Les fonds d’investissement autorisés à contrôler les banques

fonds_investissement_banquesUne petite bombe a éclaté sans trop de bruit médiatique quand l’ OTS (Office of Thrift Supervision) a donné l’autorisation du rachat de la banque régionale du Michigan Flagstar Bancorp par le fonds d’investissement Matlin Patterson.

On est ainsi revenu sur la décision de la Fed qui refusait de voir l’industrie du private equity prendre le contrôle des établissements de crédit.

Pour l’instant, les fonds d’investissement ne pouvaient détenir que des participations minoritaires dans les banques US.. les voilà maintenant potentiellement majoritaires d’établissements financiers si ils le veulent.

Cette nouvelle donne va permettre à des monstres comme Blackstone ou Carlyle ou TPG de faire leurs emplettes dans le secteur financier d’autant plus qu’on estime entre 600 et 900 les banques américaines qui pourraient avoir des besoins urgents de capitaux sous peine d’être en dessous de la limite règlementaire.

L’aventure de TPG avec WaMu servira aussi de frein comme celle de J.C. Flowers dans Hypo Real Estate mais pourrait aussi motiver les fonds à être majoritaires très vite puisque ces 2 mauvaises opérations l’ont été en tant que position minoritaire pour les fonds.

Si les fonds utilisent leur argent dans le secteur financier, y-aura-t-il un impact sur les activités « traditionnelles » ?

Les obligations, mode de financement en vogue chez les entreprises.

emissions_obligataires

De nos jours, pour emprunter de grandes quantités d’argent, les entreprises recourent de plus en plus à des émissions d’emprunts obligataires, c’est à dire qu’elles empruntent une somme d’argent à un investisseur : l’acheteur de l’obligation (le prêteur) est détenteur d’une obligation envers l’entreprise qui est vendeur de l’obligation (l’emprunteur).
L’emprunt obligataire fonctionne de la même manière qu’un prêt classique, de telle façon que l’émetteur (l’entreprise qui emprunte) verse des intérêts tout au long de l’emprunt à l’investisseur. Puis, à l’échéance, l’entreprise rembourse son prêt à l’investisseur.
Ce mode de financement – émission d’obligations -, souvent utilisé par les gouvernements, organismes municipaux et autres collectivités locales, est désormais de plus en plus utilisé par les entreprises, pour financer leurs besoins en fonds de roulement, s’implanter sur de nouveaux marchés, etc…
Mais en cette période de crise, il apparaît que ces emprunts obligataires sont surtout utilisés pour rembourser les dettes, et relancer l’activité par l’investissement.
Exemples d’entreprises ayant recouru à des émissions d’obligations ces derniers temps : CGG Veritas, EDF, Pernod Ricard, Arcelor Mittal, …

General Motors : la faillite

gm_faillite_general_motors_defaultAujourd’hui, General Motors – l’ancien leader du marché de l’automobile – a été placé en faillite, par un juge américain, à 8h, heure locale.

General Motors va donc passer sous le contrôle de l’Etat Fédéral, malgré les multiples tentatives de son ex-PDG Rick Wagoner de l’empêcher. Mais cette faillite a depuis longtemps paru inéluctable, car les ventes d’automobiles du groupe GM n’ont cessé de diminuer, avec notamment une baisse de 45% sur l’année précédente.

GM, ironiquement rebaptisé « Governement Motors » par certains mauvais esprits, est donc placé sous le chapitre 11 de la loi Américaine sur les faillites.

La dette du GM atteint 173 milliards de dollars, pour un actif de 82 milliards selon les documents remplis par GM. C’est la troisième plus grosse faillite de l’histoire des Etats-Unis (après Lehman Brothers et Washington Mutual en 2008, et WorldCom en 2002), et la plus importante faillite d’un industriel à ce jour.

L’actionnariat de GM se répartirait ainsi :

  • 60% pour le gouvernement américain,
  • 17,5% pour le fonds géré par le syndicat de l’automobile UAW,
  • 12% pour le gouvernement canadien qui mettra 9,5 milliards de dollars au pot,
  • 10% pour les créanciers obligataires (qui pourront monter à 25% en exerçant des warrants).

Les actionnaires historiques de GM disparaissent de la circulation.

Le chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites

chapitre-11_failliteLe chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites permet à une entreprise en difficultés financières de continuer à fonctionner normalement, tout en lui laissant le temps de chercher un accord avec ses créanciers.

La mise sous chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites peut être demandée soit par une entreprise en difficultés, soit par un de ses créanciers.

Le chapitre 11 permet au débiteur :

  • de rester en possession de tous ses actifs,
  • de s’opposer aux demandes de ses créanciers,
  • de repousser les échéances de ses paiements
  • de réduire unilatéralement le montant de sa dette

Le juge des faillites est informé régulièrement et de façon détaillée du déroulement des transactions avec les créanciers.

Si les transactions se passent bien, l’entreprise obtient du juge et des créanciers un plan de réorganisation dans un délai pouvant aller jusqu’à plusieurs mois.

Plusieurs grosses entreprises américaines ont demandé cette protection, ces dernières années, comme les compagnies aérienne United Airlines, US Airways, Delta Air Lines et Northwest, le courtier en énergie Enron, le groupe de télécommunications WorldCom, le groupe de distribution Kmart ou encore l’équipementier automobile Delphi ou la banque Lehman.

L’épée de Damoclès est au-dessus de General Motors

gm_faillite_general_motors_defaultAvec le refus par la plupart des créanciers de GM de convertir leurs obligations en actions (seulement 10% des dettes s’élevant à 27 Mds$ seraient ainsi comblées alors que la direction en espérait 90%), le dépôt de bilan de General Motors semble désormais inéluctable.

Ce qui pousse les détenteurs d’obligations à refuser ce plan est qu’ils devraient renoncer à leurs 27Mds$, en échange de seulement 10% de la société post-restructuration, l’Etat et les syndicats (en particulier UAW « United Auto Workers ») s’attribuant le reste des parts de GM.

Le problème pour GM est que cette restructuration est une condition nécessaire afin d’éviter le placement sous le Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites dont l’ultimatum a été fixé par Washington au 1er juin, date butoir à laquelle GM devra prouver qu’elle peut compter sur un second souffle.

Pour espérer une autre issue, les investisseurs espèrent une baisse de participation de UAW dans le groupe, pour offrir plus de contreparties aux créanciers. De plus, le Trésor Américain essaiera jusqu’à la dernière minute de convaincre ces créanciers qu’une faillite serait moins bénéfique pour eux qu’un tel plan de restructuration.

Journée « Bien comprendre pour mieux trader » de IG Markets

ig_marketsLa journée « Bien comprendre pour mieux trader » organisée par IG Markets s’est tenue le 15 mai à Paris.

Passer à l’acte avec l’Analyse Technique
Jean Charles GAND– Président de l’AFATE et Analyste technique chez SGAM
Vincent GANNE– Analyste technique IG Markets

Jean Charles Gand a parlé des différents outils de l’analyse technique, les graphiques et les prévisions des tendances par les figures remarquables et/ou outils mathématiques. Il a conseillé de s’instruire sur le sujet (plusieurs ouvrages disponibles sur l’analyse technique), mais a cependant insisté sur le fait que l’analyse technique est loin d’être une science exacte, et que le facteur psychologique ainsi que l’intuition sont primordiaux.

Le service d’avenir : les Options « Rebond »
Estelle HirtzIG Markets

IG Markets a créé le service « options-rebond » pour permettre de profiter de la volatilité des marchés. Son avantage est de rester active même lorsque le plafond prédéfini a été touché, en empêchant l’exécution de position à un cours moins favorable que celui qu’on a défini. Elle peut donc encore engendrer des gains si le cours revient à un niveau favorable dans la journée.

Bénéficier des avantages de l’effet de levier sur le marché du Forex
Laurent Lavaud – Opérateur de marché ALM – LaSer Cofinoga

Le marché du Forex, plus grand marché du monde après le marché des taux, possède de nombreux avantages : frais quasi-inexistants, marché hyper-liquide et ouvert 24h/24, et avec un effet de levier permettant d’investir jusqu’à 400 fois le capital. Le marché du Forex demande en revanche de respecter quelques principes : avoir un money-management performant, respecter les signaux, couvrir ses positions ouvertes par des stop-loss… Laurent Lavaud a également mis en garde de ne jamais écouter les conseils (journaux, amis, etc..), de se faire sa propre opinion et de constamment se remettre en question.

Gestion du risque et Money-management : établir une stratégie
Guillaume Rozan – Directeur des marchés – Bourse Direct
Giovanni Filippo – Responsable services infos d’experts – Bourse Direct

Parmi les principaux conseils donnés par les responsables de BourseDirect pour être efficace sur le marché des actions : ne pas investir plus de 10% du portefeuille sur une même valeur, se fixer des limites de gains et de pertes, et mettre ses émotions de côté ( « Quand vous voyez un billet de 200€ par terre dans la rue, baissez-vous pour le ramasser »).

Table Ronde : Les perspectives d’avenir
Nicolas Bouzou – Fondateur et économiste d’Astérès
Mathilde Lemoine – Stratégiste HSBC
Julien Nebenzahl – Responsable CFTE – AFATE
Charles Dautersme – Stratégiste Action- AXA IM
Jean-Bernard Guyon – Spécialiste des matières premières – Global Gestion
Animée par Yves De Kerdrel – Journaliste JDF

Au cours de cette table-ronde, les différents spécialistes se sont entretenus sur les différents marchés (matières-premières, change, actions …) et ont convenu, selon les différents graphiques au cours de ces derniers mois, que les perspectives étaient différentes selon les pays (ils prévoient une reprise plus rapide et plus forte chez les BRICK (Brésil, Russie, Inde, Chine, Corée-du-sud). La reprise globale est prévue par ces mêmes spécialistes aux environs de l’automne 2010, et considèrent que les marchés sont actuellement dans un point-bas. C’est pour cela qu’ils conseillent d’investir maintenant pour gagner à long terme.

Les « stress-tests » s’exportent vers l’Europe

stress_test_europeQuelques jours après la publication de résultats des « stress-test » aux Etats-Unis, il se dit que l’Union Européenne prépare des mesures comparables pour son système bancaire.

Connaître la capacité des banques européennes à résister à une éventuelle détérioration de la conjoncture actuelle paraît crucial, étant donné que les banques ont un rôle de plus grande importance dans le financement de l’économie que ce que l’on observe aux Etats-Unis.

La seule grande différence avec les stress-tests pratiqués par les américains sera que ceux-ci permettront de mesurer la résistance du système bancaire de toute l’Union Européenne, plutôt que de pratiquer des tests individuellement sur chaque établissement, chaque pays.

Cette mesure d’envergure, voulue par le FMI et les ministres des finances de l’Union, suivra les directives et la méthodologie établie par le CESB.

Ce qu’on ne sait pas encore, c’est si les résultats, devant arriver courant septembre 2009, seront publiés, comme ce fut le cas chez l’Oncle Sam.

La fiabilité des stress-tests est contestée

contestation_stress_testQuelques jours après la publication des résultats des stress-tests – tests de solidité économique en cas de crise, des 19 plus importantes banques américaines, quelques doutes subsistent quant à la confiance que l’on peut faire en ces chiffres.

Deux éléments amènent à penser que ces résultats auraient pu être involontairement et volontairement faussés par la réserve fédérale.

Premièrement, les critères et outils de mesure retenus par la réserve fédérale pour déterminer le besoin en fonds propres des banques sont contestés par des économistes.

Deuxièmement, les banques les plus concernées par cette mesure auraient pratiqué de fortes pressions sur le gouvernement, et du lobbying, pour secrètement faire réduire les montants initialement déterminés par les régulateurs.

D’après le Wall Street Journal, le besoin d’augmentation du capital de la Bank of America s’élevait à plus de 50 milliards de dollars avant de passer finalement à 33,9 milliards, Wells Fargo aurait eu besoin de 17,3 Milliards de dollars, soit 3,6 de plus qu’annoncé. Le plus spectaculaire « changement » étant pour Citigroup, qui aurait, toujours selon le même journal, eu besoin de 35 Milliards de dollars, soit presque 7 fois plus que ce qui a été annoncé !

Malgré cela, les banques semblent d’ores et déjà avoir pris le pas de ces nouvelles mesures : Wells Fargo par exemple a déjà levé plus de la moitié de ce que le Trésor lui exigeait.

Les résultats des « stress-tests » rassurants malgré des prévisions économiques difficiles.

stress-tests-banques-americainesLes résultats des « stress-tests » opérés sur les 19 plus grandes banques américaines on été dévoilés jeudi soir. Ils ont mis en avant le besoin pour 10 de ces établissements de lever 75 milliards de dollars de fonds pour anticiper un éventuel aggravation de la crise dans l’avenir proche, du moins jusqu’à 2010.

Cependant, aucune de ces banques ne risque de ne plus être solvable. Parmi ces banques, les plus « touchées » sont la Bank of America, Citigroup, Wells Fargo et GMAC, l’établissement de crédit automobile.

D’une manière générale, il ressort de ces tests que les sociétés sont dans l’obligation d’améliorer la structure de leur capital, ce que certains groupes ont déjà entrepris de faire.
Ensuite, les résultats de ces « tests de résistance » montrent que les pertes des 19 banques en question pourraient s’élever à 600 milliards sur la période 2009/2010, voire même 950 milliards dans un scénario de catastrophe économique aggravée.

Cependant, l’état américain et la banque centrale se montrent confiant et rassurés en ce qui concerne ces résultats : Ben Bernanke, le patron de la Fed, déclare : « Les résultats devraient rassurer considérablement les investisseurs et l’opinion ».

Les « stress-test » : un besoin de capitaux chez les grandes banques américaines

stress-test_banques-americainesA la veille des résultats des « stress-test » (tests de résistance) menés sur 19 grandes banques américaines depuis 3 mois par l’administration Obama, des chiffres officieux apparaissent peu à peu. Il s’agissait pour le gouvernement de tester la résistance de ces banques face a d’éventuelles aggravations de la crise actuelle en 2010, et de fournir en conséquence des liquidités aux banques ayant le plus de risques d’être victimes de telles péripéties.

Le bruit court qu’en tête de cette liste, la Bank of America serait la plus concernée par ces mesures, avec des besoins estimés a quelques 34 Mds$ pour couvrir tout risque et anticiper de nouvelles dégradation de l’économie mondiale. Une dizaine d’autres banques parmi ces 19 auraient ainsi des besoin en capitaux. Cependant, de grands établissement comme JP Morgan ou Citygroup seraient relativement épargnés.
Les résultats officiels des « stress test » sont attendus dans la journée du 7 mai, avec nul doute que ceux-ci auront des effets sur l’image des banques américaines ainsi que sur leur actionnariat.