Les marchés financiers vont-ils continuer à baisser ?

Y-a-t-il une crise de confiance sur les marchés financiers face à la stratégie de la Fed, au ralentissement chinois et même face aux entreprise ( avec l’exemple de Volkswagen) ?

Les marchés financiers vont-ils continuer à baisser ?Alors que le CAC 40 a ouvert en baisse en début de semaine après avoir gagné 1,2% la semaine derniere, les marchés vont-ils continuer à baisser ?

La zone de turbulence pourrait bien perdurer jusqu’à la fin de l’automne. Cette période de turbulence tient à la digestion des chocs estivaux et la mesure de leur impact sur la dynamique bénéficiaire des entreprises et donc sur les progressions boursières. Elle tient également au dégonflement de certaines bulles boursières liées à une action très volontaristes des banques centrales.

Dans ce contexte, quelle stratégie adopter sur les marchés financiers ?

Les obligations sont le seul actif protecteur depuis cet été: variations sur les dettes obligataires et sur la dette américaines qui sont vraiment ténues ( les taux américains ont très peu baissé cet été), le marché du crédit dans la tourmente, et le marché actions très volatile même si le marché américaine semble plus protecteur.

On annonce pourtant des chiffres optimistes: croissance américaine au 2ème trimestre révisée à la hausse à 3,9%, croissance de 0,7% en France au 2ème trimestre alors que l’on annonce 20 000 chômeurs supplémentaires de catégorie A…

D’après Olivier Delamarche, les chiffres de l’économie mondiale sont truqués ( voir Comment les chiffres de l’ économie mondiale sont manipulés). Volkswagen en est un exemple, mais les Etats font pareil: en Chine, aux Etats-Unis, en Europe, tous les chiffres officiels sont truqués et faussés. Selon lui, la croissance chinoise se situe autour de 2 à 3% et non pas au niveau annoncé ( voir Vers une récession en Chine ?).

La baisse du pétrole et la baisse de l’euro devaient apporter une croissance significative, or on ne constate toujours pas de reprise de la croissance ni de l’emploi… Aux Etats-Unis, les analystes prévoient 0% de croissance bénéficiaire sur 2015… « Comment peut avoir une croissance de 3,9% comme annoncé quand on prévoit une hausse nulle des bénéfices des entreprises ? », s’interroge Olivier Delamarche.

« Plein de choses aujourd’hui montrent que les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être: sur les marchandises, sur le commerce, sur plein de chose, explique Olivier Delamarche… […] Les gens commencent à s’apercevoir que les chiffres que l’on nous donne à longueur de journée ne sont pas la réalité […] Un seul vrai truc aujourd’hui: vous achetez car vous avez une banque centrale derrière vous. Or, pourquoi les gens commencent-ils à avoir peur ? Car ils s’en sont aperçus, car madame Yellen a l’air de perdre les pédales ( voir Conséquences du maintien des taux bas de la Fed), et si elle perd les pédales, ce n’est pas bon du tout ».

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La value at risk, qu’est-ce que c’est ?

La Value at Risk, ou VaR, qu’est-ce que c’est ? La VaR, ou value at risk, mesure la perte maximale d’un portefeuille.

La value at risk, qu'est-ce que c'est ?La Value at Risk indique le dégré de probabilité de l’anticipation ( voir VaR: définition de la Value at Risk). La VaR permet aux institutions financières de mesurer le risque d’un portefeuille.

Exemple:

Value at risk 99% de mon portefeuille= 100euros. En cas de perte, ma perte sera donc limitée à 100 euros dans 99% des cas. En ce qui concerne les 1% restants, la perte pourra être aussi bien de 10 euros que de 100 000 euros.

La VaR est un outil  qui est surtout utilisé par les banques et compagnies d’assurance qui ont a mesurer le risque global d’énormes portefeuilles. Les placements ayant une volatilité corrélative, on parle du couple rendement/ risque, calculé sur la base de la value at risk.

Voir la vidéo sur la VaR, ou Value at Risk.


Pour plus d’informations sur la VaR, voir aussi notre formation Notion de VaR : fondamentaux de la Value at Risk

 

Leetchi racheté par Crédit Mutuel Arkéa

Crédit Mutuel Arkéa vient de racheter 86% des parts de Leetchi, un éditeur de solutions de paiement sur internet.

Leetchi racheté par Crédit Mutuel Arkéa Leetchi, qui propose des solutions de paiement en ligne, vient de vendre 86% de ses parts au groupe de bancassurance Crédit Mutuel Arkéa, qui souhaite ainsi continuer à se développer dans la banque en ligne. Crédit Mutuel Arkéa ne compte pas s’arrêter là puisque le groupe prévoit également d’investir 10 millions d’euros dans Leetchi, après avoir déjà déboursé plus de 50 millions d’euros pour investir dans l’éditeur de solutions de paiement en ligne.

Déjà présent en France, en Allemagne et en Espagne, Leetchi, qui compte aujourd’hui plus de 3 millions d’utilisateurs et emploie une trentaine de personne, continue son développement international et s’attaquera au marché anglais à partir de début 2016. Leetchi a réussi à collecter 100 millions d’euros en 2014, et prévoit de doubler ce montant en 2015.

Le groupe avait déjà racheté Fortuneo, désormais l’une des plus grandes banques en ligne en France, avec plus de 320 000 clients à son actif. La banque en ligne est l’un des principaux axes de développement du Crédit Mutel Arkéa, qui souhaite également développer son offre sur mobile. Le groupe estime en effet que certains actes commerciaux ne peuvent pas encore être faits sur mobile, « mais ce ne sera plus le cas dans quatre ou cinq ans, estime Ronan Le Moal, directeur général du Crédit Mutuel Arkéa. Un bancassureur doit se dire que, demain, tout pourra être fait via le mobile ».

Nouvelle décollecte du Livret A en août

Avec un taux désormais rabaissé à 0,75%, le livret A enregistre une nouvelle décollecte pour le 5ème mois d’affilée.

Nouvelle décollecte du Livret A en aoûtAvec un taux à 0,75% ( voir Le taux du livret A va-t-il baisser à 0,75% ?), son plus bas niveau historique, le livret A ne séduit plus les épargnants. Au mois d’août, le livret A a enregistré une décollecte nette de 410 millions d’euros. Pour le 5ème mois de suite, les dépôts effectués sur le livret A ont été inférieurs aux retraits d’après les informations publiées par la Caisse des dépôts.

En juillet, le livret A avait déjà enregistré une décollecte nette de 970 millions d’euros. Avec une inflation trop faible et des taux de plus en plus en bas, le livret A poursuit logiquement sa dégringolade, après avoir déjà enregistré une décollecte nette de 6,13 milliards d’euros en 2014. Depuis début 2015, la décollecte du livret A atteint 3,83 milliards d’euros.

Le LDD ( Livret de développement durable) est quant à lui épargné, les dépôts du mois d’août ayant été supérieurs aux retraits de 70 millions d’euros. Depuis 2015, le LDD affiche tout de même une décollecte nette de 230 millions d’euros. L’encours total du Livret A et du LDD s’élevait à 361,1 milliards d’euros à la fin du mois d’août.

Conséquences du maintien des taux bas de la Fed

Alors que la Fed vient d’annoncer qu’elle n’allait finalement pas augmenter ses taux d’intérêt à court terme, à quelles conséquences peut-on s’attendre sur les marchés financiers ?

Conséquences du maintien des taux bas de la FedSi tout le monde s’accordait à dire que la Fed allait relever ses taux en septembre ou en décembre ( voir Impact de la hausse des taux de la Fed), Janet Yellen vient finalement d’annoncer que les taux d’intérêt à court terme américains resteront à leur niveau actuel, soit proche de zéro, notamment à cause du ralentissement de l’économie chinoise ( voir Vers une récession en Chine ?).

Le CAC 40 a ouvert en léger repli, démarrant la semaine sur une note incertaine après l’annonce de Janet Yellen. La décision de la Fed de maintenir ses taux bas a déboussolé les marchés financiers. Le Fed a-t-elle commis une erreur ?

La Fed a utilisé le prétexte du ralentissement chinois pour justifier son annonce. Mais en réalité, la Fed ne peut pas augmenter les taux car il n’y a pas de croissance aux Etats-Unis, où les chiffres sont bidouillés selon Olivier Delamarche. La croissance américaine est très faible, les Etats-Unis sont toujours en déflation et tous les moteurs de l’économie se sont éteints les uns après les autres.

Si les taux de croissance annoncés aux Etats-Unis n’étaient pas faussés, si on avait les taux qui sont annoncés ( 2,5% sur l’année), la Fed n’aurait pas hésité a relever ses taux depuis plusieurs trimestres. Si elle ne les relève pas, c est qu’elle ne peut pas car il n’y a pas de croissance. La Fed vient d’ailleurs d’annoncer qu’elle abaisse ses prévisions moyen terme de croissance et d’inflation. Olivier Delamarche estime à 94 millions le nombre d’américains qui devraient travailler et qui ne travaillent pas. Selon lui, la décision de la Fed est un erreur: il n’y a rien de pire qu’une politique à taux zéro puisque cela fait choisir des mauvais actifs.

 

Vers une récession en Chine ?

Selon Olivier Delamarche, la Chine se dirige tout droit vers une récession violente, voire une dépression similaire à celles des années 30 aux Etats-Unis.

Vers une récession en Chine ?Olivier Delamarche était l’invité de BFM Business pour analyser la situation économique en Chine. Et d’après lui, la Chine va devoir faire face à une grave récession.

« La banque centrale chinoise a perdu un peu le nord, explique Olivier Delamarche. Un coup elle monte, un coup elle baisse ses taux, un coup elle monte le montant des réserves obligatoires, un coup elle les baisse. On sent bien qu’elle n’est pas à l’aise… Elle n’est pas à l’aise pourquoi ? Parce qu’elle est coincée: elle fait face à un ralentissement de croissance et à une bulle de crédit. Il faudrait faire exactement l’inverse pour l’une et pour l’autre. Aujourd’hui elle fait face depuis le début de l’année a des sorties considérables de capitaux. La banque centrale chinoise n’est pas bien car elle ne sait pas quoi faire. Sa réponse en début d’année a été de mettre 1 trillion pour relancer l’investissement et les infrastructures. Pourtant, la Chine est en surcapacité et en surinvestissement. Que font les Chinois pour maintenir la croissance ? Ils réinvestissent: c’est toujours les mêmes recettes qui ne fonctionnent pas. Malheureusement, la Chine va faire face à une récession extrêmement violente, voire à une dépression, du type des années 30 aux Etats-Unis. S’il est vrai que quand la Chine aura réglé ses problèmes, dans 5 ou 10 ans, elle tirera à nouveau la croissance mondiale car elle aura changé de modèle. Mais un changement de modèle ne se fait jamais de façon linéaire, ça se fait avec des ruptures, qui peuvent extrêmement violentes. Or, on a abusé de tout en chine: croissance, investissement, crédit, etc…, et ce pendant des années. Or il va falloir payer tout cela, et cela risque d âtre assez difficile. »

 

Stéphane Boujnah prend la direction d’ Euronext

 Stéphane Boujnah va remplacer Dominique Cerutti au poste de directeur général d’ Euronext.

Stéphane Boujnah prend la direction d' EuronextStéphane Boujnah, directeur général de Santander Global Banking and Markets pour l’Europe Continentale depuis 2014, vient d’être nommé à l’unanimité directeur général d’Euronext par le conseil de surveillance. Les actionnaires se prononceront le mois prochain quant à cette nomination.

Si les autorités boursières et le ministère des Finances des Pays-Bas approuvent cette nomination, Stéphane Boujnah remplacera Dominique Cerutti à la tête d’Euronext dès le mois de novembre. Dominique Cerutti avait annoncé son départ pour la présidence d’ Altran en avril dernier. Jos Dijsselhof assure l’intérim en attendant la prise de fonction de Stéphane Boujnah.

La nomination de Stéphane Boujnah arrive alors qu’ Euronext fait face à certaines difficultés. L’opérateur boursier avait en effet annoncé un plan de sauvegarde de l’emploi qui prévoyait 65 suppressions de postes au sein d’Euronext Technologies et Euronext Paris en avril dernier, plan qui n’avait pas été accepté par la Direccte (Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi) de la région Ile-de-France. Euronext présentera la nouvelle version de son plan de sauvegarde de l’emploi à la Direccte dans les semaines à venir.

Impact de la hausse des taux de la Fed

Que faire sur les marchés financiers avec la légère progression du CAC 40 ( +0,3% aujourd’hui) et la probable hausse des taux de la Fed ?

Impact de la hausse des taux de la FedFace aux incertitudes liées au ralentissement de l’économie chinoise ( voir Dévaluation du yuan: quels risques pour les marchés financiers ?) et la future hausse des taux de la Fed ( voir La Fed va-t-elle reporter la hausse des taux ?), mieux vaut rester prudent actuellement sur les marchés financiers.

La Fed se réunit les 16 et 17 septembre prochains: vers une hausse des taux d’intérêt ? Dans quelle mesure ?

Les déclarations des dirigeants de la Fed sont contradictoires: Rosengren veut attendre pour remonter les taux alors que Fisher dit qu’il faut monter les taux en avance malgré la faible progression des salaires et la faible inflation aux Etats-Unis. Quant à Janet Yellen, elle parle peu, ce qui laisse donc entendre que la hausse des taux prévue par la Fed ne devrait arriver qu’en décembre avec les mauvais chiffres actuels aux Etats-Unis.

Quel sera l’impact de la hausse des taux de la Fed face au ralentissement de l’économie chinoise ?

Les chiffres macroéconomiques sont mauvais partout dans le monde: , Etats-Unis, Chine, Brésil, etc… En Chine, la production industrielle et l’investissement ont augmenté moins qu’attendu au mois d’août

La chute du cours du pétrole a d’importantes conséquences sur l’économie américaine, avec de nouvelles importantes annonces de licenciements. Le pétrole de Schiste a en effet été l’un des moteurs de la légère croissance américaine avec de nombreuses créations de postes ds ce secteur. Aujourd’hui, le secteur va devoir faire face à des suppressions de postes.

Selon Olivier Delamarche, la Fed aurait dû remonter les taux beaucoup plus tôt. Mais Janet Yellen n’avait pas prévu le ralentissement de l’économie américaine et elle ne sait plus quoi faire aujourd’hui. Depuis 4 ou 5 ans, les Bourses ne suivent que les Banques Centrales. Or la Bourse est le reflet de l’économie et non pas le reflet des actes d’une banque centrale. Aujourd’hui, on est arrivé à un point très dangereux d’après Olivier Delamarche: il n’y a pas plus qu’un seul moteur aux Bourses mondiales, c’est l’action des banques centrales !

Voir la vidéo sur l’impact de la hausse des taux de la Fed

 

Evolution des tarifs bancaires en 2014

Les tarifs bancaires n’ont que peu augmenté entre 2013 et 2014 d’après le rapport annuel de l’Observatoire des tarifs bancaires.

Evolution des tarifs bancaires en 2014

L’Observatoire des tarifs bancaires vient de publier son rapport annuel qui analyse l’évolution des tarifs bancaires de 121 établissements. Et selon ce rapport, la hausse des tarifs bancaires a été limitée à 1% en 2014: les tarifs bancaires sont globalement restés stables entre 2013 et 2014.   » Les variations à la hausse ou à la baisse sont toutes inférieures à 1% voire à 0,5%. Jamais une telle stabilité n’avait été constatée d’une année sur l’autre », peut-on ainsi lire dans le rapport 2015 de l’Observatoire des tarifs bancaires.

Les prix des cartes bancaires sont également restés stables, avec une évolution comprise entre -0,1% et +0,1% sur 1 an en 2014. Toutefois, les cotisations annuelles des cartes de paiement à autorisation automatique ont augmenté de 1,8% en moyenne sur 1 an début 2015.

L’abonnement permettant de gérer ses comptes sur internet est devenu gratuit dans 13 établissements bancaires en 2015, après avoir enregistré une hausse de 0,7% en moyenne en 2014.

Mais si les tarifs de la plupart des services bancaires classiques n’ont pas augmenté de plus de 1% en 2014, les banques se rattrapent désormais avec la facturation de la gestion des comptes courants. Seulement 30 établissements proposent encore la gratuité de la gestion du compte courant en 2015, contre 38 en 2014.

Quelle stratégie face à la volatilité des marchés financiers ?

Quelle stratégie d’investissement faut-il adopter face à la volatilité des marchés financiers ?

Quelle stratégie face à la volatilité des marchés financiers ?

Avec le ralentissement de l’activité chinoise ( voir La BCE modifie les règles du QE), quelles sont les tendances sur les marchés financiers ? Sur quels placements investir ? Quelles sont les bonnes idées placements du moment sur les marchés ?

Eric Bertrand, directeur de la gestion taux et crédit chez CPR Asset Management, et Pierrick Bauchet, associé gérant et directeur général délégué d’Inocap, étaient les invités de BFM Business pour faire le point sur les tendances sur les marchés financiers en ce début de mois de septembre, et ont également livré quelques bonnes idées de placements.

Voir la vidéo Quelle stratégie face à la volatilité des marchés financiers ?