Les indicateurs économiques de la zone euro ont été plutôt positifs au mois de février, avec un taux de chômage au plus bas depuis janvier 2012, une inflation moins négative et une stabilisation des crédits. Peut-on alors attribuer ces indicateurs positifs aux premiers effets du QE lancé par la BCE ? ( voir aussi Pourquoi l’ euro va éclater)
Les marchés financiers semblent en effet portés par le QE de la BCE ( voir Le QE de la BCE en détail et Conséquences du quantitative easing de la BCE), qui parait presque suffisant pour effacer la Grèce et l’Ukraine. Mais pour Jacques Sapir, directeur d’étude à l’EHESS, cette situation est artificielle et malsaine.
Interrogé sur BFMTV, Jacques Sapir estime que des questions se posent sur le moteur allemand qui ne va pas émettre d’obligations ( voir L’ Allemagne émet des obligations à 5 ans à taux négatif). Selon lui, les indicateurs du mois de février ne sont pas si intéressants, le poids de l’Allemagne faisant en effet basculer une partie des indicateurs. Sans l’Allemagne, on retrouverait en effet la marge d’une zone euro qui stagne, voire en récession. Selon Jacques Sapir, le QE de la BCE ne fait que créer une situation artificielle et malsaine qui n’aboutira à rien sans un véritable plan de relance de la consommation et de l’investissement. Or, l’Allemagne s’ oppose fermement à un accord sur une politique budgétaire très expansive en zone euro.
Voir la vidéo de Jacques Sapir: les effets du QE sur la zone euro sont-ils artificiels ?