Les banquiers les mieux payés de la City

Selon le site Emolument.com, 1500 banquiers de la City de Londres touchent une rémunération annuelle totale supérieure à 425 000 euros.

Les banquiers les mieux payés de la CityCes 1500 banquiers de la City touchant une rémunération supérieure à 425 000 euros par an ne représentent que 3 % des effectifs du secteur bancaire londonien. Le salaire moyen d’un banquier n’a rien à voir avec ces chiffres, comme le confirme Alice Leguay, cofondatrice d’Emolument.

Les mieux payés des managing directors sont ceux qui travaillent sur les produits structurés. Ils seraient environ 60 à la City sur ce métier très spécialisé. Le salaire de base moyen de ces professionnels s’élève à 368 000 euros par an. Mais 60% de leur rémunération provient de leur bonus, qui atteint 549 000 euros en moyenne, portant leur gain total annuel à 917 000 euros.

Les traders de la City ne sont pas loin derrière, avec une rémunération totale atteignant 850 000 euros par an. Le bonus représente encore ici 60 % du salaire. Parmi les métiers les mieux payés, on retrouve le conseil en fusions et acquisitions, les professionnels spécialisés dans la levée de fonds pour les hedge funds ( voir aussi Gros coup de mou pour les hedge funds ?), les vendeurs aux investisseurs institutionnels ou encore les gestionnaires des plus gros fonds.

Un banquier travaillant sur les produits structurés touche en moyenne plus du double d’un gestionnaire de fonds. L’écart est encore plus prononcé entre les jeunes et les seniors. Un trader débutant gagne en moyenne 11 fois moins qu’un managing director dans le même métier.

Voici les banquiers les mieux payés de la City

les banquiers les mieux payés de la City

Les nouvelles contraintes de reporting pour les banques

Quels sont les nouvelles contraintes de reporting pour les banques depuis la présentation du règlement de la BCE sur l’élargissement du périmètre Finrep ?

Les nouvelles contraintes de reporting pour les banquesLe règlement (UE) 2015/534 de la BCE instaure l’obligation d’un Finrep pour tous les établissements sous supervision MSU utilisant les normes comptables nationales. Jusqu’ici, les tableaux Finrep n’étaient obligatoires que pour les établissements en normes IFRS et sur base consolidée. Ce nouveau règlement étend les contraintes de reporting aux entités sur base consolidée en normes comptables nationales ainsi qu’aux entités sur base sociale. Les maisons mères et filiales non soumises au respect du ratio de solvabilité sont exonérées de ce reporting.

Voici les principales caractéristiques de ces nouveaux reportings:

  • Plus de données ( en volume, nature et avec de nouvelles notions).
  • Une fréquence accrue.
  • Des délais plus courts.

Quelles sont les contraintes imposées aux banques par ces nouveaux reportings ?

  • Contraintes en termes d’accessibilité des données: le volume très important de données demandées n’est pas toujours disponible en central.
  • Contraintes en termes de niveaux et d’axes de restitutions, dont certains entièrement nouveaux, comme les indicateurs de risque utilisés dans la nouvelle méthode proposée par le Comité de Bâle pour définir les pondérations à la place des ratings externes ou des types de produits.
  • Contraintes en termes de fréquence de production: la mise en place du calcul journalier d’un LCR est incompatible avec certains choix d’architecture faits à la mise en place du ratio de solvabilité.
  • Contraintes en termes de calcul: avec la revue des méthodes de calcul de RWA apparait l’obligation de calculs multiples sur l’ensemble du périmètre.

source: Revue-Banque

Impact de la norme IFRS 9 sur les banques

La mise en application de la norme IFRS 9 représente un enjeu important pour les banques et les superviseurs. Quel est l’impact de la norme IFRS 9 sur les banques ?

Impact de la norme IFRS 9 sur les banquesLa première phase de la norme IFRS 9 change la donne en matière de classement et de valorisation d’actifs ( voir aussi Norme IFRS 9). La seconde phase de la norme IFRS 9 instaure de nouveaux modèles de dépréciations. A ce sujet, le comité de Bâle incite les établissements financiers à faire converger leur SI comptable et risques. En Europe, c’est l’EBA qui déclinera cette guidance.

Concernant sa mise en application pratique, la norme IFRS 9 impactera les banques tout d’abord en termes de SI, de modèles et d’organisation entre risques et finance, mais également en termes de reporting.

Avec l’appui de la France, l’EBA a entamé ses travaux de mise à jour de Finrep pour une application en 2018. L’EBA a pour objectif de proposer aux banques de nouveaux tableaux dès 2016 afin de pouvoir recueillir leurs observations et ainsi faciliter leur prise en compte dans les systèmes d’information.

Baisse des fraudes sur les cartes de paiement

D’après le rapport annuel 2014 de l’Observatoire de la sécurité des cartes de paiement, le taux de fraude sur les opérations réalisées en France a baissé pour la première fois depuis 2003.

Baisse des fraudes sur les cartes de paiementLe taux de fraude sur les opérations réalisées en France, par des porteurs de cartes également émises en France, a été de 0,043 % en 2014 contre 0,046 % en 2013. La fraude sur les paiements sans contact a quant à elle été mesurée pour la première fois. Elle s’élève à 0,015 %, soit un niveau proche de la fraude affectant les paiements de proximité. La fraude sur les paiements sans contact est essentiellement due au vol ou à la perte de la carte de paiement.

L’Observatoire de la sécurité des cartes de paiement consacre en 2015 sa veille technologique à l’utilisation des techniques biométriques lors des opérations avec des cartes de paiement. Il en ressort un manque de maturité de l’évaluation sécuritaire de ces dispositifs.

Concernant les cartes de paiement, la Fédération bancaire française ( FBF) a annoncé les premiers engagements des banques en faveur du « développement de moyens de paiement innovants, efficaces et à moindre coût pour les commerçants ».

Parmi ces engagements, on note le renforcement de l’information du commerçant sur les frais liés aux cartes de paiement ( mensualisation du Relevé annuel des frais d’encaissements de cartes et élargissement des informations déjà délivrées aux frais détaillés liés à l’acceptation des cartes). Autre engagement notable des banques, le promotion et l’usage de la carte pour les transactions inférieures à 15 euros. Pour le moment, cet engagement reste assez vague même si les banques ont annoncé qu’elles feraient le maximum sur les commissions des commerçants. A suivre.

source: Revue-Banque

Lancement d’ Orange Cash avant la banque en ligne

Orange vient de lancer Orange Cash, son service de paiement via mobile, pour préparer le lancement de son service de transfert d’argent puis de sa banque en ligne ( voir Ouverture de la banque Orange en 2016 ?).

Lancement d' Orange Cash avant la banque en ligneLe lancement d’Orange Cash, le service de paiement mobile d’Orange, représente la 1ère étape de l’opérateur téléphonique vers sa conquête du marché de la banque en ligne. En s’attaquant au marché de la banque en ligne, Orange espère générer 400 millions d’euros supplémentaires d’ici à 2020. Pour cela, Orange compte s’appuyer sur le paiement mobile, les transferts d’argent ainsi que la banque en ligne. Car avec Orange Cash, l’opérateur ne touchera que 0,79 centimes par rechargement de la réserve d’argent si le client fait cette opération avec une carte bancaire, et ne touchera rien s’il choisit de le faire par virement.

Orange va donc lancer Orange Money, un service de transfert d’argent à l’international, début 2016, avant de préparer le lancement de sa banque en ligne vers fin 2016. Et c’est sur sa future banque en ligne qu’Orange compte s’appuyer pour atteindre ses objectifs de revenus supplémentaires. La banque en ligne Orange aura pour but d’être une banque de complément. Elle ne remplacera pas la banque traditionnelle mais permettra à ses clients d’effectuer de petites opérations sécurisées de manière instantanée. Orange vise une clientèle jeune et connectée, comme l’expliquait récemment Stéphane Richard, PDG de l’opérateur: « L’ambition qu’on s’est fixée en France, ou, en tout cas, sur le marché européen, c’est de lancer une vraie banque mobile, 100 % digitale. Cela sera une banque de complément, celle que vous utilisez avec votre communauté d’amis et qui va permettre de faire des petites opérations totalement sécurisées instantanément. »

En Pologne, Orange s’est allié à mBank, 3ème banque du pays, pour le lancement d’une application mobile permettant de payer en ligne, transférer de l’argent, souscrire un crédit, etc… Fort de plus 100 000 clients convaincus par cette application de paiement en ligne, Orange souhaite se baser sur ce modèle pour sa banque en ligne en France. Le défi pour Orange sera d’abord de trouver une banque qui acceptera un partenariat, et si les grandes banques ne devraient pas souhaiter s’engager dans cette voie, un petit acteur pourrait bien en décidément autrement et voir dans la banque en ligne d’Orange un fort potentiel de développement. Les noms de Boursorama et Axa Banque circulent déjà, mais Axa semble tenir la corde selon certains spécialistes.

Impact des taux longs bas sur les fonds en euros

Quel sera l’impact d’une phase durable de taux longs bas pour les fonds en euros des compagnies d’assurance vie ?

Impact des taux longs bas sur les fonds en eurosGrâce à une baisse continue des taux longs depuis le début des années 1980, les fonds en euros ont assuré aux épargnants une liquidité constante, un garantie quotidienne du capital, une sûreté fiduciaire et des rendements. Les fonds en euros ont d’ailleurs été un excellent amortisseur de la crise financière de 2007. Mais la phase durable actuelle de taux longs bas pèse désormais sur l’épargnant et semble avoir mis un terme à l’âge d’or des fonds en euros.

Sauf en cas d’entrée en déflation, l’accroissement du pouvoir d’achat d’un capital sur la longue durée est désormais conditionné à une prise de risque explicite. Son défaut est même devenu synonyme d’une perte certaine. Ainsi, le rendement des fonds en euros, minoré du jeu de l’inflation et des prélèvements sociaux et fiscaux, s’avère symbolique, voire négatif.

La détention durable de fonds en euros ne devra être envisagée que pour certains épargnants:

  • Les épargnants aux horizons de placements courts.
  • Les épargnants dans l’impossibilité de prendre des risques pour des raisons objectives.
  • Les épargnants aux anticipations négatives pour les marchés financiers.

Or, le ratio actuel entre les fonds en euros commercialisés et les fonds en unité de compte ne correspond pas encore à cet énoncé, laissant ainsi la place à une forte marge de progrès.

Le niveau des taux longs appelle à la mise en place d’une nouvelle pédagogie pour les épargnants:

  • Prise de risque explicite
  • Acceptation d’une illiquidité de ses capitaux
  • Espérance de rendement annuel minoré
  • Volatilité des actifs très accrue

Dans ce contexte, les banques privées devront participer à la prise de conscience par leurs clients que toute valorisation d’un capital, même à taux réduit, est désormais synonyme de prise de risque. Un constat évident pour les actions ou le private equity, mais encore ignoré pour les fonds en euros ou même l’immobilier.

Avec des taux longs bas durables, chaque épargnant doit appréhender pleinement les risques inhérents aux actifs détenus au sein de son patrimoine ( risques de liquidités, de taux, d’inflation, de volatilité accrue…) pour tenter de se rapprocher d’un optimum patrimonial. Les banques privées vont ainsi développer des offres de gestion financière par « budget de risques », selon un profil établit à la signature du mandat.

Conséquences de la loi de transition énergétique pour les établissements financiers

La loi de transition énergétique a été adoptée en 2ème lecture à l’Assemblée nationale le 26 mai 2015. Quelles conséquences pour les établissements financiers ?

Conséquences de la loi de transition énergétique pour les établissements financiersAvec la loi de transition énergétique, trois exigences vont s’imposer aux établissements financiers. Voici les 3 exigences imposées par la loi de transition énergétique aux institutions financières.

Tout d’abord, une analyse des risques financiers liés au changement climatique et des mesures prises pour les réduire devra être intégrée au rapport au président du conseil d’administration de l’établissement financier.

Ensuite, le rapport de gestion devra expliquer comment la société prend en compte les conséquences environnementales et sociales de son activité et de l’usage des bien et services qu’elle produit. Par ailleurs, les gestionnaires d’actifs devront expliquer comment ils intègrent les critères ESG dans leur politique d’investissement. Les investisseurs devront apprécier et quantifier l’empreinte environnementale de leur portefeuille sous gestion.

Enfin, la loi de transition énergétique prévoit que le gouvernement remette au Parlement un rapport sur la mise en oeuvre d’un scénario de stress tests réguliers représentatifs des risques associés au changement climatique et qui devraient concerner les établissements financiers.

 

Les engagements des assurances et des banques vers une finance durable

Lors du Climate Finance Day, la conférence internationale organisée à Paris en mai dernier, de nouveaux engagements en matière de transition énergétique ont été pris par les banques et par les assurances.

Les engagements des assurances et des banques après le Climate Finance DayLe Climate Finance Day a permis à de nombreux acteurs des secteurs de la banque et de l’assurance de s’engager de manière significative sur le dossier de la transition énergétique et de la finance durable.

Les grands fonds de pension ainsi que les gérants d’actifs investissent de plus en plus dans des secteurs ayant pris en compte la réduction de leur empreinte carbone. C’est notamment le cas du fonds de pension norvégien, qui a annoncé cet été qu’il se retirait des secteurs industriels, comme les compagnies minières ou les entreprises d’énergie qui tirent plus de 30% de leur CA du charbon.

Chez Axa, on envisage désormais pour tous les fonds une nouvelle stratégie visant au retrait des entreprises les plus exposées aux activités liées au charbon. Axa envisage également pour tous ses portefeuilles « fonds généraux » l’introduction de critères ESG ( environnement, social et gouvernance). La compagnie d’assurance prévoit également plus de 3 milliards d’euros d’investissement verts d’ici à 2020. Les assureurs sont aujourd’hui engagés dans l’analyse des risques pour les entreprises exposées à des empreintes carbones élevées.

Les grandes banques françaises ont également profité du Climate Finance Day pour orienter leurs investissements en fonction de critères ESG. C’est notamment le cas de Crédit Agricole et Natexis, qui se sont engagés à mettre fin au financement des mines de charbon. Société Générale et BNP Paribas analysent quant à eux les impacts de leurs portefeuilles d’engagements sur l’environnement.

Un premier pas des assurances et des banques vers des investissements verts et une finance durable, en attendant les prochaines annonces qui seront faites lors de la COP 21 à Paris.

Ouverture de la banque Orange en 2016 ?

Orange prévoit d’ouvrir une banque en France dès début 2016.

Ouverture de la banque Orange en 2016 ?Stéphane Richard, patron d’Orange, a annoncé le 24 juillet dernier l’ouverture d’une banque Orange en France en 2016. A l’heure actuelle, peu d’éléments ont fuité suite à cette annonce. Stéphane Richard a toutefois évoqué une banque 100% digitale, même s’il a également mis en avant les 1000 points de vente Orange en France. D’après son patron, la future banque Orange sera « 100% innovante » mais se fera en partenariat avec un acteur du secteur.

Pour développer sa banque digitale, Orange pourra s’appuyer sur sa clientèle acquise via le mobile. Mais l’opérateur téléphonique devra réussir à inciter ses clients à ouvrir des comptes en ligne en proposant des services innovants. Lesquels ? Si la gratuité des services pourrait être un argument commercial, il ne sera pas suffisant. En Pologne, Orange propose déjà des services bancaires en partenariat avec mBank, une banque en ligne, et l’opérateur pourrait bien s’appuyer sur ce modèle pour lancer sa banque en ligne en France.

 

Obtenir un crédit avec Facebook ?

Dans un avenir proche, les banques pourraient bien s’appuyer sur les profils Facebook des emprunteurs pour décider d’accorder ou non un crédit.

Obtenir un crédit avec Facebook ?Facebook vient en effet de déposer un brevet de savoir précisément comment chaque membre est connecté à son réseau d’amis. Avec cette nouvelle technologie, Facebook vise notamment les banques, qui pourront ainsi étudier précisément les profils des emprunteurs avant de leur accorder un crédit. Cet outil permettra ainsi aux banques de connaître la fiabilité de l’emprunteur.

De nombreuses start-up se sont déjà attaquées au « scoring social » depuis plusieurs années. Lenddo avait notamment testé sa solution d’analyse crédit sur la base de l’activité des emprunteurs sur les réseaux des marchés philippin, colombien et mexicain. Cette solution permet de récupérer d’importantes informations sur les jeunes emprunteurs, qui n’ont pas encore d’historique de crédit, et qui ont parfait du mal à obtenir un prêt de manière traditionnelle. Lenddo a déjà commencé sa commercialisation auprès des banques.

Autre outil de ce type, Alipay, lancée par Alibaba, fonctionne sur la base d’un algorithme qui déduit un score de crédit via les données d’achats en ligne. De son côté, l’allemand Kreditech étudie 20 000 critères pour évaluer plus de 2 millions d’emprunteurs dans 9 pays ( Pologne, Espagne, Australie, etc…). Ces critères incluent des données récoltées sur les réseaux sociaux ou encore sur les sites de e-commerce.

Si jusqu’à maintenant ces solutions ciblent essentiellement des emprunteurs mal bancarisés, l’arrivée de Facebook sur le créneau du scoring social pourrait bien changer la donne.