Doublement du plafond du livret A

Le plafond des dépôts sur le livret A va être doublé, comme l’avait promis François Hollande.

Doublement du plafond du livret ALe gouvernement Ayrault va donc doubler le plafond du Livret A, aujourd’hui à 15 300 euros. Le plafond du livret A va ainsi passer à 30 600 euros, et servira à la construction de logements sociaux. On ne connaît pas encore la date effective du doublement du plafond du Livret A, mais on sait que le gouvernement souhaite construire 150 000 logements sociaux par an.

La ministre du logement Cécile Duflot a déclaré « L’engagement du président de la République de doubler le plafond du livret A sera mis en œuvre et permettra de dégager des ressources supplémentaires pour financer la construction de logements sociaux et intermédiaires », même si la France est « dans une situation financière tendue« .

Le livret A est plafonné depuis 1991 à 15 300 euros, actuellement au taux de rémunération de 2,25 %. L’ encours du Livret A est centralisé par la Caisse des dépôts et sert au financement de logements sociaux.

L’encours du livret A a augmenté de près de 10 milliards d’euros sur les 4 premiers mois de 2012, malgré le maintenant à 2,25 % du taux du Livret A décidé par le gouvernement Fillon. Le taux du Livret A aurait dû augmenter à 2,75 %.

L’encours du Livret A atteignait 226,6 milliards d’euros à fin avril.

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source: le Monde

Nouveaux risques dans les banques grecques

Les banques grecques font désormais face à une forte hausse des créances douteuses.

Risques dans les banques grecquesLe secteur bancaire grec est désormais touché par une importante hausse des créances douteuses.

Les provisions pour créances douteuses de National Bank, la 1ère banque grecque, ont augmenté de 47% en un an à 559 millions d’euros. National Bank accuse une perte de 537 millions d’euros au 1er trimestre.

Les provisions pour créances douteuses de Piraeus, 4ème banque grecque, ont augmenté 78% sur un an à 296 millions d’euros, avec une chute de 22% de son revenu net d’intérêts, à 236 millions d’euros. Piraeus affiche cependant un bénéfice net de 298 millions d’euros au 1er trimestre.

Avec cette explosion des créances douteuses, les banques grecques plongent encore un peu plus dans la crise.

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source: les Echos

Comment les banques gèrent-elles les risques ?

Avec la crise touchant les banques espagnoles, les risques liés au secteur bancaire sont-ils correctement évalués par les Etats ?

Banques et gestion des risquesEn 2011, l’ Autorité bancaire européenne ( EBA) avait estimé les besoins de recapitalisation de Bankia à 1,33 milliard d’euros alors que ce sont aujourd’hui 19 milliards d’euros qui sont nécessaire à la recapitalisation de Bankia ( voir Aide du FESF à l’ Espagne ?).

L’ Autorité bancaire européenne avait alors estimé que les banques espagnoles nécessitaient une recapitalisation de 26 milliards d’euros… L’ Espagne avoue aujourd’hui avoir besoin de 50 milliards d’euros pour recapitaliser son secteur bancaire, envisageant même une aide du FESF ou du FMI.

Certains Etats, aujourd’hui incapables d’évaluer correctement les bilans bancaires, se tournent désormais vers des cabinets privés pour auditer la qualité des actifs de leur secteur bancaire. C’est le cas en Espagne, où le gouvernement a fait appel aux cabinets privés BlackRock et Oliver Wyman pour évaluer les bilans bancaires.

Le conseil des superviseurs de l’ Autorité bancaire européenne se réunira les 6 et 7 juin et réclamera des réponses de l’ Espagne concernant les besoins de recapitalisation de son secteur bancaire.

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source: le Monde

Aide du FESF à l’ Espagne ?

L’ Espagne réfléchit actuellement à demander une aide du FESF pour recapitaliser son secteur bancaire en difficulté.

Aide du FESF à l' EspagneLes banques espagnoles, en pleine crise, ont besoin d’être recapitalisées à hauteur de 30 milliards d’euros, en plus des 19 milliards d’euros nécessaires à la recapitalisation de Bankia. Afin de pouvoir réinjecter des liquidités dans son secteur bancaire, l’ Espagne pourrait demander une aide du FESF, le fonds européen de stabilité financière, selon le journal El Mundo.

Madrid envisage aussi une aide du FMI pour recapitaliser les banques espagnoles. Pourtant, le gouvernement espagnol continue de déclarer publiquement ne pas envisager d’aide extérieure.

L’ Espagne doit injecter 30 milliards d’euros dans les banques CatalunyaCaixa, NovacaixaGalicia et Banco de Valencia, placées sous tutelle, alors même que Bankia, 3ème espagnole, réclame 19 milliards d’euros de fonds publics pour faire face aux 30 milliards d’euros d’actifs toxiques qui la plombent. L’ Espagne avait déjà injecté 4,5 milliards d’euros dans Bankia.

L’ Espagne doit donc désormais injecter près de 50 milliards d’euros dans son secteur bancaire en pleine crise. Avec le crise qui touche le pays, on ne voit pas comment l’ Espagne pourra recapitaliser ses banques sans l’aide du FESF ou du FMI.

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source: les Echos

Hausse du plafond de garanties publiques de Dexia

Le plafond des garanties publiques de Dexia devra être revu à la hausse par la France, la Belgique et le Luxembourg.

plafond de garanties publiques de DexiaLa France, la Belgique et le Luxembourg vont relever le plafond de garanties publiques de Dexia à 55 milliards d’euros, contre 45 milliards actuellement ( voir Nouvelle recapitalisation de Dexia).

Le plan de démantèlement de Dexia prévoyait un plafond de garanties à 90 milliards d’euros, réduit à 45 milliards d’euros par la Commission européenne.

Mais Dexia aurait déjà utilisé les 45 milliards d’euros de garanties publiques autorisées. La France, la Belgique et le Luxembourg n’ont donc pas d’autre choix que de relever le plafond des garanties publiques de Dexia, afin d’éviter une faillite de Dexia qui ferait exploser la dette des Etats garants.

La Belgique assure 60,5 % des garanties publiques de Dexia, la France 36,5 % et le Luxembourg 3 %.

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source: le Monde

Récession au Royaume-Uni

Après un dernier trimestre 2011 négatif à – 0,3 %, le Royaume-Uni est retombé en récession, avec une baisse du PIB de 0,3% au 1er trimestre 2012..

Récession au Royaume-UniLe Royaume-Uni était sorti de la récession fin 2009 après la crise financière.

La politique d’austérité de David Cameron est désormais pointée du doigt, accusée d’avoir tué la croissance au Royaume-Uni.

Christine Lagarde, présidente du FMI, a suggéré au gouvernement britannique de prendre des mesures de relance de croissance, quitte à laisser filer les dépenses.

Le gouvernement de David Cameron tablait sur une relance des exportations pour compenser les effets du plande rigueur. Une relance complètement annihilée par la crise de la zone euro ( voir Plan d’ urgence pour la Grèce).

La Banque d’Angleterre devrait procéder à de nouvelles injections de liquidités dans l’économie britannique dans les mois à venir.

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source: le monde

La France conserve son triple A chez Moody’s

L’agence de notation Moody’s maintient le triple A de la France, avec perspective négative.

La France conserve son triple A chez Moody'sLa France conserve donc sa note AAA chez Moody’s, mais reste sous surveillance dans les mois à venir.

Moody’s estime que François Hollande a montré sa détermination pour relancer l’économie en pleine crise de la zone euro.

Cependant, avec les incertitudes liées à la crise dans la zone euro, Moody’s va surveiller dans les mois à venir la politique économique du nouveau gouvernement français.

Moody’s estime que les objectifs économiques actuels de François Hollande sont similaires à ceux de Nicolas Sarkozy, d’où le maintient, pour le moment, du triple A de la France.

Mais Moody’s envisage toujours de baisser la note française à moyen terme, notamment si la France n’arrive pas à mettre en place les mesures économiques nécessaires à la réduction de la dette, ou si la crise de la zone euro s’aggrave ( voir Exposition de la France à la Grèce).

L’agence de notation Standard & Poor’s maintient de son côté la note AA+ de la France.

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source: le Monde

L’ Allemagne emprunte à taux zéro

L’ Allemagne a emprunté 4,55 milliards à taux 0 !

L' Allemagne emprunte à taux 0Avec les inquiétudes grandissantes autour de la zone euro, le Trésor allemand a émis 4,55 milliards d’obligations à 2 ans à taux 0 ! Les investisseurs préfèrent acheter des obligations allemandes avec un coupon zéro plutôt que de prêter pour espérer tirer un léger bénéfices.

L’ Allemagne a reçu une demande équivalente à 7,7 milliards d’euros pour ces obligations à taux 0, et a ainsi pu emprunter 4,55 milliards d’euros avec un rendement de 0,07%.

L’ Allemagne envoie ainsi un signe fort au président Hollande juste avant la prochaine rencontre MerkelHollande, en lui montrant qu’elle emprunte à taux 0 ! Avec les euro-obligations voulues par Hollande ( voir L’ OCDE veut des euro-obligations), l’ Allemagne pourra dire au revoir à ses taux d’emprunt aussi bas.

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source: le Figaro

 

L’ OCDE veut des euro-obligations

L’ OCDE a déclaré être favorable aux euro-obligations.

OCDE et euro-obligationsLe chef économiste de l’ OCDE Pier Carlo Padoan est favorable à la création d’ euro-obligations, ou eurobonds : « la consolidation budgétaire seule, sans autre élément de croissance, pourrait réduire à néant les chances d’union économique viable à long terme« .

L’ OCDE rejoint ainsi l’opinion de François Hollande, également pour la création d’ euro-obligations afin de relancer la croissance dans la zone euro.

Pier Carlo Padoan justifie ainsi le soutient de l’ OCDE à la création d’ euro-obligations: « Nous devons nous engager sur le chemin de l’émission des euro-obligations, et le plus tôt sera le mieux. Un ensemble de mesures à l’échelle de l’Union européenne renforcerait l’activité en Europe, directement et indirectement, en boostant la confiance et en rééquilibrant les efforts budgétaires au sein de la zone« .

L’OCDE estime que la BCE devrait suivre une politique d’assouplissement monétaire, par le biais de son programme de rachat d’obligations souveraines.

Le principal opposant aux euro-obligations reste l’ Allemagne, qui ne sera pas facile à convaincre ( voir L’ Allemagne contre les eurobonds)…

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source: le Monde

Retraits massifs dans les banques grecques

Inquiets face à l’avenir de leur économie, les grecs effectuent des retraits massifs d’argent dans leurs banques. En pleine crise, les banques grecques doivent désormais faire face à des retraits massifs de liquidités.

Retraits massifs dans les banques grecquesCe phénomène des retraits massifs dans les banques grecques avait débuté il y a 2 ans, au début de la crise de la dette grecque, et s’amplifie actuellement avec les incertitudes liées à l’avenir économique du pays ( voir Plan d’ urgence pour la Grèce).

Les banques grecques ont ainsi perdu 72 milliards d’euros de dépôts depuis le début 2010, soit environ 30 % du total de l’ époque. Les 5 plus grandes banques grecques ont enregistré pour 37 milliards d’euros de sortie de dépôts en 2011, dont 12 milliards pour EFG Eurobank et entre 8 et 9 milliards pour chacun des établissements National Bank of Greece, Piraeus et Alpha Bank.

Les grecs préfèrent désormais transférer leur argent dans des endroits jugés plus sûrs comme le Royaume-Uni, la Suisse, l’Allemagne et les pays d’Europe du Nord.

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source: lemonde.fr