Aide aux banques françaises : utile ou non ?

Société Générale, BNP Paribas, Crédit Agricole et autres banques françaises annoncent des résultats positifs (chiffrés en milliards d’Euro) sur l’exercice 2008.

Le modèle bancaire français semble robuste : le groupe financier comprenant une (ou plusieurs) banque de détail, une banque d’investissement, une (ou plusieurs) société de gestion d’actifs et une (ou plusieurs) compagnie d’assurance.

Cette situation provoque une large polémique sur la nécessité des aides aux banques françaises mises en place par l’état.

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Actions-Finance pense qu’il vaut mieux prévenir que gerrir. N’oublions pas que le ratio de solvabilité des banques françaises se place en moyenne entre 8% et 9%, soit à la limite de son niveau minimal (8%). Dans le contexte des marchés toujours très volatiles et baissiers, les risques supportés par les banques vont probablement s’accroitre courant 2009. Et on n’a pas vu encore de défauts de grandes et moyennes entreprises

Aide aux banques américaines

aide_aux_banques_americainesTARP (Troubled asset relief program) – littéralement programme de sauvetage des actifs à risque, le plan Paulson de sauvetage des banques  mis en place par l’état américain.

La répartition des aides aux banques américaines ne dépend pas de la capitalisation boursière et très variable d’une banque à l’autre.

Source : SNL, Company data, Goldman Sachs Research

Ratio de solvabilité des banques américaines

ratio_de_solvabiliteLe ratio de solvabilité des banques américaines après la mise en place du TARP (Troubled asset relief program) * est nettement supérieur au ratio de solvabilité des banques françaises (entre 8% et 9%).

(*) TARP (Troubled asset relief program) – littéralement programme de sauvetage des actifs à risque, le plan Paulson de sauvetage des banques  mis en place par l’état américain.

Source : SNL, Company data, Goldman Sachs Research

Ratio de solvabilité des banques françaises

La solvabilité d’une banque est mesurée par le ratio McDonough (anciennement ratio Cooke). Pour désigner ce ratio on parle indifféremment de ratio de solvabilité ou d’adéquation des fonds propres.

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Le ratio de solvabilité des banques françaises s’établit entre 8% (niveau réglementaire) et 9%, à l’exception de la BNP Paribas et peut être les Caisses d’Epargne (le niveau actuel n’est pas affiché, mais le nouveau statut le ferait passer à > 8,5%).

Voilà quelques ratios de solvabilité des banques françaises :

BNP Paribas : ratio de solvabilité de 7,8 % qui passera à 8,4 % après la souscription de 2,5 milliards d’actions de préférence par l’État, voire davantage avec la politique de réduction de ses engagements (au 31/12/08, source : TF1)

Société Générale : ratio de solvabilité de 8,8% (au 31/12/08, source : Le Point)

Crédit Agricole : ratio de solvabilité de 8,5% (en 2008)

Caisses d’Epargne : ratio de solvabilité > 8,5% après le changement de statut qui lui permettrait de requalifier en fonds propres durs (core tier one) ses actions de préférence. CNCE confirme qu’elle convoquera à ce sujet une assemblée générale extraordinaire au premier trimestre, pour un effet rétroactif au 31 décembre 2008 (source : L’Agefi).

Banques Populaires : ratio de solvabilité de 8,7% (juin 2008, source : Reuters)

Formation Finance : Comprendre le marché de corrélation de crédit

correlation_creditDurée de la formation : 1 jour

Objectif : Comprendre la notion de corrélation de crédit, parcourir le marché à partir de sa création, comprendre la modélisation et l’évolution des prix, connaître les utilisations possibles, aborder les classes d’actifs et les structures difficiles à modéliser (MBS, CLO, CDOs).

Programme :

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Gestion du risque de faillite d’émetteur pour des produits structurés

risque_failliteRisque majeur lié aux produits financiers structurésle risque de défaillance de l’émetteur (default risk) – a été amèrement ressenti l’an dernier par les détenteurs de produits émis par Lehman Brothers.

Au plan juridique, les produits structurés sont des obligations au porteur: l’investisseur en produits structurés est donc exposé au risque de défaillance lié à la solvabilité de l’émetteur.

L’Association Suisse des Produits Structurés a développé un service de garantie par nantissement permettant aux investisseurs de réduire considérablement le risque de défaillance de l’émetteur. Pour ce faire, des valeurs liquides devront être déposées par l’émetteur à titre de garanties auprès de la Bourse suisse SIX Swiss Exchange. Le calcul de la valeur de nantissement est établi pour chaque produit structuré pour toute la durée de vie de celui-ci. Les sûretés devront donc être fournies par l’émetteur dans une proportion correspondant à l’évolution des cours. Les émetteurs pourront ainsi être amenés à répondre à des appels de marges, autrement dit à déposer des liquidités ou des actifs additionnels. Et si un émetteur n’était plus en mesure de le faire, les actifs déjà déposés serviraient de nantissement en faveur des investisseurs concernés.

Les risques de marché liés aux produits structurés ne sont pas modifiés par la garantie et demeurent intégralement assumés par l’investisseur.

La possibilité de garantie par nantissement est exclusivement offerte pour les produits structurés cotés à la SIX Swiss Exchange et négociés sur Scoach.

Formations relatives :

CDS (Credit Default Swap) : outil de transfert et de gestion du risque de crédit

Gestion des risques financiers

Cote et match sur CAC 40 en 2009 :-)

La bourse de Paris – CAC 40 – a perdu 42,68% en 2008, du jamais vu depuis sa création il y a 21 ans.

L’année 2009 s’annonce aussi à la baisse :  3349 au 2 janvier … 2872 aujourd’hui soit une perte de 14% depuis le début de l’année.

Les paris sont ouverts sur le niveau le plus bas de l’année.

Aucune bonne nouvelle n’est prévue pour l’instant et le Président a même dit hier que personne ne pouvait prévoir la fin de la crise.

Parallèlement, le volume d’échange est très faible comme si tout le monde redoutait un tsunami financier après les déferlantes de 2008…

Actions – Finance parie sur un CAC 40 à 2000.

Et vous ?

Gestion des risques : et les assureurs et asset managers ?

gestion_risques_financiersLes événements catastrophiques dans le secteur financier soulignent l’importance capitale de la gestion des risques.

Une transformation profonde du domaine des services financiers est très probable, et des conséquences au niveau réglementaire sont également attendues. Les banques cherchent donc des solutions qui leur permettront de mieux se prémunir de potentiels dangers.

Depuis le cas Kerviel les banques sont sous les projecteurs. Mais de quel type de banque parle-t-on, car les risques supportés par une banque d’investissement sont bien souvent très différents de ceux propres à une banque de détails.

Par  ailleurs, le système financier qui comporte une multitude des risques n’est pas composé uniquement de banques. Existent aussi – et grandes par la masse de liquidités sous gestion – :

– les assureurs

– les sociétés de gestion d’actifs (Asset Managers)

Certains assureurs et asset managers n’ont même pas commencé leur parcours  vers une gestion maitrisée des risques.. avec mise en place de départements spécialisés constitués de personnes qualifiées, de systèmes informatiques adaptés et des ressources de contrôle.

En gestion des risques les banques  ne sont probablement pas les plus mauvais élèves. Quid des pertes sur differents fonds gérés par les asset managers ou sur les contrats d’assurance-vie, dues égélement aux erreurs d’apréciation du risque?

Formation relativeLa trésorerie de banque – gestion des risques

Trésorerie dans l’industrie au plus bas depuis 1985

tresorerie_liquidite_entrepriseSelon les chefs d’entreprise, la situation de trésorerie dans l’industrie s’est de nouveau fortement dégradée au cours du second semestre de 2008. Selon l’enquête de trésorerie dans l’industrie effectuée par l’INSEE à fin Décembre 2008, son niveau s’établit à son niveau le plus bas depuis 1985.

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Pour le premier semestre de 2009, les industriels anticipent une forte dégradation de leur situation de trésorerie et de leurs résultats d’exploitation.

Cette crise de liquidité incite les entreprises, en particulier les plus petites, à se doter de tous les moyens nécessaires à la gestion rigoureuse de leur cash. Il y a un véritable enjeu stratégique à mieux gérer la trésorerie à court terme, pour passer l’année 2009.

Formations relatives : Trésorerie – gestion des risques

Nouvel indicateur de mesure du risque en entreprise : Phantom Risk Index

notation_rating_risque_entrepriseAprès le système de notation par des agences S&P, Moody’s et Fitch, voilà un nouvel indicateur de mesure du risque inventé par JLT Business & Risk Consulting, la structure de conseil en gestion des risques et gouvernance d’entreprise du groupe britannique Jardine Lloyd Thompson.  L’indicateur de mesure du risque en entreprise se nomme Phantom Risk Index. Basé sur une analyse locale et approfondie des risques de l’entreprise, cet indice mesure le niveau de risque annuel en pourcentage du chiffre d’affaires, du résultat net ou de tout autre indicateur financier. Il permet aux entreprises de disposer d’un indicateur Rentabilité/Risque et de mesurer la durabilité de la création de valeur.

Apparemment ce nouvel acteur a bien compris le fonctionnement légèrement « mafieux » des agences de notation et donc des $$$ en jeu. Effectivement, le monde des grandes entreprises souhaitant se re-financer sur les marchés financiers est partagé entre 3 intervenants  – la plus grosse part du gâteau destinée à S&P et Moody’s et quelques miettes récupérées par Fitch – avec une quasi obligation d’avoir un rating « publique ». Ce système, à tort ou à raison, étant depuis le début de la crise dans le collimateur des acteurs du marché, une place intéressante est à prendre.

Compte tenu des enjeux financiers, espérons que ce nouveau Phantom Risk Index ne soit pas rapidement attaqué par des Ghost Basters ;-))