La crise financière de 2008 pour les nuls

Vous n’avez encore rien compris à la crise des subprimes ? Les causes de la crise financière de 2008 restent un mystère ? Alors le film « The Big Short: le casse du siècle » est fait pour vous !

la crise des subprimes pour les nuls« The Big Short : Le Casse du siècle » est un film américain réalisé par Adam McKay, avec Brad Pitt, Christian Bale et Ryan Gosling. Ce documentaire/fiction revient sur la crise des subprimes et l’éclatement de la bulle immobilière aux Etats-Unis en suivant le parcours de plusieurs traders et gérants de hedge funds qui ont anticipé la crise financière et ont donc décidé de miser contre les banques.

Ce film reste avant tout didactique et est traité sur le ton de l’humour. La plupart des concepts financiers tels que la titrisation, les CDO, CDS ( Credit default swaps) et autres abs ( asset backed securities) y sont expliqués de manière ludique pour faciliter la compréhension du profane tout en faisant sourire les habitués des salles de marchés. Le film revient également sur le rôle des agences de notation dans la crise de 2008 ainsi que sur la faillite de Lehman Brothers.

The Big Short: le casse du siècle est sorti dans les salles le 23 décembre 2015, et si vous ne l’avez pas encore vu, il est temps de vous rendre dans votre cinéma le plus proche. Voir la bande annonce de The Big Short

Quelles tendances sur les marchés actions en juin ?

Quelles sont les tendances sur les marchés financiers et notamment sur le marché actions en juin 2015 ? Quels secteurs faut-il privilégier pour investir ?

tendances sur les marchés actions en juinLe PIB des Etats-Unis au 1er trimestre a été évalué en 2ème estimation à -0,7%, après une première estimation à +0,2%. La consommation des ménages aux Etats-Unis a quant à elle augmenté de 1,8% au 1er trimestre. Les exportations américaines ont baissé de 7,6% au 1er trimestre, alors que l’estimation initiale était de -7,2%. Les importations américaines ont enregistré une hausse de 5,6%. Le stock des entreprises américaines a finalement été estimé à 95 milliards de dollars au 1er trimestre, après une première estimation qui atteignait 110,3 milliards. Mais le ralentissement de l’économie américaine était attendu ( voir Le ralentissement de l’ économie américaine va-t-il durer ?) et n’a finalement eu que peu d’influence sur les marchés financiers. Malgré tout, certains économistes attendent toujours un rebond de la croissance américaine à 2 voire 3% dans les trimestres à venir.

Concernant les marchés européens, le mois de mai a été en dents de scie, avec un point bas touché le 7 mai puis une remontée jusqu’à cette semaine. On a constaté des prises de bénéfices importantes sur les marchés européens, et notamment sur le marché français. Le mois de mai a également été marqué par la hausse des taux, par de la volatilité qui revient sur les marchés financiers, ainsi que par l’enlisement du dossier grec.

Pourquoi les banques centrales et les dirigeants européens n’arrivent-ils pas à prendre de décisions dans ce dossier ? Les banques ont-elles émis trop de CDS, qu’elles ne seraient pas capables d’assumer en cas de défaut de paiement de la Grèce ? La directrice du FMI Christine Lagarde a évoqué une possible sortie de la Grèce de la zone euro: « le résultat final, c’est que la sortie de la Grèce n’aura pas lieu. Cela n’exclut pas que puissent se produire plusieurs évènements qui ne seraient pas agréables ». Athènes doit rembourser en juin un total de 1,6 milliards d’euros au FMI, avec un versement le 5 juin ( voir Vers un défaut de paiement de la Grèce). Yanis Varoufakis, ministre grec des Finances, a déclaré jeudi 29 mai:  » Aux termes de l’accord du 20 février entre Athènes et ses créanciers, le plan d’aide au pays s’est prolongé jusqu’au 30 juin, donc c’est d’ici cette date qu’il faut arriver à un accord ». Pourtant, les espoirs d’un accord entre la Grèce et ses créanciers ont été modérés par plusieurs responsables européens…

Malgré ce contexte tendu, l’environnement sur les marchés financiers européens reste très favorable, avec les taux qui restent bas malgré leur légère remontée ( voir La hausse des taux et l’ avenir de la dette grecque) et avec la banque centrale qui reste très accommodante en zone euro.

Comment positionner les portefeuilles ? Comment investir sur le marché actions ? Quelles sont les tendances sur les marchés actions européens ?

D’après Aymeric Diday, directeur de la gestion sous mandat chez SPGP, il faut profiter des périodes un peu volatiles, avant l’été, pour continuer à investir et augmenter ses parts d’actions dans les portefeuilles, notamment en actions européennes. La BCE est à la manoeuvre et est là pour assurer plus que nécessaire de liquidités sur les marchés financiers européens. Il faut également diminuer sa part d ‘obligataire pour investir sur les actions européennes.

Quels secteurs privilégier sur les marchés actions européens ?

Selon Aymeric Diday, il faut avant tout investir dans les secteurs porteurs sur 3 à 6 mois, voire dans les secteurs porteurs dans les années à venir et encore sous-valorisés, comme le secteur bancaire par exemple. Il faut également privilégier dans son portefeuille d’actions les secteurs liés a la croissance, comme l’automobile. L’action Renault a enregistré une hausse de 37,99% sur 1 an, pour atteindre 95,74 euros au 29 mai, alors que l’action Peugeot a enregistré une hausse de 86,41% sur 1 an, à 19,21 euros le 29 mai. L’action Valeo a quant à elle augmenté de 51,62% sur 1 an, à 148,10 euros au 29 mai. Dans tous les cas, laissez tomber le marché obligataire et privilégiez les marchés actions européens.

Bercy recule sur la taxe Tobin

Les ministres des finances européens n’ont toujours pas réussi à tomber d’accord sur les modalités d’application de la future taxe sur les transactions financières (TTF), dite taxe Tobin.

Bercy recule sur la taxe TobinAlors que la France était à l’origine du projet de taxe sur les transactions financières, avec l’Allemagne, elle freine désormais les négociations avec les autres pays européens concernant les contours de cette taxe. 11 pays européens sont déjà tombés d’accord, dont la Belgique, l’Italie, l’Autriche et l’Espagne. La France a quant à elle changé son fusil d’épaule et souhaite désormais limiter les produits financiers concernés par la taxe Tobin.

Le ministre des Finances Michel Sapin avait en effet déclaré en novembre dernier qu’il souhaite que la taxation sur les produits dérivés soit limitée aux CDS, qui ne représentent que 3% des produits dérivés à travers le monde. Alors que l’Allemagne et l’Autriche souhaiteraient étendre le champ d’application de la taxe sur les transactions financières, la France plaide aujourd’hui pour une taxe Tobin au rabais afin de protéger le secteur financier français.

Les pays européens n’ont toujours trouvé d’accord sur le lieu de taxation ( le lieu d’émission des titres ou celui où a lieu la transaction) et sur l’affectation du produit de la taxe. Il est donc désormais peu probable que le calendrier initial, qui tablait sur l’adoption de la taxe Tobin dès 2016, soit respecté.

source: latribune.fr

La taxe Tobin touchera les actions et les CDS non compensés

D’après Michel Sapin, la taxe sur transactions financières, ou taxe Tobin, ne devrait concerner que les actions et les CDS non compensés.

La taxe Tobin touchera les actions et les CDS non compensésEn effet, selon Michel Sapin, la taxe Tobin restera limitée en Europe et ne concernera dans un premier temps que les actions et les CDS ne passant pas par une chambre de compensation.

La taxation des actions et des CDS non compensés est une proposition de la France, alors que Berlin souhaiterait que l’assiette de la taxe soit élargie: « Ce sont les produits dérivés généralement spéculatifs et dangereux, qui ne sont pas utilisés pour de la couverture de risque. Ils peuvent même accroître le risque systémique », explique-t-on à Bercy à propos des CDS non compensés.

La France ne veut pas d’une taxe Tobin qui ne concernerait que les dérivés actions, domaine dans lequel ses banques sont en pointe. « Nous voulions à la base qu’il y ait tous les dérivés, mais ce n’est pas possible compte tenu des divergences. D’où cette proposition de compromis. Nous voulons avancer et ce n’est qu’une première étape », explique un membre de l’équipe de Michel Sapin.

Au niveau mondial, les dérivés OTC ( de gré à gré) totalisent 710.182 milliards de dollars. Les dérivés de taux sont majoritaires (82 %), tandis que les CDS représentent à peine 3 % du total. D’après Bercy, près de 75% des CDS ne passent pas par des chambres de compensation, garantes de la bonne exécution des transactions.

La Commission européenne estimait début 2013 que la taxe Tobin pouvait rapporter 34 milliards d’euros pour les 11 Etats-membres. Si la taxe sur les transactions financières ne s’applique qu’aux actions et aux CDS non compensés, elle rapportera évidemment bien moins que prévu. Combien ? Bercy n’a pas encore chiffré le produit de la taxe Tobin.

« Le principe de base est de mettre un frein efficace aux transactions dangereuses pour l’économie réelle. Les considérations de rendement sont secondaires. Penser que nous pouvons engranger des dizaines de milliards d’euros sans que les transactions ne migrent vers (d’autres) cieux est un fantasme dangereux ou un rêve futile », estime Michel Sapin.

source: lesechos.fr

Impact des émissions de covered bonds sur le risque de défaut

L’émission de covered bonds par les banques apparaît  justifiée car leurs actifs sont risqués tout en permettant de limiter l’augmentation du risque de défaut par rapport à une émission de dette non garantie plus coûteuse.

Impact des émissions de covered bonds sur le risque de défautDans leur modèle de choix d’une dette optimale, Attaoui et Poncet (2013) montrent que les entreprises relativement endettées devraient augmenter leur dette senior compte tenu du caractère risqué de leurs actifs. Cependant, on peut s’interroger sur l’impact de la clause de priorité des covered bonds sur les porteurs de dette senior non garantie.

En effet, en cas de défaut, ces derniers seront remboursés après les porteurs de
covered bonds avec des actifs de moindre qualité. Aussi, nous pouvons poser la question de l’impact des émissions de covered bonds sur le risque de défaut supporté par les porteurs de dette non garantie.

Toutefois, en matière de défaut, Gryglewicz (2011) souligne la nécessité de considérer non seulement le risque de défaut mais également le risque de liquidité quand l’entreprise a un accès restreint à un financement externe. La relation entre ces deux risques est liée à l’incertitude sur les chocs de liquidité à court terme qui affectent à long terme la solvabilité.

Pour se prémunir contre des chocs de liquidité négatifs, les entreprises endettées détiennent une réserve de cash pour payer des coupons élevés. Cependant, considérée par Lins, Servaes et Tufano (2010) comme une assurance contre le risque de de faillite ( strategic cash), cette réserve de cash est coûteuse et doit donc être minimisée dans le cadre du choix de la structure financière.

L’introduction de la liquidité modifie le cadre de la théorie du compromis (Myers, 1984). Dès lors, peut on considérer, qu’en réduisant le risque de défaut, cette réserve de cash neutralise l’impact de l’émission de covered bonds sur les porteurs de la dette non garantie ?

Selon Attaoui et Poncet (2013), les spreads de crédit des obligations juniors et seniors tendent à augmenter avec le niveau d’endettement. Sur la base de ces résultats, on pourrait s’attendre à ce que l’émission de covered bonds augmente les spreads de crédit des instruments de dette, notamment senior non garantie. Cependant, les résultats d’Eom, Helwege et Huang (2004) soulignent que la prise en compte du critère de liquidité conduit à un niveau d’endettement optimal limitant le risque de défaut. Cela expliquerait la dispersion excessive des spreads de crédit estimés par les modèles excluant ce paramètre (Leland, 1994).

Afin de mesurer l’impact sur le risque de défaut des obligations non garanties, nous utilisons les primes des CDS. Les CDS sont des accords financiers où l’acheteur de CDS verse périodiquement une prime au vendeur de CDS qui s’engage à compenser les pertes en cas de défaut d’un titre de dette ( voir CDS : outils du transfert et de la gestion des risques de crédit).

Deux effets s’opposent. D’une part, la multiplication des émissions de covered bonds peut entraîner une augmentation du risque de défaut de la dette senior. D’autre part, la nécessité de détenir des actifs liquides, qui motive les émissions de covered bonds, tend à diminuer les spreads de crédit.

Source: http://hal.archives-ouvertes.fr

Pour plus d’informations sur les covereds bonds, voir aussi notre formation Les Covered Bonds: principe et utilisation

Pratiques anticoncurrentielles sur les CDS

La Commission européenne accuse certaines banques de pratiques anticoncurrentielles sur les CDS.

Pratiques anticoncurrentielles sur les CDSSelon la Commission européenne, 13 banques ( Bank of America-Merrill Lynch, Barclays, Bear Stearns, BNP Paribas, Citigroup, Morgan Stanley, Credit Suisse, Deutsche Bank, Goldman Sachs, HSBC, JP Morgan, RBS et UBS), l’agence Markit, ainsi que l’ ISDA ( International Swaps and Derivatives Association) enfreignent les règles de la concurrence sur les CDS et le marché des dérivés de crédit ( voir CDS : outils du transfert et de la gestion des risques de crédit).

La Commission européenne a mené une enquête pendant 2 ans sur ces pratiques anticoncurrentielles sur les CDS. La Commission européenne estime désormais que « les banques ont agi de manière collective pour exclure des plateformes de négociation du marché parce qu’elles craignaient que ces plateformes aient un impact négatif sur leur chiffre d’affaires en opérant en tant qu’intermédiaires sur le marché de gré à gré« .

Certaines des banques concernées par ces soupçons de pratiques anticoncurrentielles sur les CDS sont également concernées par les enquêtes sur la manipulation des taux du Libor et de l’ Euribor ( voir Obligation de participation à l’ Euribor pour les banques européennes ?).

source: les Echos

Doublement de la taxe sur les transactions financières

Le Sénat a voté le doublement de la taxe sur les transactions financières, à 0,2%, dans le cadre du budget rectificatif 2012.

Doublement de la taxe sur les transactions financièresLe Sénat a donc décidé de doubler la taxe sur les transactions financières pour faire passer son taux à 0,2%.

Le Sénat a également voté un amendement incluant « les transactions opérées sur les certificats représentatifs d’action » afin de « limiter le risque d’évitement de la taxe« , ainsi qu’un amendement précisant que le redevable de la taxe est « le prestataire le plus proche » de « l’émission initiale de l’ordre d’achat« .

Le doublement du taux de la taxe sur les transactions financières rapportera 1,6 milliard d’euros supplémentaire par an dans les caisses de l’ Etat.

Le mécanisme de la taxe sur les transactions financières prévoit une taxe sur les échanges d’actions des sociétés dont la capitalisation boursière dépasse un milliard d’euros et dont le siège social est en France. La taxe sur les transactions financières doit entrer en vigueur au 1er août 2012, avec un taux de 0,2%.

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CDS : outils du transfert et de la gestion des risques de crédit

Plateformes de trading électronique

source: les Echos

Chute du titre JP Morgan

Le titre JP Morgan a chuté de plus de 9 % à la Bourse de New-York.

Pertes de JP MorganLes conséquences des mauvaises nouvelles concernant JP Morgan, et la perte de 2 milliards de dollars par JP Morgan Chase, ne se sont pas fait attendre. En effet, à l’ouverture de Wall Street, le titre JP Morgan a chuté de plus de 9%.

La chute du titre JP Morgan va ébranler la confiance dans les actions bancaires.

Comment expliquer les 2 milliards de pertes de JP Morgan ?

Bruno Michel Iksil, trader français basé à Londres, est à l’origine d’un pari risqué lié à des produits dérivés sur de la dette corporate. Ce trader français vendait des CDS en pariant massivement sur l’amélioration de leur crédit, à tel point que des fonds spéculatifs ont pris des paris contraires au sien et le marché s’est retourné contre lui. Le trader français aurait perdu 2,3 milliards de dollars.

Autre mauvaise nouvelle pour JP Morgan, ces pertes pourraient continuer à s’aggraver en raison de la volatilité des marchés, ce qui pourrait encore coûter 1 milliard de dollars supplémentaire à JP Morgan.

JP Morgan devrait cependant engranger 4 milliards de dollars bénéfices après impôts au 2ème trimestre, en tenant compte de cette perte.

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CDS : outils du transfert et de la gestion des risques de crédit

Organisation d’une banque d’investissement

Gestion des risques financiers

source: les Echos

Montant des CDS grecs

2,5 milliards de dollars seront versés pour les CDS grecs.

Banques et CDS grecsLes investisseurs qui s’étaient protégés contre une faillite de la Grèce recevront donc 2,5 milliards de dollars. Un système d’enchères organisé par l’Isda a permis de fixer précisément le montant des CDS grecs.

Ce système d’enchères de l’ Isda réunissait les vendeurs et acheteurs de CDS grecs ( voir Exposition des banques aux CDS grecs), pour déterminer le prix résiduel -ou valeur de recouvrement -des nouvelles obligations grecques remises par Athènes aux investisseurs dans le cadre de l’échange avec les créanciers privés.

Le prix résiduel est ressorti à 21,5 % de la valeur faciale. Ainsi, un détenteur de CDS sera remboursé de 78,50 dollars pour chaque titre valant 100 dollars.

Les assureurs devront ainsi payer 2,5 milliards de dollars pour les CDS grecs. Les marchés n’ont pas réagi à cette information.

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Gestion du risque souverain

Gestion du risque pays

CDS : outils du transfert et de la gestion des risques de crédit

source: les Echos

Crédit Agricole: produits dérivés au régime

Crédit Agricole a cédé 14 milliards d’euros de produits dérivés de son portefeuille au fond américain BlueMontain.

Crédit Agricole: produits dérivés au régimeCrédit Agricole SA a cédé au Hedge Fund américain BlueMontain 14 milliards d’euros d’ actifs gérés en extinction depuis 3 ans, dans la perspective des nouvelles règles de Solvency II.

Les actifs cédés par Crédit Agricole SA au fond américain consistent essentiellement en assurances de type CDS sur des entreprises individuelles et des produits dérivés « synthétiques » ( non adossés à des actifs) sur de la dette d’entreprises, acquis entre 2004 et 2007. Ces actifs arriveront à maturité dans les 6 prochaines années.

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Produits dérivés d’actions : fondamentaux et pratiques

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ALM et Solvency II : contraintes de gestion en assurance

Gestion alternatives et Hedge Funds

source: latribune.fr