L’Edhec, par l’intermédiaire de sa division Scientific Beta, va lancer plusieurs indices à faible empreinte carbone.
En pleine COP21, l’Edhec, très active dans la recherche dédiée aux problématiques de la gestion d’actifs, a accéléré ses travaux sur la performance des indices à faible emprunte carbone. Ce type d’indice, développé par de grands fournisseurs comme MSCI ou Euronext, référence les entreprises cotées en Bourse qui sont parmi les moins émettrices de carbone.
L’Edhec va donc lancer des indices à faible emprunte carbone dès avril 2016, après avoir déjà mis à disposition sur sa plate-forme créée en 2012 plus de 3000 indices et lancé commercialement 33 indices.
Les indices à faible emprunte carbone de l’Edhec se distingueront donc des autres par une approche basée sur le « smart beta », un concept qui désigne des indices construits sur la base de facteurs particuliers comme la volatilité, l’équipondération des capitalisations boursières ou la rentabilité des entreprises. Ces indices devraient prendre en compte plusieurs facteurs afin d’encourager la diversification des portefeuilles. L’objectif est de permettre 75 % d’empreinte carbone en moins par rapport aux autres indices et une performance financière 50 % supérieure.
Un trader aurait utilisé de faux comptes Twitter pour manipuler le cours de la Bourse.
Une plainte a été déposé par la SEC contre un trader qui se serait servis de faux comptes Twitter pour manipuler le cours de certaines valeurs boursières. Le gendarme de la Bourse américaine vient de déposer plainte contre ce trader écossais qui aurait réussi à faire chuter le cours de certaines actions en publiant de fausses informations sur Twitter à l’aide des plusieurs faux compte. James Alan Craig, trader de 62 ans, a été immédiatement inculpé par le Département américain de la Justice.
Comment ce trader a-t-il réussi à manipuler le cours de la Bourse avec Twitter ?
Il a tout d’abord créé un faux compte Twitter en utilisant le nom et l’image d’une société d’analyse financière influente sur les marchés. Le nom de ce faux compte n’était pas exactement identique à celui de cette société mais y ressemblait à s’y méprendre. Le trader a ensuite utilisé ce compte pour diffuser de fausses informations sur Twitter, en faisant croire que la société Audience, dont il cherchait à manipuler le cours, était sous le coup de poursuites judiciaires. Suite à ces fausses informations, le cours de la firme Audience a chuté de 28% à la Bourse.
Mais le trader ne s’est pas arrêté là. Il a ensuite utilisé le même procédé pour faire chuter le cours de l’action Sarepta, une firme de médicaments. En publiant des informations erronées sur Twitter, il a ainsi réussi a faire chuter de 16% le cours de l’action avant que la fraude ne soit révélée. Il aurait ensuite utilisé le compte de sa petite-amie auprès de la société de courtage TradeMonster pour acheter les actions au plus bas avant de les revendre quand le cours remonte. Pour avoir manipulé le cours de la Bourse avec Twitter, ce trader écossais risque une peine de prison de 25 ans et une amende de 250 000 dollars.
Après les annonces des introductions en Bourse de Deezer et Amundi, c’est aujourd’hui au tour d’Oberthur Technologies et Showroomprive.com de lancer leur processus d’IPO.
Alors que Deezer, site de streaming de musique, et Amundi, leader européen de la gestion d’actifs, ont récemment lancé leur processus d’IPO, Showroomprive.com, site de vente en ligne, et Oberthur Technologies, fabricant de carte à puces, viennent tous deux de déposer leur demande d’introduction en Bourse auprès de l’ AMF ( Autorité des marchés financiers). Le montant total des levées de fonds pour les dernier trimestre 2015 pourrait ainsi atteindre entre 2,2 et 2,6 milliards d’euros, après un 3ème trimestre décevant. Avec les introductions en Bourse d’Amundi, Deezer, Showroomprive.com et Oberthur Technologies, l’année 2015 devrait égaler 2014 en volume.
Pour déterminer leur prix d’introduction en Bourse, les sociétés se comparent notamment à la valorisation de leurs pairs déjà cotés. Dans un environnement volatil, l’exercice est forcément plus complexe. Les entreprises ayant effectué leur entrée à la Bourse de Paris début 2015 pourraient pourtant refroidir les investisseurs. Jusqu’à mis septembre, les actions d’Elis, de Spie et d’Europcar s’échangeaient encore au-dessus de leur prix d’introduction. Aujourd’hui, seul Elis est toujours au dessus de son niveau initial, alors que les cours de Spie et d’Europcar sont repassés dans le rouge.
Les investisseurs décident aujourd’hui d’investir dans une entreprise parce que ses résultats sont bons et que ses projets de croissance sont solides, et plus seulement en fonction du secteur d’activité. Cette prudence des investisseurs a pour conséquence des introductions en Bourse à des prix en bas de fourchette, ce qui peut freiner les entrées en Bourse de certaines entreprises.
Stéphane Boujnah va remplacer Dominique Cerutti au poste de directeur général d’ Euronext.
Stéphane Boujnah, directeur général de Santander Global Banking and Markets pour l’Europe Continentale depuis 2014, vient d’être nommé à l’unanimité directeur général d’Euronext par le conseil de surveillance. Les actionnaires se prononceront le mois prochain quant à cette nomination.
Si les autorités boursières et le ministère des Finances des Pays-Bas approuvent cette nomination, Stéphane Boujnah remplacera Dominique Cerutti à la tête d’Euronext dès le mois de novembre. Dominique Cerutti avait annoncé son départ pour la présidence d’ Altran en avril dernier. Jos Dijsselhof assure l’intérim en attendant la prise de fonction de Stéphane Boujnah.
La nomination de Stéphane Boujnah arrive alors qu’ Euronext fait face à certaines difficultés. L’opérateur boursier avait en effet annoncé un plan de sauvegarde de l’emploi qui prévoyait 65 suppressions de postes au sein d’Euronext Technologies et Euronext Paris en avril dernier, plan qui n’avait pas été accepté par la Direccte (Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi) de la région Ile-de-France. Euronext présentera la nouvelle version de son plan de sauvegarde de l’emploi à la Direccte dans les semaines à venir.
La Fed se réunit les 16 et 17 septembre prochains: vers une hausse des taux d’intérêt ? Dans quelle mesure ?
Les déclarations des dirigeants de la Fed sont contradictoires: Rosengren veut attendre pour remonter les taux alors que Fisher dit qu’il faut monter les taux en avance malgré la faible progression des salaires et la faible inflation aux Etats-Unis. Quant à Janet Yellen, elle parle peu, ce qui laisse donc entendre que la hausse des taux prévue par la Fed ne devrait arriver qu’en décembre avec les mauvais chiffres actuels aux Etats-Unis.
Quel sera l’impact de la hausse des taux de la Fed face au ralentissement de l’économie chinoise ?
Les chiffres macroéconomiques sont mauvais partout dans le monde: , Etats-Unis, Chine, Brésil, etc… En Chine, la production industrielle et l’investissement ont augmenté moins qu’attendu au mois d’août
La chute du cours du pétrole a d’importantes conséquences sur l’économie américaine, avec de nouvelles importantes annonces de licenciements. Le pétrole de Schiste a en effet été l’un des moteurs de la légère croissance américaine avec de nombreuses créations de postes ds ce secteur. Aujourd’hui, le secteur va devoir faire face à des suppressions de postes.
Selon Olivier Delamarche, la Fed aurait dû remonter les taux beaucoup plus tôt. Mais Janet Yellen n’avait pas prévu le ralentissement de l’économie américaine et elle ne sait plus quoi faire aujourd’hui. Depuis 4 ou 5 ans, les Bourses ne suivent que les Banques Centrales. Or la Bourse est le reflet de l’économie et non pas le reflet des actes d’une banque centrale. Aujourd’hui, on est arrivé à un point très dangereux d’après Olivier Delamarche: il n’y a pas plus qu’un seul moteur aux Bourses mondiales, c’est l’action des banques centrales !
Voir la vidéo sur l’impact de la hausse des taux de la Fed
Alors que la Bourse de Paris a ouvert dans le rouge dans le sillage des marchés chinois, assiste-t-on à un début de panique sur les marchés financiers ?
Les effets de la dévaluation du yuan se font fortement ressentir sur les marchés financiers ( voir Dévaluation du yuan: quels risques pour les marchés financiers ?). Les bourses européennes subissent leur plus fort repli mensuel depuis 4 ans, la Bourse de Tokyo s’est enfoncée de 4,61% à la clôture ( 5ème journée de recul d’affilée), le CAC 40 est à 10 à 12% en dessous de son plus haut, et la Bourse de Shanghai accuse son plus fort repli depuis 2007, affolée par la morosité de l’économie chinoise.
Même si avec les faibles volumes, les mouvements sont exacerbés ( à la baisse en l’occurrence), l’inquiétude provient surtout du premier contributeur à la croissance mondiale depuis une quinzaine d’années, la Chine. Ce n’est pourtant pas nouveau, car la Chine ralentit depuis près de 2 ans ( les prix des matières premières dégringolent depuis fin 2011). Il s’agit surtout d’une prise de conscience des investisseurs. Depuis plusieurs années, le marché ne monte pas sur des fondamentaux mais parce que les gérants se disent qu’ils sont assurées par les banques centrales. On a continué à s’endetter, à fabriquer des billets, à faire du déficit…. cela finit par se payer.
Les économies américaines, japonaises et chinoises s’essoufflent depuis un moment. Sommes nous face à une bulle de revalorisation historique ?
Oui selon Pierre Sabatier, car cela fait 5 à 6 ans que la plupart des banques centrales impriment des billets et les déversent. On a généré une bulle. Une bulle qu’est ce qu’est ? Une bulle, c’est la disparition de la valorisation du risque: les bons et les mauvais sont valorisés de la même manière. Or valoriser les mauvais, c’est faire prendre un risque aux épargnants.
Selon Olivier Delamarche, la Fed finira par sortir un QE 4 ( voir La Fed va-t-elle reporter la hausse des taux ?). Le seul acteur dans lequel on a eut confiance durant ces 5 à 6 dernières années sont les banques centrales ( Fed, BCE, Banque Centrale Chinoise, etc…). Cette confiance est en train de s’éroder. En qui les investisseurs vont-ils désormais avoir confiance ? Jusqu’ici, le seul scénario était celui de la confiance dans les banques centrales: on injecte des liquidités pour faire monter les marchés. Que se passera-t-il si ce ressort se casse ? Le risque est que la vraie valeur des choses se révèle: dans un indice large, on croit être protégé grâce à la diversification, et si certains bons resteront valorisés à leurs prix, alors d’autres verront leur valeur passer de 100 à 0, et les épargnants paieront les pots cassés.
Voir les vidéos sur le début de panique sur les marchés financiers
Alors que la Bourse de Shanghai a encore perdu 6%, peut-on s’attendre à une nouvelle dévaluation du yuan ? Quels sont les risques pour les marchés financiers ?
La Chine, principal danger des marchés financiers ? Selon Jacques Sapir, il faut s’attendre à une nouvelle dévaluation du yuan dans les prochaines jours. Il estime que le principal problème de l’économie chinoise réside dans l’absence de politique sociale. Les Chinois avaient en effet décidé de développer leur croissance en développant leur marché intérieur et de ne plus miser seulement sur l’exportation. Or, pour cela, il faut consolider les bas et moyens revenus: il y a des hausses de salaires en Chine, mais elles ne concernent que les gens déjà aisés et ne touchent pas les bas salaires. D’après Jacques Sapir, il faut sécuriser la progression des salaires ( et non pas leur niveau) pour les tranches les plus faibles, ce qui n’est pas fait actuellement. Il n’y a pas de réelle politique sociale appliquée par l’Etat chinois, qui devra donc se poser cette question.
Dévaluation du Yuan, quels risques pour les marchés financiers ?
Les marchés financiers européens ont beaucoup baissé la semaine dernière, contrairement aux marchés américains qui n’ont que très peu baissé. Les entreprises américaines font la majeure partie de leur chiffre d’affaires sur le sol américain alors qu’en Europe, la moitié du chiffre d’affaires des grosses entreprises est fait aux Etats-Unis et dans les pays émergents. Les marchés financiers européens sont donc beaucoup plus plus exposés à la baisse du yuan que les marchés américaines.
Dans ce contexte, faut-il limiter son exposition au marché chinois ? Voir la vidéo sur les risques de la dévaluation du yuan pour les marchés financiers.
Paypal a réussi son entrée en bourse: ses actions ont augmenté de 8,5%, depuis vendredi.
Paypal s’est séparé d’Ebay depuis vendredi dernier. Le site de vente en ligne avait racheté Paypal en juin 2002 pour 1,5 millions d’euros. Paypal est aujourd’hui estimé à 50 millions d’euros.
Depuis vendredi, jour de la séparation de Paypal et Ebay, les actions du site de paiement en ligne ont augmenté de 8,5%. A l’ouverture de la Bourse électronique du Nasdaq ce matin, l’action Paypal était cotée à près de 40 dollars, contre 28,45 dollars pour l’action Ebay.
Paypal a décidé de se concentrer sur ses clients utilisant l’application de paiement Venmo sur leur smartphone afin d’augmenter ses abonnés mobiles mais aussi la fréquentation d’utilisation de l’application.
Alors que les Bourses de Shangai, Shenzhen et Hong-Kong ont encore perdu aujourd’hui entre 5 et 6% en moyenne, les Bourses chinoises sont à des plus bas en 4 mois. La Chine représente-t-elle une plus grande menace que la Grèce ?
Les pertes ont atteint 2 400 milliards de dollars en 3 semaines sur le marché boursier chinois, soit 10 fois le PIB de la Grèce. Les pertes s’élèvent à près de 3000 milliards de dollars de capitalisation en 1 mois. Sur 90 millions d’investisseurs en Bourse en Chine, plus de 99% sont des particuliers, qui jouent en Bourse comme on joue au Casino. Les bourses se sont en effet imposées comme l’un des rares placements attractifs pour les épargnants. Au mois de mai, jusqu’à 4 millions de nouveaux comptes de transactions boursières par semaine ont été ouverts en Chine, les particuliers chinois pouvant en effet ouvrir plusieurs comptes.
La moitié des 2800 grosses valeurs de la chine ont suspendu leur cotation: il y a un mouvement de panique en Chine. Face à cette situation, le gouvernement chinois prend des mesures : la banque centrale va pousser les établissements financiers à investir eux-mêmes des dizaine de milliards de dollars sur des grosses sociétés pour les mettre en réserve, afin d’éviter que le flux vendeur entraine les cours encore plus bas, ce qui pourrait entrainer la ruine de nombreux investisseurs et notamment des particuliers. Le gouvernement a également demandé aux courtiers locaux de geler la cessions des titres qu’ils détiennent si le cours de l’indice boursier est inférieur à 4000 points, ce qui est le cas actuellement. Il veut également contraindre les dirigeants chinois qui détiennent plus de 5% du capital à ne pas céder.
Le problème de la Chine est structurel. Le gouvernement chinois est incapable de trouver des moteurs de croissance à l’intérieur de son économie. Les dépenses des ménages représentent 36% du PIB chaque année: le marché intérieur chinois est trop faible pour jouer le rôle de moteur de l’économie chinoise.
Pierre Sabatier a analysé sur BFMTV la menace chinoise face à la menace grecque.
Quel est l’impact du référendum grec sur les marchés financiers ? La victoire du non signifie-t-elle le début de la fin de l’euro ?
Au lendemain du référendum en Grèce, le CAC 40 a légèrement reculé. Cependant, pas de panique à l’ouverture de la Bourse hier sur les indices européens, en baisse de 2% environ. Les investisseurs restent calmes, pas de mouvements violents sur les Bourses. On a constaté quelques tensions très modérées sur le marché obligataire, alors que sur le marché des change, l’euro reste stable face au dollar.
Après la victoire du non à 61% lors du référendum de dimanche, le ministre des Finances grec Yanis Varoufakis a démissionné. Quel impact sur les négociations avec la démission du ministre des Finances grec ?
Renforcé par le référendum, Alexis Tsipras veut reprendre les négociations et va tenter d’imposer la restructuration de la dette grecque. Pendant ce temps, la BCE fournit toujours des liquidités à la Grèce.
Les Allemands restent quant à eux inflexibles malgré le référendum de dimanche: » De nouvelles négociations paraissent difficilement imaginables. Le Premier ministre grec a coupé les derniers ponts entre son pays et l’Europe », a ainsi déclaré Sigmar Gabriel, ministre allemand de l’Economie. « Cette fois, la dette sera sur la table des négociations », a quant à lui déclaré Alexis Tsipras.
La Grèce a restructuré son pays et est en position de force face à l’Eurogroupe. Selon Olivier Delamarche, on a acté lé début de la fin de l’euro.
Dans ce contexte de crise grecque, comment se positionner sur les marchés financiers ? Quelle classe d’actifs sera la plus impactée par le résultat du référendum ? Faut-il réduire son exposition ?
Voir la vidéo sur le début de la fin de l’ euro et l’impact du référendum grec sur les marchés financiers.