Quelle décote pour les obligations grecques ? Le plan du 21 juillet qui prévoyait une décote de 21 % des obligations grecques détenues par les banques paraît donc de plus en plus obsolète.
L’ Institut de la finance internationale ( IFI) continue de tabler sur une décote de 21% des obligations grecques détenues par les banques. Pourtant, la plupart des scénarios envisage désormais une décote plus importante et sur davantage de titres.
Une étude récente d’ Alpha Value considère ainsi une dépréciation de 50 % des obligations grecques.
En tablant sur un éventuel effet de contagion aux autres pays de la zone euro, Alpha Value applique également une décote de 25 % sur la dette irlandaise et portugaise et une décote de 10 % sur les titres espagnols et italiens.
Selon Patrick Artus, directeur de la recherche de Natixis, même si on assistait à une décote de 50 % sur toutes les dettes souveraines du Portugal, de l’ Italie, de l’ Irlande, de la Grèce et de l’ Espagne, le besoin de recapitalisation pour les banques françaises ne serait que de 25 milliards d’euros.
Alpha Value estime ainsi à 44 milliards d’euros le besoin de recapitalisation des 39 principales banques européennes. Alpha Value estime qu’il faut ajouter aux 44 milliards d’euros issus des dépréciations, 33 milliards d’euros au titre des nouvelles normes Bâle III et 93 milliards d’euros en raison du ralentissement économique et de l’augmentation du coût du risque, soit un total de 170 milliards d’euros.
Les estimations d’ Alpha Value concernant le besoin de recapitalisation des banques européennes est finalement assez proche de celles du FMI. ( voir L’ Europe veut recapitaliser les banques ).
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source: la Tribune