Baisse des dividendes de 2,2% dans le monde en 2015

Les dividendes versés aux actionnaires dans le monde entier on baissé de 2,2% en 2015, pour atteindre 1 150 milliards de dollars, soit 1 034 milliards d’euros.

baisse des dividendes en 2015En s’établissant à 1 150 milliards de dollars en 2015, les dividendes versés aux actionnaires par les 1 200 plus grosses sociétés en termes de capitalisation boursière dans le monde enregistrent une baisse de 26,4 milliards par rapport à 2014. Cette baisse de 2,2% des dividendes dans le monde s’explique notamment par la solidité du dollar.

L’impact de la solidité du dollar a été le plus marqué en Europe, où les mesures d’assouplissement quantitatif ont conduit à une forte baisse de l’euro. L’Europe, hors Royaume-Uni, a ainsi vu ses dividendes chuter de 12,2% à 204,5 milliards d’euros. La France décroche toutefois le titre de plus gros payeur de dividendes en Europe hors Royaume-Uni, avec 47 milliards de dollars versés, et ce malgré une baisse de 15,8% par rapport à 2014.

Le Royaume-Uni reste le deuxième plus gros verseur de dividendes au monde ( 14% du total), mais enregistre tout de même une chute de 21,7% à 107,1 milliards. Les Etats restent quant à eux les premiers verseurs de dividendes ( 43% du total mondial), et enregistrent même une hausse de 12,1% à 440,4 milliards de dollars. La Chine a enregistré la première baisse annuelle de son histoire (-1,5% à 27,9 milliards) alors que le Japon a quant à lui enregistré une hausse notable (+5,2% à 51,9 milliards).

Dividendes des sociétés financières

Les dividendes des sociétés financières, qui représentent près de 25% de tous les dividendes versés, ont enregistré une hausse de 5,2% en 2015. D’après le cabinet Henderson Global Investors, les dividendes devraient cependant augmenter de 1,6% en 2016, pour atteindre 1.170 milliards de dollars.

Nouvelle décollecte du Livret A en janvier

Le Livret A a de nouveau enregistré une nouvelle décollecte en janvier, après un mois de décembre pourtant positif.

décollecte du Livret A en janvierMalgré un mois de décembre 2015 qui a été marqué par une collecte positive, le Livret A repart en janvier sur les bases de 2015, avec des encours négatifs. En effet, le Livret A n’aura finalement enregistré des collectes positives qu’en mars et décembre 2015, tous les autres mois de l’année s’étant soldés par des décollectes, pour une décollecte nette totale de 9,29 milliards d’euros sur l’année. Et la tendance continue désormais en janvier 2016, avec une décollecte nette de 810 millions d’euros. La collecte du LDD a quant à elle a baissé de 320 millions d’euros en janvier, après une décollecte de 1,72 milliard d’euros en 2015.

Avec un taux maintenu à 0,75%, le Livret A et le LDD souffrent tous deux de leur faible rémunération annuelle. Compte tenu des perspectives d’une légère augmentation de l’inflation en 2016, le gouvernement avait décidé de maintenir le taux du Livret A inchangé à 0,75 %, dérogeant ainsi à l’application mécanique de la formule de calcul qui aurait conduit à un taux de seulement 0,50 %.

Ces décollectes successives arrangent les Fonds d’épargne de la CDC, pour qui un taux rémunérateur de 0,75 % reste encore très élevé dans ce contexte de taux bas. Ce taux s’ajoute en effet à la commission payée aux banques de 0,4%, aux frais de fonctionnement et aux frais de dossiers, et la Caisse des dépôts pourrait bien se retrouver en difficulté au fur et à mesure que les titres financiers qu’elle détient arrivent à échéance. La baisse des encours du livret A et du LDD est donc une bonne nouvelle pour la CDC.

Evolution des clients de la banque en ligne

La banque en ligne évolue, et sa clientèle également, les jeunes étant de plus en plus attirés par ce type de service bancaire.

Evolution des clients de la banque en ligneEn effet, 23% des clients de la banque en ligne Boursorama sont des jeunes de moins de 30 ans, et 40% sont des femmes.  On observe ainsi une nette évolution de la clientèle de Boursorama, qui était auparavant majoritairement constituée d’hommes d’une quarantaine d’années résidant en région parisienne.

En 2015, 45% des 168 000 Français ayant rejoint la clientèle de Boursorama étaient des femmes. Boursorama, la banque en ligne de la Société Générale, totalisait 757 000 clients fin 2015, soit plus que l’objectif initial de 750 000 clients. Les moins de 30 ans ont quant à eux représenté 42% des nouveaux clients de Boursorama l’année dernière. Pour développer cette tendance ( plus de femmes et plus de jeunes), la banque en ligne compte organiser des partenariats avec des acteurs de l’économie collaborative, à l’image de l’accord signé au mois de décembre avec BlaBlaCar. Malgré cette tendance, les plus de 60 ans semblent également de plus en plus attirés par la banque en ligne. Ainsi, les séniors ( plus de 60 ans) représentaient désormais près de 20% de la clientèle de Boursorama fin 2015. La clientèle de Boursorama est désormais moins composées de Parisiens, puisque 62% de la clientèle de la banque en ligne habitait en région fin 2015, contre 59% l’année précédente.

Des frais bancaires peu élevés pour les clients des banques en ligne

Cette évolution de la clientèle de la banque en ligne constatée en 2015 s’explique notamment par l’usage généralisé des smartphones. Toutes les tranches d’âge en sont aujourd’hui équipées et peuvent ainsi consulter leurs relevés bancaires directement sur leur mobile: 45% des connexions entre Boursorama et ses clients s’effectuent depuis un appareil mobile. L’autre explication est évidemment économique: les tarifs bancaires des banques en ligne sont bien moins élevées que ceux des banques traditionnelles. Selon le comparateur de tarifs bancaires Panorabanques.com, les Français ont dû payer 186,20 euros de frais bancaires en 2015, contre seulement 12,50 euros pour les clients de Boursorama.

Cette compétitivité joue un rôle d’autant plus important que les clients qui recommandent leur banque à leurs proches vantent deux fois plus ses tarifs que les services additionnels qu’elle est susceptible de proposer, selon une étude du cabinet de conseil en stratégie Oliver Wyman. Revers de la médaille, les banques en ligne ont moins de latitude que les établissements traditionnels pour compenser l’impact des taux d’intérêt très bas sur leurs marges par une hausse des commissions. « Notre produit net bancaire (PNB, l’équivalent du chiffre d’affaires) est constitué à hauteur de 90% de marges d’intérêt », reconnaît Marie Cheval. Un PNB qui a tout de même progressé de 5% en 2015, à 176,4 millions d’euros, grâce à la marge d’intérêt réalisée sur les crédits immobiliers, dont les encours ont grimpé de 27% l’an dernier, à 3,4 milliards d’euros.

Aujourd’hui, 23% des Français envisageraient de souscrire ou de transférer des services au sein de banques en ligne, contre seulement 15% l’année dernière.

Faillite des banques russes Interkommerts et Alta-Bank

La banque centrale russe vient d’annoncer la faillite des deux banques Interkommerts et Alta-Bank.

interkommerts et alta bank en failliteAprès l’annonce fin janvier de la faillite de la banque Vnechprombank, c’est désormais au tour des banques Interkommerts et Alta-Bank de mettre la clef sous la porte. D’après la banque centrale russe, Interkommerts a été placée en faillite à cause « de la qualité non satisfaisante de ses actifs . L’agence Interfax avait pourtant classé Interkommerts comme 67ème banque russe en termes d’actifs, sur un panel de plus de 700 banques.

Interkommerts avait été placée sous tutelle le 29 janvier, après avoir vu sa situation financière se dégrader gravement au cours des derniers mois et étant dans l’incapacité d’assurer les retraits de fonds de ses clients. La banque centrale russe a précisé qu’ « une évaluation correcte du risque de crédit a révélé la perte totale de fonds propres de la banque. En outre, celle-ci a été impliquée dans des opérations douteuses ».

La banque Alta-Bank, pourtant classée 186ème banque russe en termes d’actifs par Interfax, a également été placée en faillite par la banque centrale, notamment à cause de « pertes de liquidités ». Alta-Bank n’était tout simplement plus en mesure de remplir ses obligations envers ses créanciers.

Rappelons que Vnechprombank, placée en faillite fin janvier par la banque centrale russe suite à la découverte d’irrégularités massives dans ses comptes, était classée 40ème banque du pays en termes d’actifs. Le secteur bancaire russe compte des centaines de banques fragiles, parfois aux pratiques douteuses. Avec la chute du rouble, des dizaines d’établissements bancaires ont déjà fait faillite en Russie.

Vers une disparition du cash en Europe ?

Bien que le cash représente encore 70% des paiements en Europe, il pourrait rapidement disparaître au profit du paiement sans contact. Vers une société sans cash en Europe ?

Une société sans cash en europeEn effet, selon Visa, cette moyenne n’est pas représentative puisque de nombreux pays d’Europe ont déjà commencé à abandonner le cash, notamment grâce à la forte expansion du paiement sans contact. Mais cette tendance pourrait bien être l’un des signes de l’avènement de la disparition totale du cash en Europe.

Même si 70% des paiements sont toujours effectués en espèce en Europe, en moyenne, il est fort probable que le cash soit amené à disparaître d’ici la prochaine décennie, entièrement remplacé par le paiement via smartphone ou carte bancaire. Au total, 1,7 milliard de transactions sans contact ont été enregistrées en 2015 en Europe, où l’on recense désormais près de 3 millions de terminaux de paiement compatibles avec cette technologie, soit la moitié du parc total ( 6 millions de terminaux).

Ce mode de paiement s’est déjà largement démocratisé au Royaume-Uni, où 1 transaction sur 7 réalisée par carte Visa se fait sans contact, alors que le rapport était encore de 1 sur 25 seulement l’année dernière ! Cette rapide hausse s’explique notamment par à la démocratisation du paiement sans contact dans les transports en commun de Londres. Désormais, seulement 40% des paiements sont effectués en cash au Royaume-Uni. Même constat en Pologne et en République tchèque, où les paiements sans contact représentent désormais 40 à 50% des transactions. Dans ces pays, certaines enseignes n’acceptent même plus les paiements en espèces. Les pays d’Europe du nord sont donc les premiers à s’orienter vers une société sans cash, avec un très fort et rapide développement du paiement sans contact.

En France, pas moins de 100 millions de transactions sans contact ont été enregistrées en 2015, soit 5 fois plus que l’année précédente. On compte désormais 500 000 terminaux compatibles avec la technologie sans contact dans l’hexagone, soit plus du tiers du parc total. D’ici à 2020, 100% du parc français devrait être « paiement sans contact friendly ». Et avec le développement du paiement sans contact, la probable disparition du cash en France et en Europe.

 

1 million de Chinois escroqués via une chaîne de Ponzi

Près d’1 million de Chinois ont été escroqués via une chaîne de Ponzi sur une plateforme de prêts entre particuliers. Une escroquerie qui s’élève à 7,6 milliards de dollars.

La plus grande escroquerie au monde via une chaîne de PonziEnviron 1 million de chinois ont été victimes d’une escroquerie financière sur une plateforme de prêts entre particuliers qui utilisait un système de Ponzi. Ezubao, une des principales plateformes de prêts entre particuliers en Chine, avait mis en place une chaîne de Ponzi d’un montant total de 7,6 milliards de dollars. 900 000 Chinois ont ainsi été escroqués sur la plateforme Ezubao, qui promettait des offres très attractives avec des taux d’intérêt grimpant jusqu’à 15%. Au total, 21 personnes ont été impliquées dans cette affaire d’escroquerie et ont été arrêtées par la police chinoise.

La plus grande escroquerie au monde via une chaîne de Ponzi

La police chinoise avait ouvert une enquête sur Ezubao en décembre dernier et avait gelé les avoirs de la société. Cette gigantesque escroquerie pourrait bien être la plus grande arnaque au monde ayant utilisé une chaîne de Ponzi. Le gouvernement s’inquiète d’ailleurs des dérives liées aux plateformes de prêts entre particuliers sur Internet, peu ou pas réglementées, qui pourraient menacer la stabilité financière du système. Les escroqueries financières ont en effet coûté pas moins de 24 milliards de dollars à la Chine en 2015.

Le comparateur des tarifs bancaires est en ligne

Bercy vient de lancer officiellement son comparateur en ligne et gratuit des tarifs bancaires en France.

comparateur public des tarifs bancairesMichel Sapin a présenté hier le comparateur en ligne de tarifs bancaires du ministère des Finances ( voir Un comparateur public et en ligne des tarifs bancaires ). Sur le site www.tarifs-bancaires.gouv.fr, il est donc désormais possible de comparer gratuitement les principaux tarifs et frais bancaires de près de 150 banques. Ce site répertorie en toute transparence les tarifs de 98% marché bancaire français est sera actualisé toutes les semaines.

Contrairement aux comparateurs en lignes de frais bancaires déjà existants, qui sont privés, celui-ci est « anonyme, déconnecté de toute mise en valeur ou de sollicitation commerciale », explique le ministre des Finances Michel Sapin. Avec le lancement de son comparateur en ligne, Bercy souhaite mettre en concurrence les banques afin de faciliter la mobilité bancaire. La loi permettra en effet de changer de banque sans aucune autre démarche administrative qu’un mandat de changement de domiciliation à partir de février 2017.

Le comparateur public tarifs-bancaires.gouv.fr recense notamment les frais pour tenue de compte, qui seront généralisés cette année sur les grands réseaux bancaires ( BNP Paribas, Société Générale, BNP Paribas, LCL, etc..) alors qu’ils étaient encore gratuits jusqu’ici. Avec le contexte des taux bas et leurs besoins en investissements dans le numérique ( voir L’ évolution des banques vers le digital), les banques cherchent de nouvelles sources de revenus et vont donc désormais imposer à leurs clients des frais pour tenue de compte. Une « nécessité » confirmée et appuyée par le ministre des Finances, qui indique toutefois qu’il faudra bien « vérifier que le service de tenue de compte est bien rendu » . Le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) a d’ailleurs pour rôle de vérifier ce que signifie la « tenue de compte », afin d’éviter les abus et que les consommateurs se retrouvent à payer deux fois pour une même prestation.

Mais à peine en ligne, le comparateur public des tarifs bancaires est déjà la cible des critiques. Le Monde relève en effet l’impossibilité d’estimer le total des frais payés par un client dans sa banque. Il n’est donc tout simplement pas possible de comparer la totalité des frais bancaires entre une banque et une autre. De plus, il n’est possible de comparer que 6 tarifs en même temps sur la quinzaine proposée. Selon Mathieu Escot, responsable des études à l’UFC-Que Choisir, « Tout ce qui contribue à améliorer l’information du consommateur est évidemment une bonne chose, mais cet outil est nettement insuffisant face aux 250 lignes de frais des plaquettes tarifaires des banques. Ce site ne prend pas non plus en compte les packages – ces formules tout compris souscrites par 60 % des Français […] Finalement ce n’est pas un comparateur […] Ce n’est pas ce site qui va améliorer la mobilité bancaire », conclut-il.

La crise financière de 2008 pour les nuls

Vous n’avez encore rien compris à la crise des subprimes ? Les causes de la crise financière de 2008 restent un mystère ? Alors le film « The Big Short: le casse du siècle » est fait pour vous !

la crise des subprimes pour les nuls« The Big Short : Le Casse du siècle » est un film américain réalisé par Adam McKay, avec Brad Pitt, Christian Bale et Ryan Gosling. Ce documentaire/fiction revient sur la crise des subprimes et l’éclatement de la bulle immobilière aux Etats-Unis en suivant le parcours de plusieurs traders et gérants de hedge funds qui ont anticipé la crise financière et ont donc décidé de miser contre les banques.

Ce film reste avant tout didactique et est traité sur le ton de l’humour. La plupart des concepts financiers tels que la titrisation, les CDO, CDS ( Credit default swaps) et autres abs ( asset backed securities) y sont expliqués de manière ludique pour faciliter la compréhension du profane tout en faisant sourire les habitués des salles de marchés. Le film revient également sur le rôle des agences de notation dans la crise de 2008 ainsi que sur la faillite de Lehman Brothers.

The Big Short: le casse du siècle est sorti dans les salles le 23 décembre 2015, et si vous ne l’avez pas encore vu, il est temps de vous rendre dans votre cinéma le plus proche. Voir la bande annonce de The Big Short