Présence de BNP Paribas sur le marché des green bonds

D’après Bloomberg et Climate Bonds Initiative, BNP Paribas était dans le top 4 des bookrunners sur les émissions de green bonds en euros et en dollars au 1er septembre 2015.

Présence de BNP Paribas sur le marché des green bonds

Encore 6ème à ce classement sur les émissions d’obligations vertes en euros, BNP Paribas a innové en proposant le premier green growth bond, dont la Banque mondiale était émetteur. Ce fut le premier green bond indexé sur un indice actions, construit en partenariat avec Vigeo pour l’intégration des critères ESG dans la sélection des titres. L’émission a été placée en Europe, aux États-Unis et en Asie.

Le marché des green bonds prend de plus en plus d’ampleur, avec toujours plus d’émissions de la part d’industriels, à côté des banques multilatérales de développement. BNP Paribas accompagne des entreprises industrielles sur l’émission d’obligations vertes. Le groupe a fait une première émission de 2,5 milliards de dollars avec Engie en 2014. Cette année, BNP Paribas a été bookrunner du premier green bond émis par Paprec, une entreprise de recyclage, de traitement et de valorisation des déchets.

source; revue-banque

BNP Paribas s’ éloigne du charbon

Même si BNP Paribas continue a financer le secteur du charbon, elle s’en éloigne de plus en plus.

BNP Paribas s' éloigne du charbon

Crédit Agricole avait annoncé en mai dernier l’arrêt de quasiment tous ses financements de projets dans le charbon. En octobre, c’était au tour de Natixis ( groupe BPCE) d’annoncer qu’elle abandonnait les financements de projets liés au secteur du charbon. Malgré cette tendance très verte, BNP Paribas continue quant à elle à financer ce secteur. Pour combien de temps ?

BNP Paribas explique en effet qu’elle évalue l’impact de chaque projet sur le mix énergétique du pays dans lequel il est implanté et qu’elle vérifie qu’il n’y a pas d’alternative possible pour permettre l’accès à l’énergie dans ce pays. Le groupe BNP Paribas précise que sa politique sectorielle sur le charbon vise aussi à s’assurer que les meilleures technologies disponibles sont déployées afin d’assurer une efficacité énergétique minimum des centrales à charbon.

Sur les bases de cette politique, BNP Paribas a refusé plus de 65% des centrales à charbon qui lui ont été proposées depuis 20111, notamment sur le critère de l’efficacité énergétique. BNP Paribas précise que le mix électrique financé par le groupe contient 22% de charbon, contre 41% dans le mix mondial d’après l’AIE ( Agence internationale de l’énergie).

source: revue-banque

 

130 000 nouveaux clients de Société Générale en 2015

Malgré la fermeture annoncée d’une quarantaine d’agences cette année, la Société Générale a enregistré 130 000 nouveaux clients en 2015.

130 000 nouveaux clients de Société Générale en 2015

Alors que la Société Générale va fermer près de 40 agences d’ici la fin de l’année ( voir Hausse des bénéfices et plan d’ économie pour Société Générale), la banque vient d’annoncer qu’elle avait enregistré 130 000 clients supplémentaires cette année. La Société Générale affiche d’ailleurs une belle perspective de développement puisqu’elle table une progression de 100 000 nouveaux clients par an d’ici à 2020. A titre comparatif, la Société Générale n’avait enregistré « que » 60 000 nouveaux clients en 2012, puis 70 0000 en 2014. La banque prévoit également de réduire de 20% son nombre d’agences à cet horizon.

La Société Générale prévoit en effet de fermer 20% de ses 2200 agences d’ici à 2020, afin de s’adapter à un mode de consommation qui passe de plus en plus par les services bancaires en ligne ou sur mobile, ainsi qu’à la baisse de fréquentation des agences. Plus grandes, ces agences seront également plus expertes, dans les domaines du crédit immobilier ou de la gestion de l’épargne, par exemple, puisque les clients privilégient désormais les canaux digitaux pour réaliser leurs opérations bancaires courantes.

Ces 130 000 nouveaux clients enregistrés par la Société Générale sont à mettre sur le compte de la bonne tenue de l’activité de crédit immobilier ainsi que de la politique commerciale de la banque en faveur des étudiants, et de son partenariat avec la Banque Française Mutualiste, à destination des agents du secteur public.

La Société Générale prévoit d’investir 1,5 milliard d’euros dans le digital durant les 5 prochaines années. Il sera d’ailleurs bientôt possible de souscrire un crédit à la consommation de façon totalement digitalisée. A terme, 80% à 85% des crédits immobiliers pourraient également être dématérialisés. D’après la Société Générale, tous leurs produits pourront être souscrits via les canaux digitaux en 2020.

Le CVV dynamique de plus en plus adopté sur les cartes bancaires

Après BPCE, c’est au tour de la Société Générale d’adopter le CVV dynamique pour ses cartes bancaires.

Le CVV dynamique de plus en plus adopté sur les cartes bancairesSociété Générale, cartes de paiement, moyens de paiement, cartes bancairesLes cartes de paiement à CVV dynamique ( cryptogramme visuel dynamique) ont été présentées pour la première fois lors du dernier salon Cartes Secure Connexion. C’est le groupe BPCE qui a décidé le premier d’adopter le CVV dynamique pour certaines de ses cartes bancaires en 2015. La Société Générale a également décidé d’adopter le CVV dynamique et vient d’annoncer un pilote d’un millier d’utilisateurs en interne.

La Société Générale devrait ensuite rapidement généraliser l’offre de carte de paiement à CVV dynamique à sa clientèle particulière, sous forme d’un option payante dans un premier temps. A terme, le CVV dynamique devrait donc être mis à disposition gratuitement pour tous les clients de la Société Générale.

La fabrication de cartes de paiement à CVV dynamique représentant un surcoût non négligeable, la Société Générale devra réaliser des économies d’échelle importante pour pouvoir offrir ce service gratuitement à ses clients.

Se basant sur le délai minimal préconisé par Oberthur pour permettre à la batterie incluse dans la carte de durer 30 mois, le cryptogramme visuel des cartes bancaires à CVV dynamique changera automatiquement toutes les 45 minutes.

Comment relancer la titrisation ?

Afin de faire face aux conséquences négatives pour le financement de l’économie de la nouvelle politique prudentielle, les régulateurs cherchent désormais à relancer la titrisation. Comment ? Quelle titrisation faut-il favoriser ?

Comment relancer la titrisation ?Les régulateurs souhaitent en effet relancer la titrisation mettant en relation des investisseurs et des emprunteurs sans peser sur les bilans des banques et sans faire courir de risques aux déposants. Toutefois, les autorités européennes ne favorisent cette évolution que dans un cadre strict, facilitant en premier lieu le refinancement bancaire via une titrisation simple, transparente et standardisée qui permettrait une meilleure négociabilité et la possibilité d’un marché organisé. Mais cette titrisation ne serait qu’un compartiment du marché interbancaire et monétaire, qui faciliterait le retrait progressif des interventions en liquidité des banques centrales sans réelle amélioration du financement de l’économie. Cela reviendrait à instaurer un marché où la confiance porterait sur des titres standardisés, et où la confiance en l’institution émettrice ne serait même plus recherchée.

Cette évolution, bien que permettant d’améliorer le bilan des banques, ne constitue pas véritablement un nouveau canal de financement de l’économie puisqu’elle reste prisonnière de l’intermédiation bancaire.

L’innovation reste le seul véritable moyen permettant de relancer le financement de l’économie. La titrisation doit être avant tout un mode d’intermédiation autonome et indépendant du secteur bancaire, qui ne fait courir aucun risques aux dépôts de la clientèle et aux finances publiques.

source: Revue-Banque

Les principales mesures de DSP2

La directive DSP2 sur les moyens de paiement a été été adoptée par le Parlement européen le 8 octobre 2015. Quelles sont les principales mesures de DSP2 ?

Les principales mesures de DSP2Le principal objectif de DSP2 est de renforcer la sécurité des moyens de paiement, notamment via l’innovation. Voici les principales mesures de DSP2 pour renforcer la sécurité des moyens de paiement.

  • DSP2 généralise l’authentification renforcée du payeur pour les opérations de paiement électronique. Pour le paiement par carte bancaire sur internet, différentes solutions comme 3D Secure existent déjà et répondent à cette exigence. Mais 3D Secure pourrait également être utilisé pour les paiements par prélèvement sous la forme de principe de mandat électronique à valider par le créancier (e-mandate), telle que déployée dans des solutions comme MyBank de l’ABE. De nouvelles solutions CVV dynamique, solutions biométriques, e-mandat) répondent également aux exigences d’authentification fixées par DSP2.
  • DSP2 crée un cadre juridique pour de nouveaux acteurs qui interviennent entre la banque et le client. Ces acteurs initient des ordres de paiements ou agrègent les données bancaires provenant des différents comptes détenus par le client.

Reste qu’à l’heure actuelle, la directive DSP2 ne semble pas encore convenir au secteur bancaire, et notamment à Fédération bancaire française, qui estime que cette directive n’est pas à la hauteur des enjeux en matière de sécurité des moyens de paiement.

source: Revue-Banque

Des hackers volent les données des clients de JPMorgan

Des hackers ont réussi à dérober les données de 80 millions de clients de JPMorgan, à manipuler le cours de la Bourse, à blanchir de l’argent et a effectuer des fraudes à la carte bancaire.

Des hackers volent les données des clients de JPMorgan

Trois hackers, Gery Shalon, Ziv Orenstein et Joshua Aaron, ont en effet volé des informations sur plus de 100 millions de clients dans le monde, manipulé des dizaines de cours de la Bourse, blanchi de l’argent, réalisé des fraudes à la carte bancaire et mené des activités illégales de casinos en ligne, leur permettant ainsi de récupérer des centaines de millions de dollars.

Gery Shalon et Ziv Orenstein ont été arrêtés en Israël au mois de juillet 2015, alors que Joshua Aaron est toujours en fuite, traqué par le FBI, selon les fiches « Wanted » de l’organisation . Une quatrième personne est également impliquée, Anthony Murgio, à la tête d’une plate-forme illégale d’échange de bitcoin ( voir aussi Le cours du bitcoin s’ envole), mais pour une inculpation différente.

Ces hackers, aidés par une centaines de complices, ont réussi à manipuler le cours de Bourse de dizaines de sociétés cotées entre 2012 et 2015. Ils utilisaient la méthode du « pump and dump » pour promouvoir des actions afin de faire monter les prix avant de revendre les titres en réalisant une forte plus-value. Ils envoyaient de fausses informations sur des sociétés à des clients de banques et de courtiers dont ils avaient au préalable subtilisé les adresses électroniques. Gery Shalon aurait ainsi réussi à cacher au moins 100 millions de dollars en Suisse et dans des banques d’autres pays.

Par ailleurs, Shalon et Orenstein auraient généré des centaines de millions de dollars de revenus en menant activité illégale de casinos aux Etats-Unis et à l’étranger entre 2007 et 2015. Ils ont également mené des cyberattaques contre leurs concurrents afin de voler des informations sur les clients d’autres plate-formes de jeux en ligne et pour avoir accès aux mails des dirigeants des sociétés concurrentes.

La banque JPMorgan est l’une des principales victimes de ces hackers. Les données de 80 millions de ses clients ont en effet été dérobées par les hackers en juillet 2014.

Comment BNP Paribas finance la transition énergétique

Le marché des énergies renouvelables est en forte progression chez BNP Paribas, tout comme sa part de financement de la transition énergétique.

Comment BNP Paribas finance la transition énergétique

Le groupe BNP Paribas a en effet conseillé le financement de plus de 135 projets d’énergies renouvelables dans le monde à fin septembre 2015, dont 96 projets dans l’éolien. Au total, cela représente 22 000 mégawatts de capacités installées et des millions de personnes alimentées en électricité. BNP Paribas a participé au plus important projet de ferme éolienne en mer du Nord, à 85 km des côtes des Pays-Bas, avec un financement de 2,1 milliards d’euros. Cette ferme va procurer de l’électricité à 785 000 foyers et permettre d’économiser 1,25 million de tonnes de CO2 chaque année. BNP Paribas finance également des projets d’efficacité énergétique, comme un projet de voitures hybrides au Japon financé cette année par le biais d’une titrisation, via un ABS.

Au niveau mondial, les énergies fossiles, charbon en tête, représentent 68 % des sources de production d’électricité, et les énergies renouvelables 21 %, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Chez BNP Paribas, à fin 2014, le montant financé pour l’énergie fossile représente 59,5 % du financement de la production d’électricité, et les renouvelables, 23 %. BNP Paribas se situe donc en avance sur le mix mondial, notamment grâce à ses politiques RSE concernant le charbon ( voir aussi BNP Paribas s’ éloigne du charbon), ainsi que par son positionnement sur le financement des énergies renouvelables via le financement de projets.

source; revue-banque

La finance islamique à la française

Le petit écosystème français de la finance islamique a adopté une approche bien spécifique et innovante. Quelles sont les spécificités de la finance islamique à la française ?

La finance islamique à la françaiseLa finance islamique française se démarque de la finance islamique traditionnelle par son innovation, à l’image du contrat d’assurance vie Salam Epargne et Placement de Swiss Life ou de l’offre de financement immobilier  Murabaha ( crédit- vendeur) de 570easi en partenariat avec différentes banques dont la Chaabi Bank.

La finance islamique française se développe donc vers l’accession à la propriété. L’achat d’un bien immobilier selon les principes de la finance islamique passe par la Murabaha, qui consiste en l’achat du bien par la banque qui le revend ensuite à l’acquéreur suivant un échéancier de paiement. Le marché cible est actuellement estimé à 300 000 foyers en français, qui pourraient ainsi bénéficier de la finance islamique pour accéder à la propriété. Une tendance confirmée par l’accélération des projets déposés en ligne.

L’autre facette de la finance islamique française est une innovation qui emprunte à de nouveaux usages et business models. A l’heure de la nouvelle économie numérique, cette remise en cause de l’approche classique du métier des services de financement vise à créer un cercle vertueux autour de l’accession participative à la propriété. C’est le cas avec HomEasi, un projet soumis au concours de l’innovation numérique piloté par Bpifrance et labellisé par le pôle de compétitivité mondiale France Innnovation. Ce projet consiste à inventer le covoiturage de l’accession à la propriété, grâce aux nouvelles plateformes de financement et d’épargne participatifs ( crowdfunding). Une manière de moderniser un PEL vieillissant et sacrifié au profit d’autres produits bancaires. Les emprunteurs pourront ainsi augmenter leur capacité d’achat par le crowdfunding pour collecter des fonds.

Conséquences de la dématérialisation des bureaux de banque

La dématérialisation des bureaux de banque s’accélère encore un peu plus avec l’annonce de la suppression de 400 agences de la Société Générale d’ici à 2020. Une phénomène qui va continuer à s’amplifier dans les années à venir. Mais quelles seront les conséquences de la dématérialisation des bureaux de banque et quelles sont les raisons de ce phénomène ?

Conséquences de la dématérialisation des bureaux de banqueSelon l’Agefi, le banquier de demain ne travaillera plus en agence mais depuis chez lui, en autonomie totale. Il gérera ses rendez-vous clients en visioconférence et communiquera avec ses collègues sur le réseau social de sa banque. Une vision validée par l’annonce de la fermeture de 400 agences Société Générale d’ici à 2020, soit 20% de son réseau. Crédit agricole et BNP Paribas prévoient également de réduire le nombre de leurs agences.

Les banques justifient ces fermetures d’agences par la forte baisse de leur fréquentation. D’après la Fédération bancaire française (FBF), seulement 21 % des usagers déclarent se rendre à leur banque plusieurs fois par mois cette année, alors qu’il étaient plus de 60% en 2007. Les clients préfèrent désormais régler leurs opérations courantes ( consultation de comptes, commandes de chéquier, virements) en ligne ou par téléphone.

Les «fintechs» et les banques 100 % en ligne ont déjà intégré depuis longtemps ces changements. Ces nouveaux acteurs, qui misent sur des tarifs très attractifs et un service client minimal, menacent jusqu’à 60 % des revenus de la banque de détail. Et c’est désormais aux opérateurs télécom de se lancer sur ce créneau, comme récemment Orange avec Orange Money ( voir Lancement d’ Orange Cash avant la banque en ligne). Mais pour le moment, les grands groupes bancaires gardent la main sur la banque en ligne, les principaux acteurs de la banque en ligne leur appertenant ( Boursorama filiale de Société Générale, Hello Bank ! filiale de BNP Paribas, Monabanq financé par le Crédit Mutuel, etc…).

Les banques en ligne se démarquent des banques traditionnelles par leur modèle ultra-minimaliste, à des années-lumière du modèle traditionnel qui impose au banquier de vendre des services à son client ( assurance-vie, location de voiture longue durée, crédit-bail, etc…). Les banques ont bien intégré cette évolution et ne misent désormais plus sur la multiplication des services pour attirer de nouveaux clients, mais sur le suivi personnalisé. Le banquier devient un conseiller en qui le client peut avoir confiance.

La baisse de la fréquentation des bureaux de banques s’explique également par la défiance envers l’établissement bancaire, notamment chez les petites entreprises ou auprès des populations modestes, qui ont le plus subi l’augmentation des frais bancaires et la logique plus globale de donner la priorité aux marchés financiers et au trading, plutôt qu’au financement de l’économie. La banque de détail a peu à peu perdu la confiance des consommateurs.