Révision de la réglementation EMIR

La réglementation EMIR, qui instaure l’obligation de compensation pour une partie des produits dérivés de gré à gré ( dérivés OTC), va être révisée alors qu’elle vient tout juste d’être appliquée. Vers EMIR 2 ?

Révision de la réglementation EMIRLe règlement EMIR décrète l’obligation de compensation pour certains dérivés OTC ( swaps de taux d’intérêt fixe contre variable, swaps de base, contrats à terme de taux et swaps indexés sur le taux à un jour). Et alors que son application est entrée en vigueur le 6 août dernier, la réglementation EMIR va déjà être révisée, sur recommandation de l’ ESMA.

L’ ESMA a en effet proposé de mieux cibler les contreparties non financières pouvant entraîner un risque systémique. L’ ESMA propose également de préciser les règles visant à limiter la procyclicité des appels de marges des chambres de compensation (CCP), de clarifier les notions de ségrégation et de portabilité des comptes entre membres compensateurs d’une CCP et de s’équiper de mécanismes de levée de l’obligation de compensation dans certaines conditions de marché.

L’ESMA souhaite ainsi devenir un acteur incontournable du processus décisionnel et suggère donc d’ introduire des critères relatifs à la gestion du risque de ces CCP. Elle souhaite aussi qu’il soit possible de suspendre cette équivalence une fois accordée.

Mais les révisions de la réglementation EMIR ne devraient pas s’arrêter là. Le reporting des transactions sur dérivés auprès des référentiels centraux devrait notamment être étudié, en attendant le vote d’une réglementation EMIR 2, déjà dans les tuyaux.

Notation des entreprises

Grâce aux entreprises, les commissions des agences de notation ont augmenté de 10% en moyenne en 2012.

Notation des entreprisesLes entreprises dépensent 540 000 euros en moyenne pour se faire noter par une agence de notation. Certaines entreprises dépensant même 1 million d’euros par an.

Les agences de notation augmentent régulièrement leurs tarifs. Ces hausses de prix sont liées à la complexification des instruments de financement. Les agences de notation justifient également la hausse de leurs tarifs par les investissements consentis au titre de l’effort de transparence exigé par l’ ESMA. De plus, les investisseurs demandent de plus en plus d’études transversales sectorielles pour disposer d’éléments de comparaison.

Les entreprises n’ont pas d’autre choix que de devoir supporter la hausse des tarifs des agences de notation. En effet, avec les nouvelles normes de Bâle III, les banques financement de moins en moins les entreprises, qui sont obligées de trouver leurs financements sur les marchés. On constate ainsi une hausse de la part de l’obligataire dans le financement des entreprises.

Nombreux sont les fonds ne pouvant pas investir dans des titres ­financiers si les entreprises ne sont pas notées. La notation des entreprises facilite l’identification de l’émetteur auprès de la communauté financière.

source: les Echos

Dépréciations de survaleurs : l’ ESMA recadre les entreprises

L’ESMA va publier les noms des entreprises n’ayant pas correctement inscrit leurs dépréciations de survaleurs dans leurs comptes.

Dépréciations de survaleurs : l' ESMA recadre les entreprisesLes règles comptables de l’ UE obligent les entreprises cotées à estimer au moins une fois par an l’existence de dépréciations de survaleurs pour prendre en compte des facteurs tels que des performances décevantes ou une détérioration des perspectives économiques.

D’après une étude menée sur des entreprises de l’ UE, seulement 5% du montant des survaleurs inscrites à leur bilan ont fait l’objet de dépréciations, soit 40 milliards d’euros sur un total de 800 milliards.

L’ ESMA a ainsi déclaré : »Cela soulève donc la question de savoir si le niveau de dépréciation révélé dans les rapports financiers 2011 reflète correctement l’environnement économique difficile dans lequel opèrent les entreprises« .

L’ ESMA ( Autorité européenne des marchés financiers) va étudier les rapports financiers 2012 pour voir si les entreprises et leurs auditeurs ont été plus rigoureux en la matière et qu’elle publiera les conclusions de ses recherches.

Le géant minier Rio Tinto vient d’ annoncer 14 milliards de dollars de dépréciations de survaleurs correspondant à la quasi-totalité de 2 importantes acquisitions réalisées il y a moins de 5 ans.

En guise d’avertissement, l’ ESMA publiera donc les noms des entreprises n’ayant pas correctement inscrit leurs dépréciations de survaleurs dans leurs comptes.

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source: Reuters