La solution de RABOBANK face aux règles de Bale III, Fonds propres et liquidité : Les banques françaises haussent le ton, car d’une part elles en ont assez d’être montrées du doigt et d’autre part elles sont inquiètes du durcissement à venir des exigences de fonds propres et de liquidité. La cause : les nouvelles normes prudentielles de Bâle III ?
Les banques françaises ont écrit en réponse aux propositions du comité de Bâle que « des exigences excessives en terme de liquidité et de capitaux (…) mettraient un terme à la reprise économique ». Selon des études économiques, ces règles coûteraient 360 milliards d’euros aux banques européennes en fonds propres durs. (core tier 1). L’instauration d’une taxe sur les banques, réduirait « leur fonds propres, donc leur capacité à faire du crédit alors même que la part du financement des entreprises par les banques représente plus des trois quarts de leurs besoins contre moins d’un tiers aux Etats-Unis. », soulignait la Fédération des Banques Françaises (FBF). De plus la FBF, décrivait la taxe sur les banques comme « une fausse solution » qui va « peser sur le financement de l’économie ». Dans ces conditions, les politiques peuvent dire adieu à la croissance des crédits » prévient un expert.
Face à ces protestations, certaines banques commencent à mettre en place des instruments financiers afin de renforcer leur solvabilité en cas de crise. La Lloyds Banking Group, propose d’échanger certains titres et dettes existantes très décotés contre des obligations convertibles « contingentes » qui seront converties en capital si le ratio de fonds propres durs du groupe passe sous les 5%.
Le mois dernier, Rabobank, est allé encore plus loin et a émis pour la première fois de la dette dite « contingente ». La situation est la suivante, si le ratio de fonds propres durs (Equity Tier One) du groupe venait à tomber sous les 7%, ces obligations ne serraient remboursées qu’à 25% de la valeur nominale (le pair) et les 75% restants iraient renforcer les fonds propres de la banque.
Cette décision a été accueillie favorablement par les régulateurs ; la dette « contingente » doit maintenant convaincre les investisseurs. Pour la Lloyds Banking Group, la dette échangé était très décotée, les investisseurs n’avaient pas grand chose à perdre. Dans le cas de Rabobank, l’opération s’est bien déroulée, mais la banque présente un profil particulièrement solide. Nul ne sait pour le moment, si les investisseurs accepteraient de suivre un établissement un peu plus risqué.
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et Solvabilité : les nouvelles règles de Solvency font peur aux sociétés de gestion
et notre formation Formation Finance : Bâle 2 et ses implications