Regardons un peu en détail une autre obligation de DDA, qui porte un nom pas très clair pour les non-initiés : la gouvernance produit
Que diable peut bien être ce machin-là ?
Là encore, il s’agit d’une obligation de bon sens, ou plutôt de respect de la clientèle, il faut :
- Concevoir les produits en définissant préalablement la cible de clientèle visée (puisque tout doit être fait dans l’intérêt de la clientèle),
- Décrire très précisément les caractéristiques des produits,
- Mettre en place une structure de validation des produits nouveaux, ou des aménagements importants dans ces produits
- Définir clairement les réseaux de distribution et les superviser en permanence,
- Suivre attentivement les liens des produits avec l’environnement économique afin de veiller à ce qu’ils soient toujours adaptés aux besoins de la clientèle
Ce qui, en creux, pourrait laisser supposer que, avant DDA, les produits n’étaient pas conçus ainsi….
Bon, accordons le bénéfice du doute, les fautifs se reconnaîtront !
Une fonction prend un relief tout particulier dans ce schéma : la fonction Déontologie, ou Compliance (pour faire plus savant, branché, comme on voudra).
L’objectif est d’avoir dans un établissement d’assurance, un collège de « sages » chargés de veiller à ce que les codes déontologiques existent et soient respectés.
Les garde-fous pour ne pas faire n’importe quoi en somme.
S’agissant des nouveaux produits, ils jouent le rôle de testeurs, vérifient qu’ils sont bien établis selon les obligations DDA, et jugent, ou pas, les produits propres à être commercialisés.
Et si les clients ne sont pas contents, s’ils expriment leur mécontentement de manière insistante et formalisée, ce sont les déontologues qui vont traiter le sujet.
Un des aspects de la gouvernance produit qui interpelle ce sont les réseaux de distribution : « Définir clairement les réseaux de distribution et les superviser en permanence » impose DDA. Cela veut donc dire qu’il faut réfléchir soigneusement à qui va distribuer quoi, dès la phase de conception du produit. Pas question par conséquent de ventiler tous azimuts sans se préoccuper de la clientèle spécifique à chacun des réseaux de distribution.