Les fonds de pension des Pays-Bas sous pression

Avec l’environnement actuel de taux bas et la perspective d’une nouvelle baisse généralisée des allocations vieillesse, les 300 fonds de pension néerlandais sont sous pression.

pression sur les fonds de pension aux Pays-BasLa perspective d’une nouvelle baisse généralisée des allocations vieillesse semble devenir une réalité aux Pays-Bas. Si les baisses des prestations seront peut-être évitées cette année, les chances qu’elles se produisent en 2017 sont de plus en plus importantes.

La politique actuelle de taux bas menée par la BCE affecte sérieusement les 300 fonds de pension des Pays-Bas qui servent des prestations à la majorité des retraités. L’environnement de taux bas fait fondre la valeur des actifs de ces fonds de pension, alors que leurs engagements restent tout aussi élevés. Les principaux fonds de pension auxquels sont affiliés 7 millions de personnes, ont de nouveau accusé une dégradation du taux de couverture de leurs engagements l’année dernière. Incapables d’atteindre les seuils de couverture exigés, la plupart des fonds ne disposait pas d’actifs représentant 105 % de leurs prestations fin 2015. Et avec la nouvelle baisse des taux, les taux de couverture ont encore chuté ces dernières semaines.

Les premiers stress tests pour les institutions de retraite réalisés au niveau européen par l’EIOPA, ont fait état cette semaine de la vulnérabilité intrinsèque du système néerlandais face aux a-coups macro-économiques. De plus, les fonds de pension néerlandais doivent d’abord se retourner vers leurs affiliés pour se renflouer. Les fonds de pension des Pays-Bas avaient déjà dû rogner les prestations versées à 3 millions de retraités en 2012, 2013 et 2014.

Un label public pour les fonds verts

Ségolène Royal a récemment annoncé la création d’un label public pour les fonds verts.

Un label public pour les fonds vertsLa ministre de l’Écologie, du développement durable et de l’énergie a en effet annoncé que les fonds verts ( qui investissent dans l’économie verte) allaient bientôt bénéficier d’un label public, le label « Transition énergétique climat ». Et la CoP 21 qui aura lieu à Paris en décembre pourrait bien être l’occasion de labelliser les premiers fonds verts ( voir aussi La finance verte, qu’ est-ce que c’ est ?).

Ce label « Transition énergétique climat » aura pour but d’identifier les fonds verts existants, d’inciter à la création de nouveaux fonds verts, et de faciliter le reporting des entreprises sur la part verte de leurs activités. Avec la création de ce label, les fonds verts vont ainsi pouvoir gagner en visibilité ( voir aussi Des stress tests sur les risques associés au changement climatique ?).

Le référentiel du label vert public, qui exclut les soutiens aux combustibles fossiles et au nucléaire, a été élaboré en concertation avec Novethic, qui propose son propre Label Fonds Vert depuis 2013 et a lancé son label ISR dès 2009. Le label vert Novethic a labellisé 7 fonds verts cette année, après en avoir labellisé autant l’année dernière. Le panel de fonds verts reste encore limité en France et en Europe pour les fonds matures. Mais pour la 1ère fois, un fonds vert obligataire, investi en green bonds ( obligations vertes), a été labellisé par Novethic cette année. Le Mirova Green Bond – Global propose une analyse ESG des projets financés par les émissions vertes.

source: Revue-Banque

Des stress tests sur les risques associés au changement climatique ?

La grande majorité des acteurs économiques ayant intégré le risque carbone comme un risque financier voire un risque systémique, les régulateurs souhaitent désormais aborder ce sujet lors de la COP 21 à Paris.

Des stress tests sur les risques associés au changement climatique ?Alors que la COP 21 débutera le 30 novembre à Paris ( voir La finance verte, qu’ est-ce que c’ est ?), les ministres du G20 viennent d’envoyer un courrier au Conseil de Stabilité financière (SFB) en lui demandant de travailler sur le risque climat ( risques associés au changement climatique).

Mark Carney, gouverneur de la Banque d’Angleterre, a précisé que son mandat de superviseur devait désormais les demandes d’ informations sur le management du risque climat aux acteurs financiers. En France, la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte a quant à elle introduit l’idée de stress-tests sur les risques associés au changement climatique.

L’article 173 de la loi du 17 août 2015 indique que « Le Gouvernement remet au Parlement, avant le 31 décembre 2016, un rapport sur la mise en œuvre d’un scénario de tests de résistance réguliers représentatifs des risques associés au changement climatique ». Il introduit également une obligation de reporting environnemental pour les investisseurs institutionnels. On ne sait toutefois pas quelle méthodologie sera appliquée ni quel sera le contenu de ce rapport… A suivre lors de la COP 21.

 

Conséquences de la loi de transition énergétique pour les établissements financiers

La loi de transition énergétique a été adoptée en 2ème lecture à l’Assemblée nationale le 26 mai 2015. Quelles conséquences pour les établissements financiers ?

Conséquences de la loi de transition énergétique pour les établissements financiersAvec la loi de transition énergétique, trois exigences vont s’imposer aux établissements financiers. Voici les 3 exigences imposées par la loi de transition énergétique aux institutions financières.

Tout d’abord, une analyse des risques financiers liés au changement climatique et des mesures prises pour les réduire devra être intégrée au rapport au président du conseil d’administration de l’établissement financier.

Ensuite, le rapport de gestion devra expliquer comment la société prend en compte les conséquences environnementales et sociales de son activité et de l’usage des bien et services qu’elle produit. Par ailleurs, les gestionnaires d’actifs devront expliquer comment ils intègrent les critères ESG dans leur politique d’investissement. Les investisseurs devront apprécier et quantifier l’empreinte environnementale de leur portefeuille sous gestion.

Enfin, la loi de transition énergétique prévoit que le gouvernement remette au Parlement un rapport sur la mise en oeuvre d’un scénario de stress tests réguliers représentatifs des risques associés au changement climatique et qui devraient concerner les établissements financiers.

 

Les banques européennes échappent aux stress tests

L’ ABE ( autorité bancaire européenne) a annoncé que les banques européennes ne passeront pas les stress tests cette année.

Les banques européennes échappent aux stress testsL’ ABE a en effet estimé que les banques européennes avaient fourni suffisamment d’efforts en 2014 pour renforcer leurs bilans ( voir aussi Quelles sont les 25 banques les plus fragiles après les stress tests de la BCE ?), et a donc décidé de ne pas leur imposer de stress tests en 2015. Les prochains stress tests des banques européennes auront donc lieu en 2016.

Les efforts des banques européennes pour renforcer leurs bilans et la qualité de leurs actifs ont convaincu l’ABE, qui a ainsi expliqué sa décision de reporter les stress tests en 2016: « Plutôt que des stress tests, l’ABE conduira en 2015 un exercice de transparence comme celui mené en 2013″. Les banques européennes devront donc fournir à l’ABE des informations détaillées sur leurs portefeuilles et leurs bilans, mais ne passeront pas les stress tests.

Quelles sont les 25 banques les plus fragiles après les stress tests de la BCE ?

La BCE a annoncé que 25 banques de la zone euro avaient échoué aux stress tests. Quelles sont les banques de la zone euro les plus fragiles ?

Les 25 banques les plus fragiles de la zone euroD’après la BCE, 25 banques de la zone sur 130 ont échoué aux stress tests. 105 banques de la zone euro ont donc passé les stress tests de la BCE avec succès.

Voici la liste des 25 banques les plus fragiles de la zone euro après les stress tests de la BCE:

9 banques italiennes, dont Banca Monte dei Paschi di Siena et Banca Popolare di Milano, ont échoué aux stress tests. De même, 3 banques grecques, 3 banques chypriotes et une banque française ( CRH, Caisse de refinancement de l’habitat) ont été jugées trop fragiles par la BCE après les stress tests.

Enfin, une banque allemande ( Münchener Hypothekenbank) et 2 banques belges ( Dexia et Axa Bank Europe) ont également échoué à l’examen des stress tests. Dexia bénéficie cependant de garanties des Etats belge, français et luxembourgeois pour ses emprunts, en attendant sa disparation.

La BCE évalue les besoins en capital des 25 banques les plus fragiles de la zone euro à 25 milliards d’euros. La BCE a également annoncé que les banques de la zone euro devront réévaluer leurs actifs à hauteur de 48 milliards d’euros.

Stress tests sur les obligations souveraines

Les prochains stress tests des banques porteront sur les obligations souveraines ( voir Formation Marché monétaire : fondamentaux et pratiques)

Stress tests sur les obligations souverainesL’Union bancaire avance doucement sur la question notamment du mécanisme de résolution des banques jugées trop faibles pour survivre. Un préalable essentiel repose chez la BCE dans la campagne d’analyse des bilans des grandes banques en Europe ( les stress tests des banques). L’exercice doit aboutir à un verdict chiffré à la fin octobre 2014, pour déterminer si une banque a besoin de fonds propres supplémentaires ou non.

Pour le membre du directoire de la BCE, Yves Mersch, une inconnue demeure la question de la pondération en capital à retenir sur les portefeuilles d’obligations souveraines dans les bilans des banques. Lors des précédents stress tests des banques européennes ( voir L’ ABE n’a pas traité des LTRO dans ses stress tests et Stress tests de l’ ACP), ces titres n’ont pas du tout été soumis à un quota de capitaux censé couvrir des pertes.

Yves Mersch déclaré à Francfort que les obligations souveraines seront soumises aux stress tests ( voir Formation Marché monétaire : fondamentaux et pratiques).

source: les Echos

Pas de nouveau LTRO pour Jens Weidmann

Jens Weidmann, président de la Bundesbank, estime qu’un nouveau LTRO n’est pas nécessaire ( voir aussi L’ ABE n’a pas traité des LTRO dans ses stress tests).

Pas de nouveau LTRO pour Jens WeidmannEn effet, d’après le président de la Bundesbank, la hausse des taux d’intérêt de marché ne justifie pas un nouveau LTRO ( opération de prêts à long terme).

Jens Weidmann a ainsi expliqué son point de vue sur les LTRO « On ne peut induire une réaction automatique de la politique monétaire à partir d’un changement des taux du marché monétaire […] Un tel automatisme n’existe pas […] Les LTRO ne sont que l’un des nombreux instruments envisageables(…) Quant aux instruments que Continuer la lecture de Pas de nouveau LTRO pour Jens Weidmann

L’ ABE n’a pas traité des LTRO dans ses stress tests

L’ ABE n’a pas encore traité de la question des LTRO ( prêts à long terme de la BCE) lors des stress tests des banques européennes prévus en 2014.

L' ABE n'a pas traité des LTRO dans ses stress testsLes autorités de régulation chargées de surveiller les stress tests des banques européennes en 2014 s’apprêtaient à pénaliser tout établissement de crédit qui s’appuierait encore sur les opérations de refinancement à long terme des banques (LTRO) mises en place par la banque centrale.

Le président de l’ ABE a ainsi déclaré « L’ABE n’a pas discuté du traitement des LTRO dans le cadre des tests de résistance à venir et ne considère pas que son rôle soit d’évaluer d’éventuelles mesures de politique monétaire […] Nous mettons au point une méthodologie pour le prochain cycle de tests de résistance en 2014 et nous travaillons en étroite collaboration avec la BCE pour développer une approche adaptée. Jusqu’à présent, aucune décision définitive en matière de méthodologie n’a été prise« .

source: Reuters

Réforme des aides publiques aux banques en difficulté

L’ UE a récemment annoncé une réforme du mode d’attribution des aides publiques aux banques en difficulté.

Réforme des aides publiques aux banques en difficultéDésormais, les banques de l’ UE en difficulté qui ne réussiront pas les prochains stress tests ( tests de résistance) ne pourront plus recevoir d’aides publiques.

Joaquin Almunia, commissaire européen à la concurrence, a ainsi déclaré que les banques européennes ne réussissant pas les prochains stress tests ne pourront plus recevoir d’argent public: « Il ne sera plus possible de recourir à de l’argent public […] S’il y a des banques qui sont proches de la faillite, elles devront être démantelées, conformément aux nouvelles règles en vigueur. »

Avec la réforme des règles sur les aides publiques aux banques en difficulté annoncée par l’ UE la semaine dernière, la charge sera désormais assumée par les actionnaires et détenteurs d’obligations des établissements concernés, et plus par les contribuables ( voir Ratio de levier de 6% aux Etats-Unis).

source: Reuters