BNP Paribas s’ éloigne du charbon

Même si BNP Paribas continue a financer le secteur du charbon, elle s’en éloigne de plus en plus.

BNP Paribas s' éloigne du charbon

Crédit Agricole avait annoncé en mai dernier l’arrêt de quasiment tous ses financements de projets dans le charbon. En octobre, c’était au tour de Natixis ( groupe BPCE) d’annoncer qu’elle abandonnait les financements de projets liés au secteur du charbon. Malgré cette tendance très verte, BNP Paribas continue quant à elle à financer ce secteur. Pour combien de temps ?

BNP Paribas explique en effet qu’elle évalue l’impact de chaque projet sur le mix énergétique du pays dans lequel il est implanté et qu’elle vérifie qu’il n’y a pas d’alternative possible pour permettre l’accès à l’énergie dans ce pays. Le groupe BNP Paribas précise que sa politique sectorielle sur le charbon vise aussi à s’assurer que les meilleures technologies disponibles sont déployées afin d’assurer une efficacité énergétique minimum des centrales à charbon.

Sur les bases de cette politique, BNP Paribas a refusé plus de 65% des centrales à charbon qui lui ont été proposées depuis 20111, notamment sur le critère de l’efficacité énergétique. BNP Paribas précise que le mix électrique financé par le groupe contient 22% de charbon, contre 41% dans le mix mondial d’après l’AIE ( Agence internationale de l’énergie).

source: revue-banque

 

Conséquences de la dématérialisation des bureaux de banque

La dématérialisation des bureaux de banque s’accélère encore un peu plus avec l’annonce de la suppression de 400 agences de la Société Générale d’ici à 2020. Une phénomène qui va continuer à s’amplifier dans les années à venir. Mais quelles seront les conséquences de la dématérialisation des bureaux de banque et quelles sont les raisons de ce phénomène ?

Conséquences de la dématérialisation des bureaux de banqueSelon l’Agefi, le banquier de demain ne travaillera plus en agence mais depuis chez lui, en autonomie totale. Il gérera ses rendez-vous clients en visioconférence et communiquera avec ses collègues sur le réseau social de sa banque. Une vision validée par l’annonce de la fermeture de 400 agences Société Générale d’ici à 2020, soit 20% de son réseau. Crédit agricole et BNP Paribas prévoient également de réduire le nombre de leurs agences.

Les banques justifient ces fermetures d’agences par la forte baisse de leur fréquentation. D’après la Fédération bancaire française (FBF), seulement 21 % des usagers déclarent se rendre à leur banque plusieurs fois par mois cette année, alors qu’il étaient plus de 60% en 2007. Les clients préfèrent désormais régler leurs opérations courantes ( consultation de comptes, commandes de chéquier, virements) en ligne ou par téléphone.

Les «fintechs» et les banques 100 % en ligne ont déjà intégré depuis longtemps ces changements. Ces nouveaux acteurs, qui misent sur des tarifs très attractifs et un service client minimal, menacent jusqu’à 60 % des revenus de la banque de détail. Et c’est désormais aux opérateurs télécom de se lancer sur ce créneau, comme récemment Orange avec Orange Money ( voir Lancement d’ Orange Cash avant la banque en ligne). Mais pour le moment, les grands groupes bancaires gardent la main sur la banque en ligne, les principaux acteurs de la banque en ligne leur appertenant ( Boursorama filiale de Société Générale, Hello Bank ! filiale de BNP Paribas, Monabanq financé par le Crédit Mutuel, etc…).

Les banques en ligne se démarquent des banques traditionnelles par leur modèle ultra-minimaliste, à des années-lumière du modèle traditionnel qui impose au banquier de vendre des services à son client ( assurance-vie, location de voiture longue durée, crédit-bail, etc…). Les banques ont bien intégré cette évolution et ne misent désormais plus sur la multiplication des services pour attirer de nouveaux clients, mais sur le suivi personnalisé. Le banquier devient un conseiller en qui le client peut avoir confiance.

La baisse de la fréquentation des bureaux de banques s’explique également par la défiance envers l’établissement bancaire, notamment chez les petites entreprises ou auprès des populations modestes, qui ont le plus subi l’augmentation des frais bancaires et la logique plus globale de donner la priorité aux marchés financiers et au trading, plutôt qu’au financement de l’économie. La banque de détail a peu à peu perdu la confiance des consommateurs.

Les engagements des assurances et des banques vers une finance durable

Lors du Climate Finance Day, la conférence internationale organisée à Paris en mai dernier, de nouveaux engagements en matière de transition énergétique ont été pris par les banques et par les assurances.

Les engagements des assurances et des banques après le Climate Finance DayLe Climate Finance Day a permis à de nombreux acteurs des secteurs de la banque et de l’assurance de s’engager de manière significative sur le dossier de la transition énergétique et de la finance durable.

Les grands fonds de pension ainsi que les gérants d’actifs investissent de plus en plus dans des secteurs ayant pris en compte la réduction de leur empreinte carbone. C’est notamment le cas du fonds de pension norvégien, qui a annoncé cet été qu’il se retirait des secteurs industriels, comme les compagnies minières ou les entreprises d’énergie qui tirent plus de 30% de leur CA du charbon.

Chez Axa, on envisage désormais pour tous les fonds une nouvelle stratégie visant au retrait des entreprises les plus exposées aux activités liées au charbon. Axa envisage également pour tous ses portefeuilles « fonds généraux » l’introduction de critères ESG ( environnement, social et gouvernance). La compagnie d’assurance prévoit également plus de 3 milliards d’euros d’investissement verts d’ici à 2020. Les assureurs sont aujourd’hui engagés dans l’analyse des risques pour les entreprises exposées à des empreintes carbones élevées.

Les grandes banques françaises ont également profité du Climate Finance Day pour orienter leurs investissements en fonction de critères ESG. C’est notamment le cas de Crédit Agricole et Natexis, qui se sont engagés à mettre fin au financement des mines de charbon. Société Générale et BNP Paribas analysent quant à eux les impacts de leurs portefeuilles d’engagements sur l’environnement.

Un premier pas des assurances et des banques vers des investissements verts et une finance durable, en attendant les prochaines annonces qui seront faites lors de la COP 21 à Paris.

Bernard Delpit quitte Crédit Agricole SA

Bernard Delpit va quitter la direction financière de Crédit Agricole SA pour rejoindre le groupe d’aéronautique et de défense Safran.

Bernard Delpit quitte Crédit Agricole SABernard Delpit va donc quitter son poste de directeur financer de Crédit Agricole SA au mois de mai afin de rejoindre Safran. Bernard Delpit succédera à Ross McInnes, actuel directeur général adjoint de Safran en charge des finances. Jean-Paul Chifflet, actuel directeur général de Crédit Agricole SA, va également quitter le groupe.

Jean-Paul Chifflet a tenu à saluer « le travail, l’engagement et le parcours remarquables de Bernard Delpit depuis son entrée dans le Groupe en août 2011. Son apport a été majeur pour le redressement des comptes et des équilibres financiers du Crédit Agricole, comme en attestent les bons résultats qui viennent d’être publiés ». C’est en effet Jean-Paul Chifflet qui avait appelé Bernard Delpit à ses côtés en août 2011 après le départ de Bertrand Badré pour Société générale.

Suite à l’annonce du départ de Bernard Delpit, le titre Casa a perdu plus de 1% mardi matin à la Bourse.

Source: lesechos.fr