L’ Eurogroupe a rejeté l’ offre de participation des créanciers privés de la Grèce à un second plan d’aide.
L’ Eurogroupe a demandé qu’un accord soit conclu rapidement, alors même que les banques et assureurs en négociation avec les autorités grecques avaient présenté cette offre comme leur dernière offre possible en matière d’ échange de dette.
Jean-Claude Juncker, président de l’ Eurogroupe, a déclaré « Nous accueillons positivement la convergence croissante et avons demandé au gouvernement grec de parvenir dans les prochains jours à un accord sur les termes et les conditions d’une offre de participation du secteur privé« . Juncker a précisé que l’accord devait prévoir un taux d’intérêt inférieur à 4% sur l’ensemble de la période de trente ans sur laquelle porte l’ échange d’obligations, donc inférieur à 3,5% d’ici 2020.
Selon certaines sources proches des négociations, les discussions qui avaient eu lieu dimanche entre les créanciers privés et l’ Eurogroupe s’orientaient vers une perte de 65 à 70% pour les investisseurs privés, qui échangeraient leurs obligations actuelles contre des titres assortis d’une maturité de 30 ans et d’un taux d’intérêt progressif atteignant 4% en moyenne sur la période.
La Grèce négocie depuis des mois avec ses créanciers les modalités de l’effacement d’une partie de sa dette afin de permettre la mise en place d’un 2ème plan d’aide de 130 milliards.
L’ échange d’obligations vise à réduire de 100 milliards d’euros le montant de la dette publique grecque, qui dépasse pour l’instant 350 milliards, soit environ 160% du PIB.
Au total, le 2ème plan d’aide à la Grèce doit permettre à Athènes de ramener son ratio d’endettement à 120% du PIB en 2020, et implique de nouvelles mesures d’austérité.
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source: la Tribune