Des stress tests sur les risques associés au changement climatique ?

La grande majorité des acteurs économiques ayant intégré le risque carbone comme un risque financier voire un risque systémique, les régulateurs souhaitent désormais aborder ce sujet lors de la COP 21 à Paris.

Des stress tests sur les risques associés au changement climatique ?Alors que la COP 21 débutera le 30 novembre à Paris ( voir La finance verte, qu’ est-ce que c’ est ?), les ministres du G20 viennent d’envoyer un courrier au Conseil de Stabilité financière (SFB) en lui demandant de travailler sur le risque climat ( risques associés au changement climatique).

Mark Carney, gouverneur de la Banque d’Angleterre, a précisé que son mandat de superviseur devait désormais les demandes d’ informations sur le management du risque climat aux acteurs financiers. En France, la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte a quant à elle introduit l’idée de stress-tests sur les risques associés au changement climatique.

L’article 173 de la loi du 17 août 2015 indique que « Le Gouvernement remet au Parlement, avant le 31 décembre 2016, un rapport sur la mise en œuvre d’un scénario de tests de résistance réguliers représentatifs des risques associés au changement climatique ». Il introduit également une obligation de reporting environnemental pour les investisseurs institutionnels. On ne sait toutefois pas quelle méthodologie sera appliquée ni quel sera le contenu de ce rapport… A suivre lors de la COP 21.

 

L’ ABE n’a pas traité des LTRO dans ses stress tests

L’ ABE n’a pas encore traité de la question des LTRO ( prêts à long terme de la BCE) lors des stress tests des banques européennes prévus en 2014.

L' ABE n'a pas traité des LTRO dans ses stress testsLes autorités de régulation chargées de surveiller les stress tests des banques européennes en 2014 s’apprêtaient à pénaliser tout établissement de crédit qui s’appuierait encore sur les opérations de refinancement à long terme des banques (LTRO) mises en place par la banque centrale.

Le président de l’ ABE a ainsi déclaré « L’ABE n’a pas discuté du traitement des LTRO dans le cadre des tests de résistance à venir et ne considère pas que son rôle soit d’évaluer d’éventuelles mesures de politique monétaire […] Nous mettons au point une méthodologie pour le prochain cycle de tests de résistance en 2014 et nous travaillons en étroite collaboration avec la BCE pour développer une approche adaptée. Jusqu’à présent, aucune décision définitive en matière de méthodologie n’a été prise« .

source: Reuters

Réforme des aides publiques aux banques en difficulté

L’ UE a récemment annoncé une réforme du mode d’attribution des aides publiques aux banques en difficulté.

Réforme des aides publiques aux banques en difficultéDésormais, les banques de l’ UE en difficulté qui ne réussiront pas les prochains stress tests ( tests de résistance) ne pourront plus recevoir d’aides publiques.

Joaquin Almunia, commissaire européen à la concurrence, a ainsi déclaré que les banques européennes ne réussissant pas les prochains stress tests ne pourront plus recevoir d’argent public: « Il ne sera plus possible de recourir à de l’argent public […] S’il y a des banques qui sont proches de la faillite, elles devront être démantelées, conformément aux nouvelles règles en vigueur. »

Avec la réforme des règles sur les aides publiques aux banques en difficulté annoncée par l’ UE la semaine dernière, la charge sera désormais assumée par les actionnaires et détenteurs d’obligations des établissements concernés, et plus par les contribuables ( voir Ratio de levier de 6% aux Etats-Unis).

source: Reuters

Les « stress-test » : un besoin de capitaux chez les grandes banques américaines

stress-test_banques-americainesA la veille des résultats des « stress-test » (tests de résistance) menés sur 19 grandes banques américaines depuis 3 mois par l’administration Obama, des chiffres officieux apparaissent peu à peu. Il s’agissait pour le gouvernement de tester la résistance de ces banques face a d’éventuelles aggravations de la crise actuelle en 2010, et de fournir en conséquence des liquidités aux banques ayant le plus de risques d’être victimes de telles péripéties.

Le bruit court qu’en tête de cette liste, la Bank of America serait la plus concernée par ces mesures, avec des besoins estimés a quelques 34 Mds$ pour couvrir tout risque et anticiper de nouvelles dégradation de l’économie mondiale. Une dizaine d’autres banques parmi ces 19 auraient ainsi des besoin en capitaux. Cependant, de grands établissement comme JP Morgan ou Citygroup seraient relativement épargnés.
Les résultats officiels des « stress test » sont attendus dans la journée du 7 mai, avec nul doute que ceux-ci auront des effets sur l’image des banques américaines ainsi que sur leur actionnariat.