Selon la Troïka ( UE, BCE et FMI), le nouveau plan d’aide à la Grèce présente des « risques considérables ».
D’après la Troïka, les besoins de financement de la Grèce s’élèvent encore à 170 milliards d’euros d’ici 2014. La Troïka estime donc que le nouveau plan d’aide à la Grèce de l’ UE, d’un montant de 130 milliards d’euros ( voir L’ Europe débloque 130 milliards d’ euros d’ aide à la Grèce), présente des risques considérables.
Le nouveau plan d’ aide à la Grèce devrait normalement permettre à la Grèce d’ abaisser le poids de sa dette à 120,5 % de son PIB en 2020. Les experts de la Troïka tablaient au départ sur une dette de l’ordre de 129 % du PIB (avec un pic l’an prochain de 168 %) rendant indispensables des efforts supplémentaires de la part du secteur privé et des créanciers internationaux pour revenir vers la barre des 120 %.
Malgré les efforts de la Grèce et les plans d’aides de l’ UE, son retour sur les marchés pour se financer reste incertain.Les principales difficultés sont liée au besoin de la Grèce de restaurer sa compétitivité tout en réduisant sa dette. La restauration de la compétitivité grecque entrainera un ratio dette/PIB plus élevé à court terme.
Selon la Troïka, le danger d’un nouveau dérapage budgétaire est d’autant plus grand en cas de récession plus sévère qu’attendue. La Troïka estime que les hypothèses de croissance du PIB de la Grèce entre 2015 et 2020, proche de 3 % par an, sont trop optimistes.
Autre risque: la croissance effective du PIB pourrait être grevée par « les retards continus dans l’application des réformes structurelles, de la politique fiscale et des privatisations« .
Si la Grèce n’arrive pas à remplir ses objectifs de surplus budgétaire primaire, la dette publique grecque pourrait s’envoler à 160 % du PIB en 2020.
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source: les Echos