A qui profite la hausse du plafond du Livret A ?

A qui a profité la hausse du plafond du Livret A et du LDD ?

A qui profite la hausse du plafond du Livret A ?La hausse du plafond du Livret A a surtout profité aux titulaires les plus aisés de ces produits d’épargne populaires. La hausse du plafond du Livret A a également entamé la capacité de financement de l’économie par les banques.

Le Livret A et le LDD bénéficient de leur défiscalisation alors même que le gouvernement a relevé les prélèvements sur les autres placements financiers.

La première hausse du plafond du Livret A du mois d’ octobre a dopé la collecte du livret A et du LDD, en hausse de 55,3 milliards d’euros, dont 37,3 milliards sur le seul dernier trimestre, portant leur encours à 339,3 milliards d’euros au 31 décembre.

Cette évolution est intervenue dans un contexte de baisse du flux net des placements des ménages qui, à 70 milliards, a atteint l’an passé son plus bas niveau depuis 2000.

La faiblesse des taux de rémunération de l’assurance vie et des OPCVM monétaires dans un environnement de taux de marché très bas, ainsi que la hausse de la fiscalité sur les autres produits d’épargne bancaire, ont contribué à la flambée de la collecte de l’épargne réglementée.

Celle-ci c’est poursuivie au premier semestre 2013 à la faveur du nouveau relèvement du plafond du livret A intervenu au 1er février. A fin mai, son encours atteignait le niveau record de 262,1 milliards d’euros et celui du LDD 98,6 milliards, un record également ( voir Livret A: collecte en hausse en avril).

L’afflux des fonds vers le livret A et le LDD s’est effectué au détriment principalement des autres dépôts bancaires des ménages.

Les fonds déposés sur ces livrets étant centralisés à hauteur de 65% auprès de la Caisse des dépôts, les banques ont vu leurs ressources clientèles diminuer de 11,1 milliards entre octobre 2012 et mars 2013.

Si l’on ajoute que l’encours des dépôts bancaires des ménages avait progressé de 29 milliards d’euros au cours de la même période un an plus tôt, la perte relative atteint d’un an sur l’autre 40 milliards d’euros, un handicap sensible au moment où les nouvelles normes prudentielles obligent les banques à améliorer leurs ratios de liquidité ( voir Bâle: vers un nouveau renforcement des fonds propres des banques).

Cette « ponction (…) réduit leur capacité à financer de façon pérenne l’économie, notamment les entreprises », constate le rapport.

Au terme de plusieurs mois de négociations, les banques ont finalement obtenu de récupérer 15 milliards d’euros de fonds centralisés à la Caisse des dépôts.

source: Reuters

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