-Bas sous pression

Avec l’environnement actuel de taux bas et la perspective d’une nouvelle baisse généralisée des allocations vieillesse, les 300 fonds de pension néerlandais sont sous pression.

pression sur les fonds de pension aux Pays-BasLa perspective d’une nouvelle baisse généralisée des allocations vieillesse semble devenir une réalité aux Pays-Bas. Si les baisses des prestations seront peut-être évitées cette année, les chances qu’elles se produisent en 2017 sont de plus en plus importantes.

La politique actuelle de taux bas menée par la BCE affecte sérieusement les 300 fonds de pension des Pays-Bas qui servent des prestations à la majorité des retraités. L’environnement de taux bas fait fondre la valeur des actifs de ces fonds de pension, alors que leurs engagements restent tout aussi élevés. Les principaux fonds de pension auxquels sont affiliés 7 millions de personnes, ont de nouveau accusé une dégradation du taux de couverture de leurs engagements l’année dernière. Incapables d’atteindre les seuils de couverture exigés, la plupart des fonds ne disposait pas d’actifs représentant 105 % de leurs prestations fin 2015. Et avec la nouvelle baisse des taux, les taux de couverture ont encore chuté ces dernières semaines.

Les premiers stress tests pour les institutions de retraite réalisés au niveau européen par l’EIOPA, ont fait état cette semaine de la vulnérabilité intrinsèque du système néerlandais face aux a-coups macro-économiques. De plus, les fonds de pension néerlandais doivent d’abord se retourner vers leurs affiliés pour se renflouer. Les fonds de pension des Pays-Bas avaient déjà dû rogner les prestations versées à 3 millions de retraités en 2012, 2013 et 2014.

Les principales mesures du QE2 de la BCE

Mario Draghi vient de présenter les nouvelles mesures du plan d’assouplissement quantitatif de la BCE. Voici les principales mesures du QE 2 de la BCE.

Les principales mesures du QE2 de la BCELa BCE vient de lancer la 2ème phase de son QE, avec de nouvelles mesures à la clef. Tout d’abord, la BCE a annoncé une baisse de 10 points de base du taux négatif de sa facilité de dépôt. Dès le 9 décembre 2015, cette facilité sera désormais taxée à 0,3 %, contre 0,2 % auparavant ( voir La BCE lance son QE2). Une mesure rapidement critiquée et jugée peu convaincante par la fédération des banques privées allemandes, qui estime que cette politique trop accommodante de la BCE pourrait avoir un impact négatif sur la valeur de l’épargne.

Le taux principal de refinancement reste inchangé, à 0,05 %, alors que beaucoup espéraient qu’il passe en négatif. Autre mesure annoncée par Mario Draghi, l’extension de la durée du QE jusqu’en mars 2017 au minimum. Le QE pourrait même continuer au-delà si l’inflation ne reprend pas.

Mario Draghi a également annoncé le réinvestissement des fonds placés dans les achats d’actifs publics aussi longtemps que nécessaire. Les fonds remboursés à la BCE par les émetteurs seront ainsi réinvestis dans le rachat de titres souverains.

La BCE va acheter des titres émis par les autorités locales pour rendre l’effet de ce QE plus proche de l’économie réelle. La BCE va aussi maintenir ses opérations de refinancement hebdomadaires à taux fixe et non à taux fixés par l’offre et la demande. Les prêts aux banques à 3 mois seront quant à eux disponibles à taux fixe pour une durée indéterminée.

La BCE table sur une croissance de 1,5 % pour la zone euro ( contre 1,4 % en septembre), 1,7 % en 2016 et 1,9 % pour 2017 ( contre 1,8 % en septembre). Elle table également sur une inflation de 0,1 % en 2015, 1 % en 2016 ( contre 1,1,% en septembre) et 1,6 % en 2017.

La BCE lance son QE2

La BCE vient d’annoncer la mise en place du QE2, la deuxième phase de son plan d’assouplissement quantitatif.

La BCE lance son QE2Pour l’entrée en vigueur de la deuxième phase du QE, Mario Draghi a annoncé une baisse du taux de dépôt de -0,2 % à -0,3 %. Le taux principal de refinancement demeure inchangé à 0,05 %, alors que beaucoup tablaient sur -0,4 %.

La baisse du taux de dépôt de -0,2 % à -0,3 % devrait permettre une meilleure circulation monétaire tout en dissuadant les banques d’utiliser cette facilité de dépôt. Alors que les taux américains devraient vraisemblablement remonter en décembre, cette baisse du taux de dépôt devrait affaiblir l’euro et aura ainsi un effet sur le taux de change. L’euro a perdu près de 12 cents depuis la mi-octobre, pour atteindre 1,05 dollar aujourd’hui.

Alors que le taux d’inflation a stagné à 0,1 % en novembre, la BCE souhaiterait se rapprocher de son objectif d’inflation, légèrement sous le seuil de 2 %. L’affaiblissement de l’euro permettra de relancer les importations, même si cela ne devrait avoir que peu d’effet sur l’inflation. En savoir plus sur les nouvelles mesures du QE2 de la BCE.

L’ assurance-vie attire toujours les épargnants

Avec un 21ème mois consécutif de collecte nette, l’assurance-vie attire toujours autant les épargnants malgré les taux bas.

L' assurance-vie attire toujours les épargnantsMalgré une faible collecte nette de 1,2 milliards d’euros en septembre, due notamment aux impôts et aux dépenses de rentrée, l’assurance-vie a enregistré un 21ème mois consécutif de collecte nette. Le mois de septembre est en effet généralement peu porteur sur les produits d’épargne.

Au total, la collecte nette de l’assurance-vie atteint 18,4 milliards d’euros depuis janvier 2015. Les dépôts nets s’étaient élevés à 1,6 milliard d’euros en août et à 3,4 milliards d’euros en juillet. Dans un environnement de taux bas ( voir aussi Impact des taux longs bas sur les fonds en euros) engendré par la politique monétaire de la BCE, l’assurance-vie arrive à tirer son épingle du jeu alors que les autres produits d’épargne tels que le Livret A font toujours grise mine ( voir Nouvelle décollecte du Livret A en août).

Malgré leur baisse, les rendements des fonds en euros garantis ont encore servi une rémunération de 2,48 % en moyenne en 2014. Pour 2015, on prévoit une rémunération de 2,25% en moyenne pour les fonds en euros.

Voici l’évolution de la collecte nette de l’assurance-vie depuis janvier 2014

Collecte nette de 1,5 milliard d’euros pour l’assurance-vie en janvier 2014
Collecte nette de 2,5 milliards d’euros pour l’assurance-vie en février 2014
Collecte nette de  2,3 milliards d’euros pour l’assurance-vie en mars 2014
Collecte nette de 1,9 milliard d’euros pour l’assurance-vie en avril 2014
Collecte nette de 1,1 milliard d’euros pour l’assurance-vie en mai 2014
Collecte nette de 1,3 milliard d’euros pour l’assurance-vie en juin 2014
Collecte nette de 1 milliard d’euros pour l’assurance-vie en juillet 2014
Collecte nette de 1,5 milliard d’euros pour l’assurance-vie en août 2014
Collecte nette de 1,6 milliard d’euros pour l’assurance-vie en septembre 2014
Collecte nette de 2 milliards d’euros pour l’assurance-vie en octobre 2014
Collecte nette de 2 milliards d’euros pour l’assurance-vie en novembre 2014
Collecte nette de 0,8 milliard d’euros pour l’assurance-vie en décembre 2014
Collecte nette de 2,5 milliards d’euros pour l’assurance-vie en janvier 2015
Collecte nette de 2,3 milliards d’euros pour l’assurance-vie en février 2015
Collecte nette de 2,1 milliard d’euros pour l’assurance-vie en mars 2015
Collecte nette de 2,6 milliards d’euros pour l’assurance-vie en avril 2015
Collecte nette de 1,4 milliard d’euros pour l’assurance-vie en juin 2015
Collecte nette de 3,4 milliards d’euros pour l’assurance-vie en juillet 2015
Collecte nette de 1,6 milliard d’euros pour l’assurance-vie en août 2015
Collecte nette de 1,2 milliard d’euros pour l’assurance-vie en septembre 2015

La BCE modifie les règles du QE

Pour faire face au ralentissement économique ( voir Début de panique sur les marchés financiers ?), Mario Draghi vient d’annoncer que la BCE allait modifier les règles de son QE.

La BCE modifie les règles du QE
Le président de la BCE a annoncé la modification des règles du programme d’achats de titres publics. Avec ces nouveaux changements effectués par Mario Draghi, la BCE pourra racheter jusqu’à 33 % d’une émission de titres, contre 25 % jusqu’à présent ( si elle ne dispose pas d’une minorité de blocage). La BCE pourra ainsi cibler plus précisément son action sur certaines parties de la courbe des taux des Etats membres.

Le plafond mensuel des rachats reste quant à lui inchangé. Cependant, Mario Draghi envisage désormais d’allonger la durée du QE. Le programme d’achats de titres publics de la BCE doit normalement se terminer en septembre 2016, mais il pourrait finalement durer plus longtemps que prévu, « si cela est nécessaire et dans tous les cas jusqu’à ce que nous voyons un ajustement soutenu dans le tracé de l’inflation vers notre objectif d’un taux inférieur, mais proche de 2 % » a ainsi précisé le président de la BCE.

Les effets du QE de la BCE restent encore limités ( voir Quel bilan pour le QE de la BCE ?). S’il a bien permis de contribuer à la baisse de l’euro, et donc de donner un coup de pouce à la croissance de l’Irlande, de l’Espagne ou de l’Allemagne, il n’a eu aucun impact sur l’inflation. Le taux d’inflation de la zone euro est en effet resté à 0,2 % sur un an entre juin et août et la BCE ne prévoit que 0,1% pour cette année et 1,1% en 2016. Les prévisions de croissance de la BCE ont quant à elles été revues à la baisse par l’institution: 1,4 % en 2015, 1,7 % en 2016 et 1,8 % en 2017… Le QE est loin d’être la solution miracle pour espérer une reprise en Europe.

Début de panique sur les marchés financiers ?

Alors que la Bourse de Paris a ouvert dans le rouge dans le sillage des marchés chinois, assiste-t-on à un début de panique sur les marchés financiers ?

Début de panique sur les marchés financiers ?

Les effets de la dévaluation du yuan se font fortement ressentir sur les marchés financiers  ( voir Dévaluation du yuan: quels risques pour les marchés financiers ?). Les bourses européennes subissent leur plus fort repli mensuel depuis 4 ans, la Bourse de Tokyo s’est enfoncée de 4,61% à la clôture ( 5ème journée de recul d’affilée), le CAC 40 est à 10 à 12% en dessous de son plus haut, et la Bourse de Shanghai accuse son plus fort repli depuis 2007, affolée par la morosité de l’économie chinoise.

Même si avec les faibles volumes, les mouvements sont exacerbés ( à la baisse en l’occurrence), l’inquiétude provient surtout du premier contributeur à la croissance mondiale depuis une quinzaine d’années, la Chine. Ce n’est pourtant pas nouveau, car la Chine ralentit depuis près de 2 ans ( les prix des matières premières dégringolent depuis fin 2011). Il s’agit surtout d’une prise de conscience des investisseurs. Depuis plusieurs années, le marché ne monte pas sur des fondamentaux mais parce que les gérants se disent qu’ils sont assurées par les banques centrales. On a continué à s’endetter, à fabriquer des billets, à faire du déficit…. cela finit par se payer.

Les économies américaines, japonaises et chinoises s’essoufflent depuis un moment. Sommes nous face à une bulle de revalorisation historique ?

Oui selon Pierre Sabatier, car cela fait 5 à 6 ans que la plupart des banques centrales impriment des billets et les déversent. On a généré une bulle. Une bulle qu’est ce qu’est ? Une bulle, c’est la disparition de la valorisation du risque: les bons et les mauvais sont valorisés de la même manière. Or valoriser les mauvais, c’est faire prendre un risque aux épargnants.

Selon Olivier Delamarche, la Fed finira par sortir un QE 4 ( voir La Fed va-t-elle reporter la hausse des taux ?). Le seul acteur dans lequel on a eut confiance durant ces 5 à 6 dernières années sont les banques centrales ( Fed, BCE, Banque Centrale Chinoise, etc…). Cette confiance est en train de s’éroder. En qui les investisseurs vont-ils désormais avoir confiance ? Jusqu’ici, le seul scénario était celui de la confiance dans les banques centrales: on injecte des liquidités pour faire monter les marchés. Que se passera-t-il si ce ressort se casse ? Le risque est que la vraie valeur des choses se révèle: dans un indice large, on croit être protégé grâce à la diversification, et si certains bons resteront valorisés à leurs prix, alors d’autres verront leur valeur passer de 100 à 0, et les épargnants paieront les pots cassés.

Voir les vidéos sur le début de panique sur les marchés financiers

Hausse des bénéfices des banques européennes

Les bénéfices des grandes banques européennes ont atteint leur plus haut niveau depuis 2011. Les 10 plus grandes banques européennes ont en effet enregistré un bénéfice net global de 11,4 milliards d’euros au 2ème trimestre 2015.

Hausse des bénéfices des banques européennesLes premiers effets du QE de la BCE ? Les bénéfices des grandes banques européennes n’ont jamais été si élevés depuis 2011 ( voir aussi Les excellents résultats de BNP Paribas). La Société Générale a même enregistré ses meilleurs résultats depuis 2007, avec un bénéfice net de 1,35 milliard d’euros ( voir Hausse des bénéfices pour Société Générale). Les 10 plus grandes banques européennes ont toutes vu leurs résultats augmenter d’au moins 10% sur 1 an.

Ces bons résultats s’expliquent par les cessions d’actifs mais également par la baisse du coût du risque dans de nombreux, une baisse liée au début de reprise économique en zone euro. Frédéric Oudéa, directeur général de la Société générale, prévoit une hausse de 1,2% du PIB en France cette année. Cette conjoncture favorable a également permis de relancer le marché des crédits, avec une hausse des crédits depuis le mois de mars, favorisée par la politique monétaire de la BCE, après de longs mois de baisses.

Hausse des crédits en France en 2015

Les encours de crédit des Banques Populaires et des Caisses d’épargne ont augmenté de 2,7% sur 1 an. Les encours de crédit du Crédit Agricole en France ont quant à eux augmenté de 2,2% sur 1 an, contre 1,3% pour les réseaux de la Société générale en France et 0,8% pour ceux de BNP Paribas.

On constate notamment une hausse du crédit à la consommation et du crédit immobilier. La faiblesse des taux a en effet entraîné de nombreuses renégociations de prêts à l’habitat. Si ces taux bas n’ont pas pesé sur leurs résultats du 2ème trimestre 2015, les banques redoutent néanmoins leurs conséquences à moyen terme. Ils pourraient en effet peser sur les bénéfices des banques dans les prochains mois. Mais la remontée des taux longs constatée depuis mai, synonyme de reprise économique, devrait permettre aux banques européennes d’augmenter leur marge d’intérêt.

La banque de financement et d’investissement (BFI) de ces établissements a également pu bénéficier de la volatilité sur les marchés avec la crise grecque. Mais pour parvenir à afficher une telle hausse de leur bénéfice net, les banques européennes ont également dû réduire leurs frais de gestion. Elles devraient continuer dans cette voie dans les années à venir, notamment pour faire face à la hausse des coûts liés aux nouvelles réglementations. Après Société Générale ( voir Plan d’ économie pour Société Générale), BNP Paribas envisage désormais un plan d’économie visant à réduire de 20% les coûts de sa banque de financement et d’investissement d’ici 2019.

Le début de la fin de l’ euro ?

Quel est l’impact du référendum grec sur les marchés financiers ? La victoire du non signifie-t-elle le début de la fin de l’euro ?

Le début de la fin de l' euro ?Au lendemain du référendum en Grèce, le CAC 40 a légèrement reculé. Cependant, pas de panique à l’ouverture de la Bourse hier sur les indices européens, en baisse de 2% environ. Les investisseurs restent calmes, pas de mouvements violents sur les Bourses. On a constaté quelques tensions très modérées sur le marché obligataire, alors que sur le marché des change, l’euro reste stable face au dollar.

Après la victoire du non à 61% lors du référendum de dimanche, le ministre des Finances grec Yanis Varoufakis a démissionné. Quel impact sur les négociations avec la démission du ministre des Finances grec ?

Renforcé par le référendum, Alexis Tsipras veut reprendre les négociations et va tenter d’imposer la restructuration de la dette grecque. Pendant ce temps, la BCE fournit toujours des liquidités à la Grèce.

La date du 20 juillet est cruciale pour la Grèce et l’Eurogroupe avec le remboursement attendu de 3,5 milliards d’euros auprès de la BCE. Interrogé sur BFMTV, Olivier Delamarche estime que ce qui attend la Grèce est une sortie de la zone euro ( voir Que se passera-t-il si la Grèce sort de l’ euro ?) et un retour à la drachme ( voir Le retour de la Grèce à la drachme serait impossible), car la Grèce ne remboursera jamais sa dette de 400 milliards d’euros ( voir La Grèce ne remboursera pas sa dette – vidéo).

Les Allemands restent quant à eux inflexibles malgré le référendum de dimanche:  » De nouvelles négociations paraissent difficilement imaginables. Le Premier ministre grec a coupé les derniers ponts entre son pays et l’Europe », a ainsi déclaré Sigmar Gabriel, ministre allemand de l’Economie.
« Cette fois, la dette sera sur la table des négociations », a quant à lui déclaré Alexis Tsipras.

La Grèce a restructuré son pays et est en position de force face à l’Eurogroupe. Selon Olivier Delamarche, on a acté lé début de la fin de l’euro.

Dans ce contexte de crise grecque, comment se positionner sur les marchés financiers ? Quelle classe d’actifs sera la plus impactée par le résultat du référendum ? Faut-il réduire son exposition ?

Voir la vidéo sur le début de la fin de l’ euro et l’impact du référendum grec sur les marchés financiers.

Les tendances des marchés financiers le 02/07

Alors qu’Aléxis Tsípras a renouvelé hier son appel à voter non aux propositions des créanciers ( voir Quelle est la probabilité d’ un défaut de paiement de la Grèce ?), les décisions de l’Eurogroupe sont désormais suspendues en attendant le résultat du référendum de dimanche.

 

Les tendances des marchés financiers le 02/07Référendum de dimanche en Grèce, ralentissement de la chine, resserrement de la politique monétaire aux Etats Unis… Voici les tendances des marchés financiers le 02/07.

CAC 40 à 4856,32 points ( -0,55%),  -3,68% sur une semaine.
DAX 30 à 11 139,20 points ( – 0,37%), – 2,92% sur une semaine.
EUROSTOXX 50 à 3 477,35 pts ( -0,54%),  -3,62% sur une semaine.
IBEX 35 10 856,8 pts ( -0,50%), -4,12% sur une semaine.
MIB 30 22 783,04 points ( -0,70%), -2,82% sur une semaine.

En cas de oui au référendum grec, la dynamique haussière devrait redémarrer même si elle ne sera pas très marquée. Cependant, même si le oui l’emporte dimanche, comme le laisse entendre les récentes sondages, le marché pourrait ne pas être plus emballé que ça. Les marchés financiers vont continuer à bénéficier de l’afflux de liquidités de la BCE, donc pas de scénario catastrophe avant la fin de l’année: privilégiez l’achat à la vente pour le moment. ( voir aussi Conséquences de la sortie de la Grèce de l’ euro sur les marchés financiers)

Giovanni Filippo, membre de la cellule info d’experts de Bourse direct, a analysé les dernières tendances des marchés financiers.