Le livret A poursuit sa décollecte en février

La décollecte atteint à un demi-milliard d’euros en février. L’encours du livret A dépasse toutefois les 250 milliards d’euros.

Le livret A poursuit sa décollecte en févrierLes mois se suivent et se ressemblent pour le livret A. Les retraits d’argent ont dépassé les dépôts de ce produit d’épargne à hauteur de 510 millions d’euros en février, selon des données publiées mardi par la Caisse des dépôts, mardi 22 mars. En janvier, la décollecte avait atteint les 810 millions d’euros.

Au total, l’encours du livret A atteint les 254,6 milliards d’euros à la fin du mois de février. Il grimpait encore à 261,2 milliards un an plus tôt.

Pour rappel, alors que le taux du Livret A devait reculer le 1er février, selon la formule qui s’applique (la formule fait appel au niveau de l’inflation (hors tabac), majoré de 0,25 point), il a été maintenu à 0,75% (taux fixé le 1er août 2015). « En l’absence de correctif, le taux du Livret A atteindrait seulement 0,50 % », expliquait mi-janvier Bercy dans un communiqué.

La désaffection des épargnants pour le livret A profite à l’assurance-vie. En janvier, elle a réalisé une collecte nette de 2,7 milliards d’euro.
Le Livret de développement durable également dans le rouge

La décollecte n’a pas épargné le Livret de développement durable (LDD), dont le taux est similaire à celui du livret A. La décollecte grimpe à 120 millions d’euros en février. L’encours pour ce produit d’épargne est de 100,8 milliards d’euros.

Nicolas Théry à la présidence de Crédit Mutuel

Nicolas Théry, qui prend la présidence de la Confédération, devra donc gérer la crise désormais ouverte entre le CM11-CIC et le Crédit mutuel Arkéa.

Nicolas Théry à la présidence de Crédit MutuelMichel Lucas, emblématique président de la Confédération nationale du Crédit mutuel, a passé le relais lundi, à 76 ans, lors d’une assemblée générale extraordinaire où Crédit mutuel Arkéa a réaffirmé son hostilité au projet de réforme de la gouvernance du groupe bancaire mutualiste.

Nicolas Théry, qui prend la présidence de la Confédération, l’organe central, devra donc gérer la crise désormais ouverte entre le CM11-CIC (qui regroupe 11 fédérations) et le Crédit mutuel Arkéa implanté en Bretagne et dans le Sud-Ouest, qui veut parfaire son autonomie.

Lors de l’AG extraordinaire, le Crédit mutuel Arkéa a voté contre le projet de réforme, adopté par 85,6%, et a fait savoir qu’il « se réserve le droit de prendre toutes les mesures qu’il jugera utiles et nécessaires en vue de défendre ses intérêts ».

Le contentieux suit son cours devant les tribunaux: la Confédération a fait appel au début du mois d’une décision de justice qui a donné gain de cause au Crédit mutuel Arkéa dans cette bataille et empêche la transformation de la Confédération, souhaitée par la Banque centrale européenne, en établissement de crédit en la faisant passer du statut associatif à celui de société coopérative.

Dans une interview diffusée sur le site du quotidien Les Echos, Nicolas Théry tend la main au Crédit mutuel Arkéa, tout en indiquant qu’il a « reçu le soutien de 16 fédérations sur 19 » et qu’Arkéa « représente environ 10% de nos résultats globaux ».

« Je souhaite qu’ils reviennent participer à la vie du Crédit mutuel dont ils font partie depuis l’origine, qu’ils viennent au conseil d’administration de la Confédération, que l’on échange, que l’on décide ensemble », dit-il.

Nicolas Théry est remplacé dans ses fonctions de directeur général de la Confédération par Pascal Durand, qui dirige actuellement le Crédit mutuel Maine-Anjou et Basse-Normandie.

Michel Lucas, ingénieur de formation, a fait ses débuts dans la banque en entrant en 1971 au Crédit mutuel de Strasbourg. Il présidait la Confédération du groupe mutualiste depuis 2010 et a aussi beaucoup contribué à la création du groupe de presse EBRA, champion français de la presse quotidienne régionale dont L’Est républicain est le fleuron, qu’il continuera à diriger

La BCE élargit sa politique de rachat à la dette privée

La BCE va élargir son programme de rachat d’actifs ( QE) à la dette privée. Elle va également élargir ses rachats de dette de 20 milliards d’euros par mois pour les porter à 80 milliards.

La BCE élargit sa politique de rachat à la dette privéeLa BCE vient de publier un communiqué dans lequel elle annonce plusieurs mesures visant à redresser les anticipations d’inflation: le taux de dépôt va passer de -0,3% à -0,4% ( après avoir été déjà abaissé de 10 points de base en décembre), le taux de refinancement passe de 0,05% à 0%, et le taux marginal passe de 0,3% à 0,25%.

La BCE a également annoncé qu’elle allait relever le plafond du QE de 20 milliards d’euros par mois à partir d’avril 2016, pour atteindre 80 milliards d’euros. La date de fin du QE étant toujours fixée à la fin mars 2017, ce sont 240 milliards d’euros au moins qui seront rachetés. Le QE sera en tout de 1 680 milliards d’euros. Pour combler le manque de titres à racheter, la BCE a décidé d’élargir son programme au rachat de dette privée d’entreprises non financières notée en catégorie investissement par les agences. La BCE se lance donc pour la toute première fois dans le rachat de dette privée et sort ainsi du canal habituel de transmission de sa politique monétaire par les banques. Pour les PME, une 3ème série de prêts à long terme ( 4 ans) pour les banques, les TLTRO, sera lancée. Le taux de ces prêts pourront être négatifs si les banques accordent davantage de prêts.

La BCE est déterminée à redresser l’inflation afin de restaurer la confiance des investisseurs et de redresser les anticipations d’inflation.

Vers un grand retour de la titrisation en Europe ?

Après avoir été à l’origine de la crise financière de 2008, la titrisation pourrait bien faire son grand retour en Europe avec l’appui de la Commission européenne.

retour de la titrisation en EuropeEn effet, le Parlement européen examine actuellement un texte de loi sur la titrisation soumis par la Commission européenne dans le cadre de son projet d’union des marchés de capitaux, dont la mise en place est prévue pour 2019. Ce projet de loi a pour objectif de diversifier les sources de financement des entreprises européennes, et donc de les rendre moins dépendantes du crédit bancaire, qui représente encore plus de 60% du financement de l’économie européenne, contrairement aux Etats-Unis, où les entreprises sont bien plus nombreuses à se financer sur les marchés. D’après la Commission européenne, le « paquet titrisation » pourrait permettre de relancer les investissements et la croissance en Europe.

La titrisation, qu’est-ce que c’est ?

La titrisation est un mécanisme financier qui permet de transférer des actifs financiers ( tels que des créances) à des investisseurs, en les transformant en titres émis sur les marchés.

En regroupant des crédits ( crédits auto par exemple) au sein d’instruments financiers ensuite vendus à des investisseurs, les banques libèrent de la place dans leurs bilans, ce qui leur permet de consentir de nouveaux prêts, aux PME notamment. D’après la Commission européenne, il serait ainsi possible de générer 100 à 150 milliards d’euros de financements supplémentaires pour l’économie européenne en ramenant le marché de la titrisation à son niveau d’avant la crise de 2008.

Alors que le marché de la titrisation a déjà redécollé aux Etats-Unis ( 1 240 milliards sur les 3 premiers trimestres 2015), il reste encore à un niveau très bas en Europe, avec des volumes d’émissions atteignant 141,3 milliards d’euros sur les 9 premiers mois de 2015. En 2008, les volumes d’émissions avaient atteint 818,7 milliards d’euros sur toute l’année en Europe.

Pour éviter les dérives de la crise de 2008, lorsque le marché de la titrisation n’était pas encore régulé, la Commission européenne compte promouvoir une titrisation de qualité, transparente, simple et standardisée. Il ne sera donc désormais plus possible de mélanger des prêts immobiliers et des crédits automobiles…

De Bâle 3 vers Bâle 4 ?

Alors que les nouvelles normes de Bâle III sont progressivement en train d’être appliquées, le comité de Bâle vient de réviser certaines de ces réglementations. Vers Bâle 4 ?

vers bale 4Les régulateurs réfléchissent à l’évolution de Bâle 3 et souhaitent désormais modifier le mode de calcul du dénominateur du ratio de solvabilité, notamment concernant les actifs pondérés par les risques (RWA). Dans cette optique, le comité de Bâle a récemment publié un texte proposant une nouvelle version d’une consultation sur la mesure du risque de crédit en méthode standard, avec notamment le retrait de certains critères d’évaluation qui semblaient très éloignés de l’appréciation des risques, au profit de notes externes cumulées à une analyse en interne. Malgré tout, certains points tels que le risque immobilier résidentiel, les entreprises investment grade ainsi que les financements spécialisés semblent encore poser problème.

Les régulateurs ont également publié une révision du cadre concernant le risque de marché. Ils ont ainsi durci le processus de validation des modèles internes, et ont inclus le risque d’illiquidité ainsi que la meilleure prise en compte des risques extrêmes. Ils estiment ainsi que les fonds propres requis au titre du risque de marché pourraient augmenter de 40 % en moyenne pondérée.

C’est d’ailleurs ce point qui inquiète le plus les professionnels, et ce malgré les nombreuses tentatives de communication des régulateurs visant à assurer que ces normes permettront bien une meilleure comparabilité des modèles internes, et qu’il s’agit pas simplement d’augmenter substantiellement les exigences globales de capital.

Pour certains analystes indépendants, l’idéal serait d’arriver à faire davantage converger les modèles internes. Mais l’exercice reste compliqué et les banques doivent pouvoir garder un peu de souplesse. La question est donc de savoir où placer le curseur. Et c’est sur ce sujet que se porteront les réflexions entourant l’évolution des normes de Bâle 3vers Bâle 4 ?

Le paiement par reconnaissance vocale arrive dans votre banque

Le paiement par reconnaissance vocale, qu’est-ce que c’est ? Ce système de paiement vise à remplacer le mot de passe par la voix de l’utilisateur généralement utilisé par les banques pour valider des transactions sur internet. Les banques comment désormais à l’utiliser.

paiement par reconnaissance vocaleLe paiement par reconnaissance vocale arrive bientôt dans votre banque ! Ce système devrait permettre de limiter les fraudes à la carte bancaire tout en simplifiant les transactions en ligne. La Banque Postale, qui travaille d’arrache-pied sur à son évolution digitale ( avec notamment le lancement sa banque en ligne prévu pour 2017), sera la première banque française à utiliser le paiement à distance par reconnaissance vocale. La mise en service de ce système de paiement, appelé « Talk To Pay », est prévu pour cet été.

Après 3 années de recherches et de travaux visant à sécuriser les données biométriques, la Cnil a enfin donné son feu vert à la Banque Postale pour la mise en service du paiement à distance par reconnaissance vocale. Ce système de paiement a été développé conjointement avec une filiale du cabinet d’ingénierie en moyens de paiements PW Consultants.

Principe du paiement par reconnaissance vocale

Lors d’un paiement à distance, le « Talk to Pay » consiste à obtenir un cryptogramme à usage unique remplaçant le code statique imprimé au dos d’une carte de paiement (CVV). Ce cryptogramme n’est communiqué qu’après authentification du client, qui reçoit un appel automatique de sa banque sur son téléphone mobile et prononce une phrase confirmer qu’il s’agit de lui.

Le paiement par reconnaissance vocale fonctionne malgré la perte de voix, le bruit ambiant, et même lorsque l’on est enrhumé. Ce système permet ainsi d’identifier le payeur, qui n’a plus besoin de remplir le formulaire: il est en effet directement détecté et renseigné par une extension de son navigateur Internet.

D’après la Banque Postale,le paiement par reconnaissance vocale permet de réduire les risques d’utilisation frauduleuse de la carte suite à une perte ou à un vol du support, son cryptogramme visuel étant désactivé et le cryptogramme dynamique devant être généré après authentification du porteur légitime.

Baisse des dividendes de 2,2% dans le monde en 2015

Les dividendes versés aux actionnaires dans le monde entier on baissé de 2,2% en 2015, pour atteindre 1 150 milliards de dollars, soit 1 034 milliards d’euros.

baisse des dividendes en 2015En s’établissant à 1 150 milliards de dollars en 2015, les dividendes versés aux actionnaires par les 1 200 plus grosses sociétés en termes de capitalisation boursière dans le monde enregistrent une baisse de 26,4 milliards par rapport à 2014. Cette baisse de 2,2% des dividendes dans le monde s’explique notamment par la solidité du dollar.

L’impact de la solidité du dollar a été le plus marqué en Europe, où les mesures d’assouplissement quantitatif ont conduit à une forte baisse de l’euro. L’Europe, hors Royaume-Uni, a ainsi vu ses dividendes chuter de 12,2% à 204,5 milliards d’euros. La France décroche toutefois le titre de plus gros payeur de dividendes en Europe hors Royaume-Uni, avec 47 milliards de dollars versés, et ce malgré une baisse de 15,8% par rapport à 2014.

Le Royaume-Uni reste le deuxième plus gros verseur de dividendes au monde ( 14% du total), mais enregistre tout de même une chute de 21,7% à 107,1 milliards. Les Etats restent quant à eux les premiers verseurs de dividendes ( 43% du total mondial), et enregistrent même une hausse de 12,1% à 440,4 milliards de dollars. La Chine a enregistré la première baisse annuelle de son histoire (-1,5% à 27,9 milliards) alors que le Japon a quant à lui enregistré une hausse notable (+5,2% à 51,9 milliards).

Dividendes des sociétés financières

Les dividendes des sociétés financières, qui représentent près de 25% de tous les dividendes versés, ont enregistré une hausse de 5,2% en 2015. D’après le cabinet Henderson Global Investors, les dividendes devraient cependant augmenter de 1,6% en 2016, pour atteindre 1.170 milliards de dollars.

Nouvelle décollecte du Livret A en janvier

Le Livret A a de nouveau enregistré une nouvelle décollecte en janvier, après un mois de décembre pourtant positif.

décollecte du Livret A en janvierMalgré un mois de décembre 2015 qui a été marqué par une collecte positive, le Livret A repart en janvier sur les bases de 2015, avec des encours négatifs. En effet, le Livret A n’aura finalement enregistré des collectes positives qu’en mars et décembre 2015, tous les autres mois de l’année s’étant soldés par des décollectes, pour une décollecte nette totale de 9,29 milliards d’euros sur l’année. Et la tendance continue désormais en janvier 2016, avec une décollecte nette de 810 millions d’euros. La collecte du LDD a quant à elle a baissé de 320 millions d’euros en janvier, après une décollecte de 1,72 milliard d’euros en 2015.

Avec un taux maintenu à 0,75%, le Livret A et le LDD souffrent tous deux de leur faible rémunération annuelle. Compte tenu des perspectives d’une légère augmentation de l’inflation en 2016, le gouvernement avait décidé de maintenir le taux du Livret A inchangé à 0,75 %, dérogeant ainsi à l’application mécanique de la formule de calcul qui aurait conduit à un taux de seulement 0,50 %.

Ces décollectes successives arrangent les Fonds d’épargne de la CDC, pour qui un taux rémunérateur de 0,75 % reste encore très élevé dans ce contexte de taux bas. Ce taux s’ajoute en effet à la commission payée aux banques de 0,4%, aux frais de fonctionnement et aux frais de dossiers, et la Caisse des dépôts pourrait bien se retrouver en difficulté au fur et à mesure que les titres financiers qu’elle détient arrivent à échéance. La baisse des encours du livret A et du LDD est donc une bonne nouvelle pour la CDC.

Evolution des clients de la banque en ligne

La banque en ligne évolue, et sa clientèle également, les jeunes étant de plus en plus attirés par ce type de service bancaire.

Evolution des clients de la banque en ligneEn effet, 23% des clients de la banque en ligne Boursorama sont des jeunes de moins de 30 ans, et 40% sont des femmes.  On observe ainsi une nette évolution de la clientèle de Boursorama, qui était auparavant majoritairement constituée d’hommes d’une quarantaine d’années résidant en région parisienne.

En 2015, 45% des 168 000 Français ayant rejoint la clientèle de Boursorama étaient des femmes. Boursorama, la banque en ligne de la Société Générale, totalisait 757 000 clients fin 2015, soit plus que l’objectif initial de 750 000 clients. Les moins de 30 ans ont quant à eux représenté 42% des nouveaux clients de Boursorama l’année dernière. Pour développer cette tendance ( plus de femmes et plus de jeunes), la banque en ligne compte organiser des partenariats avec des acteurs de l’économie collaborative, à l’image de l’accord signé au mois de décembre avec BlaBlaCar. Malgré cette tendance, les plus de 60 ans semblent également de plus en plus attirés par la banque en ligne. Ainsi, les séniors ( plus de 60 ans) représentaient désormais près de 20% de la clientèle de Boursorama fin 2015. La clientèle de Boursorama est désormais moins composées de Parisiens, puisque 62% de la clientèle de la banque en ligne habitait en région fin 2015, contre 59% l’année précédente.

Des frais bancaires peu élevés pour les clients des banques en ligne

Cette évolution de la clientèle de la banque en ligne constatée en 2015 s’explique notamment par l’usage généralisé des smartphones. Toutes les tranches d’âge en sont aujourd’hui équipées et peuvent ainsi consulter leurs relevés bancaires directement sur leur mobile: 45% des connexions entre Boursorama et ses clients s’effectuent depuis un appareil mobile. L’autre explication est évidemment économique: les tarifs bancaires des banques en ligne sont bien moins élevées que ceux des banques traditionnelles. Selon le comparateur de tarifs bancaires Panorabanques.com, les Français ont dû payer 186,20 euros de frais bancaires en 2015, contre seulement 12,50 euros pour les clients de Boursorama.

Cette compétitivité joue un rôle d’autant plus important que les clients qui recommandent leur banque à leurs proches vantent deux fois plus ses tarifs que les services additionnels qu’elle est susceptible de proposer, selon une étude du cabinet de conseil en stratégie Oliver Wyman. Revers de la médaille, les banques en ligne ont moins de latitude que les établissements traditionnels pour compenser l’impact des taux d’intérêt très bas sur leurs marges par une hausse des commissions. « Notre produit net bancaire (PNB, l’équivalent du chiffre d’affaires) est constitué à hauteur de 90% de marges d’intérêt », reconnaît Marie Cheval. Un PNB qui a tout de même progressé de 5% en 2015, à 176,4 millions d’euros, grâce à la marge d’intérêt réalisée sur les crédits immobiliers, dont les encours ont grimpé de 27% l’an dernier, à 3,4 milliards d’euros.

Aujourd’hui, 23% des Français envisageraient de souscrire ou de transférer des services au sein de banques en ligne, contre seulement 15% l’année dernière.

Faillite des banques russes Interkommerts et Alta-Bank

La banque centrale russe vient d’annoncer la faillite des deux banques Interkommerts et Alta-Bank.

interkommerts et alta bank en failliteAprès l’annonce fin janvier de la faillite de la banque Vnechprombank, c’est désormais au tour des banques Interkommerts et Alta-Bank de mettre la clef sous la porte. D’après la banque centrale russe, Interkommerts a été placée en faillite à cause « de la qualité non satisfaisante de ses actifs . L’agence Interfax avait pourtant classé Interkommerts comme 67ème banque russe en termes d’actifs, sur un panel de plus de 700 banques.

Interkommerts avait été placée sous tutelle le 29 janvier, après avoir vu sa situation financière se dégrader gravement au cours des derniers mois et étant dans l’incapacité d’assurer les retraits de fonds de ses clients. La banque centrale russe a précisé qu’ « une évaluation correcte du risque de crédit a révélé la perte totale de fonds propres de la banque. En outre, celle-ci a été impliquée dans des opérations douteuses ».

La banque Alta-Bank, pourtant classée 186ème banque russe en termes d’actifs par Interfax, a également été placée en faillite par la banque centrale, notamment à cause de « pertes de liquidités ». Alta-Bank n’était tout simplement plus en mesure de remplir ses obligations envers ses créanciers.

Rappelons que Vnechprombank, placée en faillite fin janvier par la banque centrale russe suite à la découverte d’irrégularités massives dans ses comptes, était classée 40ème banque du pays en termes d’actifs. Le secteur bancaire russe compte des centaines de banques fragiles, parfois aux pratiques douteuses. Avec la chute du rouble, des dizaines d’établissements bancaires ont déjà fait faillite en Russie.