Le début de la fin de l’ euro ?

Quel est l’impact du référendum grec sur les marchés financiers ? La victoire du non signifie-t-elle le début de la fin de l’euro ?

Le début de la fin de l' euro ?Au lendemain du référendum en Grèce, le CAC 40 a légèrement reculé. Cependant, pas de panique à l’ouverture de la Bourse hier sur les indices européens, en baisse de 2% environ. Les investisseurs restent calmes, pas de mouvements violents sur les Bourses. On a constaté quelques tensions très modérées sur le marché obligataire, alors que sur le marché des change, l’euro reste stable face au dollar.

Après la victoire du non à 61% lors du référendum de dimanche, le ministre des Finances grec Yanis Varoufakis a démissionné. Quel impact sur les négociations avec la démission du ministre des Finances grec ?

Renforcé par le référendum, Alexis Tsipras veut reprendre les négociations et va tenter d’imposer la restructuration de la dette grecque. Pendant ce temps, la BCE fournit toujours des liquidités à la Grèce.

La date du 20 juillet est cruciale pour la Grèce et l’Eurogroupe avec le remboursement attendu de 3,5 milliards d’euros auprès de la BCE. Interrogé sur BFMTV, Olivier Delamarche estime que ce qui attend la Grèce est une sortie de la zone euro ( voir Que se passera-t-il si la Grèce sort de l’ euro ?) et un retour à la drachme ( voir Le retour de la Grèce à la drachme serait impossible), car la Grèce ne remboursera jamais sa dette de 400 milliards d’euros ( voir La Grèce ne remboursera pas sa dette – vidéo).

Les Allemands restent quant à eux inflexibles malgré le référendum de dimanche:  » De nouvelles négociations paraissent difficilement imaginables. Le Premier ministre grec a coupé les derniers ponts entre son pays et l’Europe », a ainsi déclaré Sigmar Gabriel, ministre allemand de l’Economie.
« Cette fois, la dette sera sur la table des négociations », a quant à lui déclaré Alexis Tsipras.

La Grèce a restructuré son pays et est en position de force face à l’Eurogroupe. Selon Olivier Delamarche, on a acté lé début de la fin de l’euro.

Dans ce contexte de crise grecque, comment se positionner sur les marchés financiers ? Quelle classe d’actifs sera la plus impactée par le résultat du référendum ? Faut-il réduire son exposition ?

Voir la vidéo sur le début de la fin de l’ euro et l’impact du référendum grec sur les marchés financiers.

Les pays les plus exposés au défaut de paiement de la Grèce

Quels sont les pays européens les plus exposés à un défaut de paiement de la Grèce ?

Les pays les plus exposés au défaut de paiement de la GrèceLa dette grecque, qui s’élevait à 321 milliards d’euros fin octobre 2014, soit 177% du PIB grec, est détenue par les institutions européennes ( BCE, MES), le FMI, l’Union européenne, les banques européennes ( voir Les banques les plus exposées à un défaut de paiement grec) ainsi que la Banque de Grèce.

Le pays le plus exposés à un défaut de paiement grec est l’Allemagne, qui détient 56,5 milliards d’euros de dette grecque. Juste derrière arrive la France, qui reste le 2ème pays d’Europe le plus exposé à une faillite grecque avec 42,4 milliards d’euros de dette grecque en sa possession.

L’Italie possède 37,3 milliards d’euros de dette grecque et est donc le 3ème pays le plus exposé à un défaut de paiement de la Grèce. Viennent ensuite l’Espagne, avec 24,8 milliards de dette grecque, les Pays-Bas avec 11,9 milliards, la Belgique avec 7,2 milliards et l’Autriche avec 5,8 milliards d’euros de dette grecque.

Les banques les plus exposées à un défaut de paiement grec

Les banques françaises sont-elles exposées à un défaut de paiement de la Grèce ? Quelles sont les banques les plus exposées à un défaut de paiement grec ?

banques les plus exposées à un défaut de paiement grecLes banques étrangères sont 6 fois moins exposées à un défaut de paiement grec qu’en 2010, lors de la première crise grecque, d’après une étude de la Banque des Règlements Internationaux. Selon cette étude, les banques françaises seraient à l’abri d’un défaut de paiement de la Grèce.

En effet, les banques étrangères ne détenaient plus que 46 milliards de dollars de dette grecque en décembre 2014, contre 300 milliards de dollars en 2010. Le risque systémique est donc aujourd’hui beaucoup plus faible qu’en 2010 face à la crise de la dette grecque.

Selon l’étude de la Banque des Règlements Internationaux, les banques françaises possèdent aujourd’hui 1,6 milliard de dollars de dette grecque, les plaçant ainsi 5ème rang des banques étrangères les plus exposées à un défaut de paiement de la Grèce. Les banques allemandes détiennent 13,3 milliards de dette grecque, contre 12,7 milliards pour les Etats-Unis et 12,2 milliards pour la Grande-Bretagne.

Les Etats membres de la zone euro sont donc les plus exposés à un défaut de paiement grec, après avoir prêté 142 milliards d’euros à la Grèce, ainsi que 53 milliards supplémentaires en accords bilatéraux. Le pays le plus exposé à un défaut de paiement de la Grèce est l’Allemagne, qui possède 27% de la dette grecque.

Quelle est la probabilité d’ un défaut de paiement de la Grèce ?

Quelle est la probabilité d’un défaut de paiement grec et de la sortie de la Grèce de la zone euro ? Quels sont les scénarios possibles ?

Quelle est la probabilité d' un défaut de paiement de la Grèce ?Jacques Sapir, professeur d’économie à l’école des hautes études en sciences sociales à Paris ( EHESS), a analysé le degré de probabilité d’un défaut de paiement de la Grèce ( voir aussi ).

Selon lui, le gouvernement grec fait pression pour une renégociation importante de sa dette, avec une certaine décote ou restructuration, ce qui ressemblerait à ce qui avait été fait en 1953 par rapport à l’Allemagne. Les institutions européennes ( Eurogroupe) ne veulent pas entendre parler d’une renégociation et sont prêts pour cela à prêter encore plus aux Grecs, qui veulent à tout prix éviter ce scénario. Il estime que le risque d’un défaut de paiement grec est aujourd’hui très élevé.

Quels seraient les risques d’un défaut de paiement de la Grèce pour la zone euro ?

La stratégie du gouvernement grec consiste à affirmer que le défaut de paiement va provoquer une très forte crise dans la zone euro, ce qui enclencherait automatiquement le processus de démantèlement de la zone euro ( voir Combien va coûter la sortie de la Grèce de la zone euro ?). C’est pourquoi la Grèce affirment qu’il est dans l’intérêt de l’Eurogroupe de renégocier. L’Allemagne ne souhaite pas renégocier la dette grecque, car cela enverrait un très mauvais signal à d’autres pays de la zone euro, comme le Portugal, l’Espagne ou l’Italie, qui demanderont alors les mêmes conditions de remboursement que la Grèce ( voir aussi Combien va coûter le défaut de paiement de la Grèce aux Français ?).

Quels scénarios possibles avec la crise de la dette grecque ?

– Le défaut de paiement de la Grèce est le scénario le plus probable actuellement ( voir Que se passera-t-il si la Grèce sort de l’ euro ?).

– Le gouvernement grec va finir par reconnaître la supériorité de l’Eurogroupe et acceptera les conditions; Cette possibilité est la moins probable ( voir Alexis Tsipras prépare la sortie de la Grèce de la zone euro).

– L’Allemagne accepte la renégociation globale, avec pour conséquence un grave problème de crédibilité pour les Allemands, une hypothèse également peu probable.

Voir la vidéo de Jacques Sapir sur la probabilité d’ un défaut de paiement de la Grèce

Conséquences de la sortie de la Grèce de l’ euro sur les marchés financiers

Alors que se profile de plus en plus la possibilité d’une sortie de la Grèce de l’euro, quelle seraient les conséquences d’un Grexit sur les marchés financiers ?

Conséquences de la sortie de la Grèce de l' euro sur les marchés financiersLes dirigeants européens ne sont pas prêts à un défaut de paiement de la Grèce si celui-ci n’est pas orchestré, et ils chercheront donc à trouver un accord avec le gouvernement grec ( voir aussi Combien va coûter le défaut de paiement de la Grèce aux Français ?). Les Grecs sont quant à eux en position de force: la dette grecque est détenue par les institutions publiques européennes ( MES, FESF, BCE) et ne se trouve donc plus ds le privé mais dans le public.

Conséquences d’une sortie de la Grèce de l’euro pour les Grecs

Avec les importantes sorties de capitaux en Grèce ( environ 400 millions d’euros par jour), on peut estimer qu’il y a plus de 40% du PIB grec qui est sorti des banques depuis le début de l’année, et qui est sorti directement des poches de la BCE. Les sorties de capitaux sont financées par la BCE et les contribuables européens. Les banques grecques n’avaient plus de liquidités et sont allées se financer auprès de la BCE. La BCE a fourni de l’argent aux banques grecques, puis les grecs tirent l’argent au guichet, directement de la poche des contribuables.

Les Grecs se préparent a une sortie de l’euro: pour éviter la catastrophe de la dévaluation, ils stockent des euros sous l ‘oreiller. Si les Grecs sortent de l’euro et reviennent à la Drachme, elle sera dévaluée autour de 40%, et l’argent étant sorti en euro, ils pourront faire la pirouette et s’y retrouver au final.

Conséquences de la sortie de la Grèce de l’euro sur les marchés financiers

En cas de Grexit, la réaction sera violente en Europe: la BCE fera tourner la planche à billets pour rassurer les marchés financiers, et notamment les marchés de taux. Les taux des pays périphériques vont fortement remonter ( moins en France et Allemagne). On pourra se retrouver avec des taux à 5%, avec un doublement ou triplement des taux dans les jours qui suivront l’annonce de la sortie de la Grèce de l’euro. Le QE sera alors sans limite. L’euro se cassera la figure, le dollar montera, et les Etats-Unis pourraient bien prendre comme prétexte ce qui se passe en Europe pour sortir un QE 4 massif.

Tous les gérants du monde se réjouiront de cette manne américaine/japonaise/européenne, et de la convergence de tous les QE. Ce sera donc une période faste pour les marchés actions. Mais quand le QE aura été utilisé massivement, on s’apercevra que ça ne marche pas, et les marchés financiers, notamment les marchés européens, subiront le contrecoup. La sortie de la Grèce de l’euro aura donc un impact important sur les marché actions, mais faible sur le marché obligataire. On pourrait alors assister à un remake de la crise asiatique, ou les marchés actions avaient chuté de 30% en seulement 3 mois.

Voir la vidéo de l’analyse des conséquences de la sortie de la Grèce de l’euro sur les marchés financiers

Vers un défaut de paiement de la Grèce

Alors qu’aucun accord n’a toujours été trouvé entre Athènes et ses créanciers, on se rapproche encore un peu plus d’un défaut de paiement de la Grèce.

défaut de paiement de la GrèceLes Grecs ont en effet annoncé qu’ils avaient enfin commencé à rédiger un projet d’accord. Quel est le bilan des négociations entre la Grèce et ses créanciers depuis 5 mois ? Toujours rien de concret à l’heure actuelle et les discussions se poursuivent avec Athènes, qui doit rembourser 300 millions d’euros au FMI le 5 juin, après n’avoir remboursé que 11 millions d’euros au FMI le 11 mai dernier. Comment la Grèce va-t-elle pouvoir rembourser le FMI ? La Grèce est-elle déjà en défaut de paiement ?

Dans le secteur bancaire, la BCE a annoncé qu’elle laissait inchangé le plafond de l’aide d’urgence ( ELA) aux banques grecques, à 80,2 milliards d’euros, car Athènes ne l’a tout simplement pas demandé. Si les banques grecques conservent un coussin de sécurité de 3 milliards d’euros stables sur une semaine, les banquiers grecs ont quant à eux fait état d’une forte hausse des retraits aux guichets: de 100 millions d’euros de retraites en moyenne par jour, on est passé à 200  voire 300 millions d’euros de retraits par. Simple ruse des banquiers grecs pour apityoyer les bailleurs de fond ?

Le scenario probable concernant la dette grecque, qui également le consensus du marché, est que l’on se dirige vers un défaut de paiement de la Grèce, qui ne pourra de toutes façons jamais rembourser sa dette ( voir La Grèce ne remboursera pas sa dette – vidéo).

 

Mais même en cas de défaut de paiement de la Grèce vis a vis du FMI, la BCE a annoncé qu’elle continuera quand même à ouvrir son robinet de liquidités vers Athènes. Les contribuables européens vont donc continuer à payer pour la Grèce alors qu’elle ne pourra pas rembourser sa dette.

Andreas Höfert, chef économiste Europe d’UBS, a analysé le probable défaut de paiement de la Grèce vers lequel on se dirige.

La hausse des taux et l’ avenir de la dette grecque

Sur BFMTV, Olivier Delamarche et Pierre Sabatier ont analysé l’actuelle hausse des taux obligataires ainsi que les négociations concernant le remboursement de la dette grecque.

La hausse des taux et l' avenir de la dette grecqueOlivier Delamarche, associé et gérant de Platinium Gestion, et Pierre Sabatier, président de PrimeView, ont analysé l’actuelle hausse des taux obligataires. Ils sont également revenus sur l’avenir de la dette grecque. La président de l’Eurogroupe a récemment déclaré que « la seule deadline, c’est celle de fin juin, quand le 2ème plan d’aide se terminera. Mais il pourrait y avoir aussi une date butoir si le problèmes de liquidités devenait trop important à Athènes ». Or, d’après Pierre Sabatier, la Grèce aurait pu, et aurait du faire défaut sur sa dette si le pays avait réussi à contrôler la fuite de ses capitaux au début de l’année.

Voir la vidéo sur la hausse des taux et sur l’avenir de la dette grecque

La BCE achète 9,8 milliards d’ euros d’ obligations

Dans le cadre de son programme de Quantitative Easing, la BCE a déjà acheté 9,8 milliards d’ euros de dette publique ces 3 derniers jours.

La BCE achète 9,8 milliards d’ euros d' obligationsLa BCE vient en effet d’annoncer l’achat de 9,8 milliards d’euros d’obligations en 3 jours depuis le lancement du QE ( voir aussi Les effets du QE sur la zone euro sont-ils artificiels), avec une maturité moyenne de 9 ans pour ces titres.

« C’est très important que ce soit une maturité longue car cela va renforcer l’effet économique de nos interventions. Si l’on achetait que des titres courts, cela équivaudrait à remplacer des titres qui sont un substitut au cash, par du cash. Cela ne sert à rien. On ne peut avoir un impact sur l’économie que si on intervient sur la partie longue de la courbe », a ainsi expliqué Benoit Coeuré, membre du directoire de la BCE.

Selon lui, le QE lancé par la BCE « s’inscrit dans la suite d’un ensemble de mesures de politiques monétaires prises au cours des dernières années et dont les effets se conjuguent : les taux très bas ( taux de refinancement à 0,05 % et taux de dépôts à -0.2 %), les indications avancées sur l’orientation de la politique monétaire (forward guidance) pour stabiliser la partie courte de la courbe des taux et protéger les conditions de financement européennes des chocs internationaux. Il est important de créer une sorte de bulle autour de la zone euro […] On ne veut pas tuer le marché obligataire, même si on est devenu un acteur important de celui-ci. On veut préserver les mécanismes de marché, les prix du marché ».

A propos de la dette grecque ( voir aussi Pourquoi la Grèce devrait sortir de l’ euro), Benoit Coeuré a expliqué que la BCE voulait « que les titres grecs soient éligibles le plus vite possible au QE ».

source: lesechos.fr

Pourquoi la Grèce devrait sortir de l’ euro

Les ministres des finances de la zone euro se réunissaient hier à Bruxelles pour commencer à discuter des réformes envisagées pour la Grèce.

Pourquoi la Grèce devrait sortir de l' euroOlivier Delamarche, associé gérant chez Platinum gestion, était confronté à Marc Riez sur BFMTV pour évoquer une sortie de la Grèce de l’euro ( voir aussi La Grèce doit sortir de l’ euro). Olivier Delamarche estime que si la Grèce décidait de sortir de l’euro, le pays serait dans une situation bien meilleure que la situation actuelle.

Pourquoi la Grèce a-t-elle intérêt à sortir de l’euro ? Si la Grèce sort de l’euro, le pays fera défaut sur sa dette. Qui sera pénalisé par une sortie de la Grèce de la zone euro ? Pas les grecs, mais bien les détenteurs de sa dette, et la dette grecque est détenue par les organismes internationaux ( BCE, FMI, états européens etc..). Angela Merkel a d’ailleurs déclaré que quitter l’euro serait une chance pour la Grèce. La dette redeviendrait supportable, et les grecs bénéficieraient d’un excédent primaire.

D’après Olivier Delamarche, il faut rétablir immédiatement le contrôle des changes: 12 milliards d’euros sont sortis des banques grecques en février, alors que le PIB de la Grèce s’élève à 200 milliards. Si la situation continue ainsi, alors la Grèce ne pourra tout simplement plus sortir de l’euro, avec un risque de défaut du système bancaire grec, les banques pouvant difficilement résister a un tel flux sortant. Si l’on ne rétablit pas le contrôle des changes, alors le système bancaire grec mourra selon Olivier Delamarche.

Voir la vidéo Pourquoi la Grèce devrait sortir de l’ euro

La Grèce doit sortir de l’ euro

D’après Valéry Giscard d’Estaing, la Grèce doit sortir de l’euro afin de pouvoir régler ses problèmes.

La Grèce doit sortir de l' euroL’ancien président de la république s’est confié au journal Les Echos et a déclaré que la Grèce doit sortir de l’euro. Valéry Giscard d’Estaing estime que la Grèce « ne peut régler ses problèmes que s’il retrouve une monnaie dévaluable ». « La question fondamentale est de savoir si l’économie grecque peut repartir et prospérer avec une monnaie aussi forte que l’euro. La réponse est clairement négative. Mais, au lieu de se concentrer sur ce sujet de fond et d’y répondre, les Européens se focalisent sur la dette grecque », a déclaré l’ancien président.

« La Grèce ne peut régler ses problèmes aujourd’hui que si elle retrouve une monnaie dévaluable. Il faut donc envisager ce scénario très calmement, à froid, dans l’intérêt de la Grèce elle-même. Il est absurde de dire qu’il s’agirait d’un échec de l’Europe […] La Grèce a toute sa place dans l’Union européenne. En quittant l’usage de l’euro, elle ne ferait que rejoindre des pays comme le Royaume-Uni, la Suède, la République tchèque, etc., qui ne l’ont pas adopté. Mieux : cette sortie lui permettrait de préparer un éventuel retour, plus tard. Ce processus de sortie ordonnée doit et peut se dérouler de manière non conflictuelle, dans l’intérêt mutuel de chacun. C’est ce que j’appellerais une friendly exit, une sortie dans un esprit amical », a également déclaré Valéry Giscard d’Estaing, qui estime qu’ Alexis Tsipras s’est fait élire sur un programme « irréalisable avec une monnaie forte ».

Pour Valéry Giscard d’Estaing, « La production de la Grèce ne peut redevenir compétitive avec le niveau actuel de l’euro. Par conséquent, elle n’est pas en mesure d’appliquer son programme économique, notamment la hausse du salaire minimum et l’extension des avantages sociaux. L’entrée de la Grèce dans l’euro en 2001 fut une erreur évidente. J’étais contre à l’époque et je l’ai dit. Les Allemands étaient contre, eux aussi. Ils l’ont acceptée parce que d’autres, notamment la France, ont insisté en ce sens. »

source: lepoint.fr