Proposition de Christine Lagarde à la Commission Européenne pour la Directive MIF

mifProposition de Christine Lagarde à la Commission Européenne pour la Directive MIF : La ministre de l’économie, Christine Lagarde, a fait part de ses trois requêtes : plus de transparences, plus de régulation et plus de concurrence équitable, dans une lettre qu’elle vient d’adresser au commissaire européen au Marché intérieur, Michel Barnier. Les requêtes portent sur un sujet important : la révision de la directive communautaire sur les Marchés des instruments financiers. (MIF).

Pour rappel, la directive MIF a entraîné la fin du monopole des opérateurs nationaux et ouvert la voix à toutes une série de plates-formes alternatives du marché. « La fragmentation des marchés a considérablement dégradé leur transparence au détriment des autorités de contrôle , des entreprises émettrices de titres et des investisseurs », souligne la ministre.
Afin de corriger ces conséquences, la ministre de l’économie insiste sur la nécessaire création d’ « une infrastructure européenne unique », qui sera en charge d’agréer et de diffuser les données de marché relatives aux ordres de Bourse exécutés soit en langage boursier, information post-négociation ou post-marché.

De plus la ministre demande de restreindre les possibilités d’utilisation de certaines clauses de la MIF qui ont permis la création de plates-formes opaques (les black pools), ou les intervenants peuvent échanger des blocs de titres en toute confidentialité jusqu’à leur exécution.

La future Autorité européenne des marchés financiers (AEMF), rassemblera les gendarmes boursiers des vingt-sept. L’AEMF devrait se voir confier « un champ de compétences le plus large possible et de renvoyer au niveau de ses standards la détermination des paramètres techniques de mise en œuvre de la directive ». Toutes ces positions suscitent le consensus en France, mais pas Outre-Manche. Car certains de la City sont bien moins durs (ou font bien moins les difficiles) à l’égard de la directive MIF. Un accord avec les régulateurs britanniques est indispensable pour modifier le texte européen.

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