Approche pratique de la finance comportementale

Approche pratique de la finance comportementale. Les problèmes du décideur dans l’univers de la finance moderne sont les suivants: grande difficulté à manier les probabilités correctement, caractère fondamentalement joueur de la plupart des individus.

Approche pratique de la finance comportementale

Rappelons que la théorie financière classique est construite sur l’hypothèse de l’aversion pour le risque. On peut alors s’attendre à quelques surprises en observant les processus de prise de décision.

Après que la recherche se soit largement consacrée à une description plus pertinente du comportement des investisseurs et épargnants ( intervenant directement ou non sur les marchés financiers) est apparue la question suivante : si, individuellement, nous ne nous comportons pas comme prévu, cela a-t-il des conséquences sur les prix et les rentabilités des actifs financiers ?

Jusqu’alors, les irréductibles défenseurs de l’efficience des marchés tenaient un raisonnement simple ; si certains investisseurs ne sont pas suffisamment « intelligents », ils commettent des erreurs aléatoires qui vont se compenser dans le grand maëlstrom conduisant à l’équilibre des marchés. On peut donc faire comme si ces erreurs n’existaient pas. Malheureusement, de nombreux articles empiriques ont montré que ce n’était pas le cas ; les « erreurs » vont souvent dans le même sens et jouent sur les prix.
Par exemple, les investisseurs ont tendance à être excessivement optimistes en même temps, et ce d’autant plus que les rentabilités ont été élevées dans un passé proche. Ils augmentent alors la part investie en actifs risqués dans leur portefeuille, conduisant à une nouvelle augmentation des prix du fait d’une demande élevée, etc…jusqu’à ce que les fondamentaux reprennent le dessus, inversant la tendance, la baisse étant en général plus rapide que la hausse. Cherchant à profiter de cette anomalie, les fonds qualifiés de momentum cherchent à suivre ces tendances haussières, et à réduire la voilure lorsque le marché se retourne.

L’insuffisante maîtrise des probabilités et le goût pour le risque d’une portion non négligeable des investisseurs engendrent une autre anomalie, appelée « low volatility anomaly« . Alors que les modèles de gestion de portefeuille usuels « à la Markowitz » et le modèle d’équilibre des actifs financiers prévoient une relation positive entre espérance de rentabilité et variance (variabilité des cours), les analyses empiriques montrent au contraire, soit une absence de relation soit une relation inversée. Le Financial Analysts Journal a publié en 2011 une étude illustrant cette anomalie persistante sur les 40 dernières années aux Etats-Unis. Parmi les multiples explications de ce phénomène figure la préférence des investisseurs pour les rentabilités asymétriques, c’est-à-dire l’attractivité des actifs qui peuvent avoir une rentabilité très élevée, même avec une probabilité très faible…une sorte de grille de loto ! Ces titres sont surpayés et donc engendrent des rentabilités faibles…mais ces titres sont aussi très volatils. Par conséquent, la relation rentabilité/risque s’en trouve inversée. Là encore, des fonds se concentrent sur cette anomalie en construisant des portefeuilles à faible risque qui, si l’histoire se répète, doivent surperformer un indice en termes de rentabilité ajustée au risque.

Une anomalie persistante est toujours une constatation dérangeante pour un partisan de l’efficience des marchés, nourri à la théorie néo-classique. Mais il faut toujours garder à l’esprit que, parmi les acteurs du marché les plus puissants, figurent des institutions soumises, soit à des contraintes réglementaires sévères, soit à des exigences de contrôle interne fortes, soit à un benchmarking qui empêche les gérants de « dévier » unilatéralement. Par conséquent, il n’est pas si étonnant que des anomalies persistent, comme rien n’assure d’ailleurs que tenter d’exploiter ces anomalies à l’avenir sera couronné de succès !

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source: la Tribune

Petition contre les paradis fiscaux

Des militants européens ont lancé cette semaine une pétition contres les paradis fiscaux sur internet.

Petition contre les paradis fiscauxVia cette pétition contre les paradis fiscaux, ces militants européens, sous le nom de  Transparency Europe, réclament des actions contre la corruption et le secret bancaire en Suisse. Dans sa pétition contres les paradis fiscaux, Transparency Europedemande qu’une commission « vérité » soit établir pour enquêter sur le rôle de la Suisse dans la corruption et l’évasion fiscale. La Suisse est le premier centre financier offshore mondial avec 1 600 milliards d’euros d’avoirs.L’affaire Cahuzac a eu des répercutions dans toute l’ Europe. Le Luxembourg a annoncé son intention de supprimer le secret bancaire pour les particuliers ressortissants de l’Union européenne de comptes sur son sol à partir du 1er janvier 2015 ( voir Fin du secret bancaire au Luxembourg ?).

Dans le même temps, la Commission européenne a averti l’Autriche que refuser de modifier ses règles en matière de secret bancaire risquait de la placer dans une position « isolée et intenable« .

Avec sa pétition contre les paradis fiscaux, Transparency Europe appelle également à des poursuites pénales contre les responsables politiques et hauts fonctionnaires soupçonnés d’avoir placé leur argent dans des paradis fiscaux et à la création d’un fonds pour aider les informateurs anonymes.

source: reuters

Chypre vend son or

Afin de financer son sauvetage, Chypre va vendre son surplus de réserves d’or.

Chypre vend son orChypre va devoir vendre son surplus de réserves d’or, soit 400 millions d’euros, afin de financer sa participation à son plan de sauvetage.

Grâce à la hausse des impôts sur les sociétés et la taxe sur les plus-values, Chypre va également récolter 600 millions d’euros supplémentaires sous 3 ans.

Enfin, avec le démantèlement de Laiki Bank, les pertes endossées par les créanciers non prioritaires et les échanges de liquidité contre des titres Bank of Cyprus imposés aux déposants non assurés de la banque, Chypre va lever 10,6 milliards d’euros.

Chypre a actuellement besoin de 23 milliards d’euros pour son sauvetage d’ici au premier trimestre 2016. Le fonds de sauvetage européen participera à hauteur de 9 milliards d’euros au sauvetage de Chypre, alors que le FMI fournira quant à lui 1 milliard d’euros. Chypre devra donc trouver les 13 milliards d’euros restants.

Afin de trouver les financements nécessaires à son sauvetage, Chypre va vendre son or.

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source: Reuters

Nationalisation de NBG et Eurobank ?

La Grèce va probablement devoir nationaliser NBG et Eurobank.

Nationalisation de NBG et EurobankLa nationalisation de NBG et Eurobank, 2 des plus grandes banques grecques, semble de plus en probable. NBG ( National Bank) et Eurobank n’ont en effet pas réussi à trouver les capitaux nécessaires à leur rapprochement, qui a donc été suspendu.

NBG et Eurobank avaient besoin de 15,6 milliards d’euros de capitaux supplémentaires pour porter leurs fonds propres au niveau de solvabilité exigé par la banque centrale. La nationalisation semble être désormais la dernière option pour NBG et Eurobank.

Le projet de rapprochement entre NBG et Eurobank étant tombé à l’eau, les 2 banques ont perdu jusqu’à 30% en Bourse.

NBG avait acquis 84,3% d’Eurobank en février via un échange d’actions, avec la volonté d’intégrer totalement les activités de sa cible et de s’assurer la position de première banque de Grèce.

De son côté, la Troïka redoute l’émergence d’une banque de taille démesurée par rapport au poids de l’économie grecque. « Le fait qu’ils reconnaissent qu’il est peu probable que (les banques) parviennent à lever les 10% de capitaux nécessaires auprès d’investisseurs privés est négative (car) les actionnaires pourraient se retrouver actionnaires d’une banque nationalisée« , explique Maria Kanellopoulou, analyste chez Euroxx Securities.

La participation de NBG dans Eurobank pourrait être diluée par la nationalisation et ramenée à moins de 10%.

Le plan de recapitalisation des banques grecques prévoit que le Fonds hellénique de stabilité financière, une structure publique, apportera l’essentiel des capitaux dont les banques ont besoin en échange d’actions et d’obligations convertibles subordonnées (CoCos).

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source: Reuters

BNP Paribas et Crédit Agricole ont aidé à la création de sociétés offshore dans des paradis fiscaux

Selon le journal Le Monde, BNP Paribas et Crédit Agricole auraient aidé à la création de sociétés offshore dans des paradis fiscaux dans les années 1990 et 2000.

BNP Paribas Crédit Agricole sociétés offshore paradis fiscaux BNP Paribas et Crédit Agricole auraient donc aidé à la création de sociétés offshore dans des paradis fiscaux dans les années 1990 et 2000, via des filiales basées en Asie. Les informations publiées par Le Monde proviennent du consortium indépendant de journalisme d’investigation ICIJ, basé à Washington.

Selon Le Monde, BNP Paribas et Crédit Agricole « ont supervisé la création de très nombreuses sociétés offshore pour des clients recherchant la confidentialité et une fiscalité plus faible, dans les îles Vierges britanniques, dans les îles Samoa ou à Singapour, à la fin des années 1990 et tout au long des années 2000″.

BNP Paribas aurait ainsi aidé à la création de nombreuses sociétés offshore ( Le Monde en relève 56), mises en place « à partir de ses filiales à Jersey et en Asie (Singapour, Hong Kong et Taïwan), aux îles Vierges britanniques, aux Samoa, aux Seychelles, à Hong Kong et à Singapour« .

Crédit Agricole aurait quant à lui créé, jusqu’à la fin des années 2000, 36 sociétés offshore via sa filiale suisse, Crédit agricole Suisse SA, par l’intermédiaire de ses implantations en Asie (Hong-Kong et Singapour).

La banque BNP Paribas estime qu’elle a respecté les « lois et règlements en vigueur en France, en Europe et dans le monde« . BNP Paribas rappelle d’ailleurs que les documents sur lesquels s’appuient Le Monde sont anciens.

source: le Monde

Dexia fait appel dans l’ affaire des prêts toxiques de la Seine-Saint-Denis

Dexia vient de faire appel dans l’ affaire des prêts toxiques de la Seine-Saint-Denis.

Dexia fait appel dans l' affaire des prêts toxiques de la Seine-Saint-DenisLe Conseil général de la Seine-Saint-Denis avait récemment obtenu du Tribunal de grande instance de Nanterre une modification des taux d’intérêts pour les 3 prêts contractés auprès de Dexia ( voir Annulation des taux d’ intérêt usuraires des prêts toxiques de Dexia à la Seine-Saint-Denis).

Si la décision du Tribunal est appliquée, Dexia devrait donc rétroactivement consentir le taux d’intérêt légal au conseil général de Seine-Saint-Denis ( 0,71 % en 2013, alors que les taux en vigueur dans les 3 contrats étaient de 5 à 9 % cette année).

Dexia a décidé de faire appel de la décision du Tribunal de grande instance de Nanterre. Selon Dexia, les contrats de prêt « étaient parfaitement réguliers et conformes à la réglementation » et « le département était compétent » pour les conclure. Le tribunal avait reconnu que Dexia n’avait en aucune manière manqué à son devoir d’information et de conseil vis-à-vis du département. Le département de la Seine-Saint-Denis a été débouté de l’ensemble de ses demandes d’annulation des trois contrats de prêt contestés et de toutes ses prétentions à des dommages et intérêts.

L’appel étant suspensif, le taux contractuel sur ces prêts continue à s’appliquer le temps de la procédure.

Mais le contentieux entre Dexia et la Seine-Saint-Denis fait des petits. Le Conseil général du Rhône a en effet voté, la semaine dernière, l’assignation de Dexia Crédit Local pour 5 emprunts d’un montant de près de 355 millions d’euros, tandis que la ville de Saint-Etienne a engagé une procédure contentieuse contre Dexia.

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source: les Echos

Plafonnement des bonus bancaires

L’ ABE va procéder à 2 consultations dans les mois à venir avant de rendre son avis concernant l’extension de l’application du plafonnement des bonus bancaires.

Plafonnement des bonus bancairesLe plafonnement des bonus bancaires, décidé par l’ UE  la semaine dernière, entrera en application en 2014. Le montant des bonus bancaires pourra atteindre le double du salaire, avec l’accord des actionnaires.

L’ABE ( Autorité bancaire européenne) va mener une 1ère consultation pour définir la notion de « prise de risque », qui servira à déterminer à qui s’applique le plafonnement des bonus bancaires.

L’ABE mènera ensuite une 2ème consultation pour adresser aux régulateurs nationaux une feuille de route consacrée à la manière d’aborder les bonus bancaires versés autrement qu’en numéraire, en obligations et en options sur actions par exemple.

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Panorama de la gestion des risques dans une salle des marchés

source: Reuters

Allègement des contrôles sur les capitaux-source à Chypre

Chypre va annoncer un allègement des contrôles sur capitaux source.

Allègement des contrôles sur les capitaux-source à ChypreChypre devrait en effet alléger les contrôles sur les mouvements de capitaux en portant de 5 000 à 25 000 euros le plafond en dessous duquel les opérations ne nécessitent pas l’accord des autorités monétaires.

Chypre a également décidé, en accord avec les bailleurs de fonds internationaux du pays, de débloquer un quart des actifs gelés de fait sur les comptes de Bank of Cyprus dont le solde dépasse 100 000 euros.

source: Reuters

Vers de nouveaux contrats Assurance-vie ?

Les députés Karine Berger et Dominique Lefebvre ont remis leur rapport sur l’épargne financière. Ce rapport comporte un volet sur l’ assurance-vie.

Contrats assurance-vie euro-croissanceL’assurance vie capte 40% du total de l’encours de l’ épargne. Le rapport préconise de créer un nouveau type de contrat assurance-vie baptisé contrats assurance-vie euro-croissance. Ce nouveau contrat assurance-vie allie des investissements en actions et en obligations, mais bénéficiant d’une garantie du capital, à terme.

Cela permettrait d’offrir un meilleur rendement aux épargnants et, pour les assureurs, d’allouer les actifs de façon plus dynamique. La transformation de contrats assurance-vie en euros vers ce type de support dégagerait environ 20 milliards d’euros « susceptibles d’être investis en actions« .

Afin d’inciter les plus gros épargnants à franchir le pas, la fiscalité applicable aux contrats assurance-vie en euros ne serait maintenue que jusqu’à un seuil de 500 000 euros d’encours. Elle serait maintenue au-delà à condition d’investir en unités de compte (UC) ou sur ce nouveau produit et sur des durées plus longues. L’orientation « des flux futurs » habituellement placés sur les contrats assurance-vie en euros « pourrait atteindre 50 milliards d’euros en l’espace de quatre ou cinq ans« , selon le rapport des députés.

Seuls les contrats assurance-vie euro-croissance et UC offrant un compartiment dédié aux ETI et aux PME ouvrirait droit au maintien de l’avantage au-delà de 500 000 euros d’encours.

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La fiscalité et l’ organisation du patrimoine en Assurance Vie

source: les Echos

Le Qatar rachète le Printemps

Le Qatar sera bientôt propriétaire de 100% du capital du Printemps.

Le Qatar rachète le PrintempsLe Qatar va en effet racheter les participations de Borletti et du fonds Rreef, filiale de la Deutsche Bank, dans le capital du Printemps, pour ainsi détenir 100% du capital du Printemps.

Divine Investments SA (Disa), société de droit luxembourgeois regroupant des investisseurs du Qatar, va racheter le capital de Borletti Group, qui détient 30% du Printemps, pour ensuite racheter la participation du fonds Rreef dans la holding contrôlant le Printemps, et ainsi détenir 100% du capital du Printemps. Le fonds Rreef détenait jusqu’ici 70% du capital du Printemps.

Le groupe Printemps a enregistré 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2012, emploie plus de 3 000 personnes et compte 16 grands magasins.

Le président du Printemps et l’équipe dirigeante seront maintenus, et les emplois préservés.

Le rachat du Printemps par le Qatar devrait être conclu avant l’été.

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Obligations convertibles en actions : fondamentaux et pratiques

source: Reuters