La crise financière de 2008 pour les nuls

Vous n’avez encore rien compris à la crise des subprimes ? Les causes de la crise financière de 2008 restent un mystère ? Alors le film « The Big Short: le casse du siècle » est fait pour vous !

la crise des subprimes pour les nuls« The Big Short : Le Casse du siècle » est un film américain réalisé par Adam McKay, avec Brad Pitt, Christian Bale et Ryan Gosling. Ce documentaire/fiction revient sur la crise des subprimes et l’éclatement de la bulle immobilière aux Etats-Unis en suivant le parcours de plusieurs traders et gérants de hedge funds qui ont anticipé la crise financière et ont donc décidé de miser contre les banques.

Ce film reste avant tout didactique et est traité sur le ton de l’humour. La plupart des concepts financiers tels que la titrisation, les CDO, CDS ( Credit default swaps) et autres abs ( asset backed securities) y sont expliqués de manière ludique pour faciliter la compréhension du profane tout en faisant sourire les habitués des salles de marchés. Le film revient également sur le rôle des agences de notation dans la crise de 2008 ainsi que sur la faillite de Lehman Brothers.

The Big Short: le casse du siècle est sorti dans les salles le 23 décembre 2015, et si vous ne l’avez pas encore vu, il est temps de vous rendre dans votre cinéma le plus proche. Voir la bande annonce de The Big Short

Record de collecte des ETF en 2015

Les ETF ont enregistré une collecte record en 2015, avec presque 3000 milliards de dollars d’encours sous gestion.

etf encours de gestion records en 2015En effet, selon le gérant d’actifs BlackRock, les ETF ont généré 347 milliards de dollars de nouveaux flux en 2015, contre 330,7 milliards l’année dernière, dernier record de performance en date ( voir Les actifs des ETF dépassent ceux des hedge funds). Au total, les ETF représentent aujourd’hui près de 3000 milliards de dollars. iShares, filiale de BlackRock et premier fournisseur mondial d’ETF, a collecté 130 milliards de dollars en 2015.

Aux Etats-Unis, les ETF ont enregistré une collecte de 228 milliards de dollars, en forte baisse par rapport aux 246 milliards récoltés en 2014. Ce niveau record de collecte des ETF provient essentiellement des fonds japonais et européens ( voir Performances des ETF européens en août). Les nouveaux encours net sur les fonds indiciels cotés ont en effet augmenté de 62% par rapport à 2014, pour atteindre à 72,2 milliards d’euros selon Lyxor, la filiale de la Société Générale spécialisée dans les ETF.

Plus de 60% des nouveaux encours européens sont venus s’ajouter aux fonds spécialisés sur les marchés actions et plus de 50% essentiellement sur les actions européennes. Un phénomène qui a été facilité par la politique monétaire de la BCE, plutôt favorable aux actifs risqués. De plus, les investisseurs ont de plus en plus recours aux ETF pour remplacer certains produits dérivés courants dans leur gestion ( swaps, contrats à terme). Les banques répercutent à leur client le coût croissant des contraintes réglementaires pesant sur leur activité dans les dérivés, ce qui renchérit ces produits. A l’inverse, les ETF smart beta offrant une certaine flexibilité dans le traitement des indices représentent une alternative moins coûteuse. Pour remplacer des contrats à terme, certains fonds de pension n’hésitent pas à souscrire pour des centaines de millions de dollars d’ETF. Quant aux fonds indiciels cotés obligataires, ils séduisent de plus en plus d’investisseurs et ont ainsi augmenté de 22 % en 2015.

source: lesechos.fr

Les banquiers les mieux payés de la City

Selon le site Emolument.com, 1500 banquiers de la City de Londres touchent une rémunération annuelle totale supérieure à 425 000 euros.

Les banquiers les mieux payés de la CityCes 1500 banquiers de la City touchant une rémunération supérieure à 425 000 euros par an ne représentent que 3 % des effectifs du secteur bancaire londonien. Le salaire moyen d’un banquier n’a rien à voir avec ces chiffres, comme le confirme Alice Leguay, cofondatrice d’Emolument.

Les mieux payés des managing directors sont ceux qui travaillent sur les produits structurés. Ils seraient environ 60 à la City sur ce métier très spécialisé. Le salaire de base moyen de ces professionnels s’élève à 368 000 euros par an. Mais 60% de leur rémunération provient de leur bonus, qui atteint 549 000 euros en moyenne, portant leur gain total annuel à 917 000 euros.

Les traders de la City ne sont pas loin derrière, avec une rémunération totale atteignant 850 000 euros par an. Le bonus représente encore ici 60 % du salaire. Parmi les métiers les mieux payés, on retrouve le conseil en fusions et acquisitions, les professionnels spécialisés dans la levée de fonds pour les hedge funds ( voir aussi Gros coup de mou pour les hedge funds ?), les vendeurs aux investisseurs institutionnels ou encore les gestionnaires des plus gros fonds.

Un banquier travaillant sur les produits structurés touche en moyenne plus du double d’un gestionnaire de fonds. L’écart est encore plus prononcé entre les jeunes et les seniors. Un trader débutant gagne en moyenne 11 fois moins qu’un managing director dans le même métier.

Voici les banquiers les mieux payés de la City

les banquiers les mieux payés de la City

Gros coup de mou pour les hedge funds ?

Selon le Hedge Fund Research (HFR), la valeur totale des hedge funds est à son plus bas niveau enregistré depuis 2008, au plus fort de la crise financière. Gros coup de mou pour les hedge funds ? 

Gros coup de mou pour les hedge funds ?Les hedge funds ont en effet perdu 95 milliards de dollars US au 3ème trimestre 2015. Fin septembre, la valeur totale des hedge funds atteignait 2 870 milliards de dollars US, toujours d’après le Hedge Fund Research. C’est la plus forte baisse enregistrée depuis le dernier trimestre 2008, au plus fort de la crise engendrée par la faillite de Lehman Brothers.

Exemple typique de cette baisse, Fortress a récemment annoncé la fermeture de Fortress Macro, l’un de ses hedge funds orienté vers les matières premières, les dettes et le marché des devises. La valeur de ce hedge fund était passé de 8 milliards de dollars US en 2007 à 1,6 milliard récemment…

Cette baisse de la valeur des hedge funds est notamment due à la forte volatilité de derniers mois, au ralentissement économique et Chine et aux taux américains. Toutefois, sur les 3 premiers trimestre de 2015, les hedge funds ont surpassé l’indice S&P 500 de 370 points de base et le Dow Jones, de 700 points de base, soit l’écart le plus important depuis 2008, et ce malgré une baisse notable au 3ème trimestre.

Les hedge funds ont en effet pu bénéficier de nouveaux apports de fonds, notamment de 3,6 milliards de dollars US chez les fonds gérant entre 1 et 5 milliards de dollars, et de 2,4 milliards de dollars dans les fonds gérant des actifs inférieurs à 1 milliard de dollars.

Voir aussi notre formation professionnelle sur les hedge funds: Gestion alternative et hedge funds

Les actifs des ETF dépassent ceux des hedge funds

Les actifs des ETF, à 2 971 milliards de dollars fin juin, ont dépassé les actifs des hedge funds, à 2 969 milliards de dollars fin juin.

Les actifs des ETF dépassent ceux des hedge fundsC’est une première: les encours gérés par les hedge funds dans le monde ont été dépassés par les ETF. Les ETF sont des fonds cotés ayant pour objectif de répliquer les variations d’un indice, d’une matière première, etc… ( voir Les ETF, qu’ est-ce que c’est ?). Les ETF et les hedge funds représentent deux conceptions de gestion que tout oppose.

Quelles sont les différences entre les ETF et les hedge funds ?

Les ETF sont des fonds gérés de manière passive, car ils obéissent à une stratégie fixée à l’avance, qui va faire que le fonds va suivre la performance d’un indice choisi par la société de gestion (moins les frais). Cela peut être la performance de l’indice CAC40 tout simplement ou bien celle d’un indice plus complexe basé sur plusieurs actifs (actions et obligations) par exemple.

Les gérants de hedge funds peuvent quant à eux aussi bien acheter que vendre à découvert des titres en fonction de leurs anticipations et sortir totalement des indices. Les hedge funds existent depuis bien plus longtemps que les ETF, mais ces derniers ne cessent de gagner des parts de marché depuis quelques années. Ils ont davantage profité de la remontée des Bourses. Les hedge funds conservent une place relativement importante au sein des portefeuilles des investisseurs institutionnels, car ils leur apportent la décorrélation et la diversification nécessaires.

Les ETF, qu’ est-ce que c’est ?

Les ETF, c’est quoi ? Définition. Les ETF (Exchange Traded Fund), en français « fonds indiciel coté », sont des organismes de placement en valeurs mobilières indiciels cotés.

ETF, définitionLes ETF reproduisent un indice boursier, qui est soit un indice actions, un indice obligataire ou bien un indice de matières premières. La fiscalité applicable aux ETF est la même que pour les OPCVM.

Les ETF ont plusieurs avantages :

  • des frais de gestions moins élevés que des OPCVM classiques,
  • négociables à tout moment de la séance,
  • pour la plupart d’entre eux éligibles au plan d’épargne en actions (PEA).

Les ETF fonctionnent de la même manière que des actions ordinaires, se négocient aussi facilement, et reflètent très fidèlement le cours sur lequel ils sont indéxés.

Les ETF sont très répandus dans le monde, et fonctionnent sur tous les grands secteurs économiques. Ils semblent donc être un biais d’investissement très aisé d’usage et a coût modéré.

Le shadow banking a augmenté de 7 % en 1 an

D’après le Conseil de Stabilité Financière, le shadow banking a augmenté de 7% en 1 an et atteint 75 000 milliards de dollars.

Le shadow banking a augmenté de 7 % en 1 anLe FSB ( Conseil de Stabilité Financière) estime que le shadow banking pesait 75 000 milliards de dollars d’actifs fin 2013, soit 50% du système bancaire ou encore 120% du PIB des grandes économies de la planète. En 2007, avant la crise, le shadow banking atteignait 124% du PIB des grandes économies… Le shadow banking se rapproche donc désormais de son pic historique de 2007.

Le shadow banking, activités de financement menées par des hedge funds, les fonds de private equity et des trusts, a ainsi augmenté de 7% en 1 an d’après le FSB ( hors effet de change). Le Conseil de Stabilité Financière estime que le shadow banking représente 25% du total des actifs financiers.

Le shadow banking atteint 25 000 milliards de dollars dans la zone euro, soit près de 30% du total, tout comme aux Etats-Unis. Au Royaume-Uni, le poids du shadow banking s’élève à 9 300 milliards de dollars, soit 12% du total. La part de la Chine dans le shadow banking a quadruplé depuis 2007, et est passé de 1% du total à 4% du total en seulement 6 ans.

Le FSB précise cependant que les  hedge funds restent encore sous-estimés dans son évaluation. Le FSB compte affiner les données sur lesquelles il s’appuie pour sa prochaine évaluation annuelle du shadow banking.

Voir aussi la formation Gestion alternative et Hedge Funds

source: lesechos.fr

L’ AMF a délivré 263 agréments de gestion alternative en France

L’ AMF ( Autorité des marchés financiers) a annoncé avoir délivré 263 agréments, dans le cadre de la gestion alternative, aux sociétés concernées.

L' AMF a délivré 263 agréments de gestion alternative en FranceLes sociétés de gestion concernées par la gestion alternative avaient jusqu’au 22 juillet dernier pour déposer auprès de l’ AMF leur demande d’agrément. Cet agrément est indispensable et devrait permettre de diminuer les risques d’une nouvelle crise financière. L’agrément délivré par l’ AMF encadre de manière plus stricte les activités, la rémunération et les bonus des preneurs de risques dans les sociétés de gestion. Il permet également de mieux encadrer la manière dont les fonds alternatifs ( Hedge Funds) sont commercialisés.

L’ AMF a également annoncé que 40 dossiers de demande d’agrément de gestion alternative sont toujours en examen. D’après un communiqué de l’ AMF, 30 % des agréments accordés concernent des sociétés ayant décidé d’opter volontairement pour ce nouveau régime. Au total, ce sont près de la moitié des sociétés de gestion ( 613 en France) qui vont ainsi pouvoir obtenir leur agrément de l’ AMF.

Voir aussi notre formation Gestion alternatives et Hedge Funds

source: lesechos.fr

Les intérêts de la vente à découvert

Qu’est-ce que la vente à découvert ( short sale) ? Définition.

Intérêts de la vente à découvertLa vente à découvert, également appelée ( prise de) position courte, est la vente de titres que le vendeur n’a pas en sa possession et qu’il lui faut donc couvrir d’ici à la livraison.

Quels sont les intérêts de la vente à découvert ?

La vente à découvert permet :

– de tirer profit d’une baisse anticipée du cours

ou

– de protéger les bénéfices dégagés sur une position longue.

Pour plus d’informations sur la vente à découvert, voir notre formation Gestion alternatives et Hedge Funds

Organisation d’ un Hedge Fund

La façon dont sont structurés les hedge funds illustre bien les innovations qu’apportent ces fonds d’investissement au secteur de la finance.

Organisation d’ un Hedge FundDans la gestion traditionnelle ( voir Hedge Funds et gestion traditionnelle), à l’exception de l’audit externe et du dépositaire des actifs, toutes les compétences nécessaires à la gestion d’un fonds d’investissement sont intégrées au sein d’une même structure. Les gérants, les analystes, les juristes, les fiscalistes et les commerciaux sont tous des employés du même fonds de placement, qui compte parfois plusieurs centaines d’employés.

Les hedge funds délèguent au contraire une large partie de leurs activités de back-office à des partenaires extérieurs qui sont choisis pour leur expertise. Les administrateurs, les courtiers principaux ( prime brokers), les dépositaires, les juristes, etc., qui fournissent leurs services aux hedge funds, permettent ainsi à leurs gérants de se concentrer sur leur avantage comparatif : la gestion alternative.

Le promoteur du hedge fund est la personne physique ou morale qui est à l’origine de sa création et qui en contrôle les destinées, soit comme partenaire général, soit comme actionnaire majoritaire (SARL). Les autres investisseurs sont soit des partenaires limités, soit des actionnaires détenant des actions sans droit de vote. C’est bien entendu le promoteur qui reçoit la rémunération fondée sur la performance (en règle générale, la commission est de 20 % de l’appréciation annuelle du fonds). Les honoraires liés à la performance peuvent toutefois inciter un gérant à prendre des risques excessifs. C’est pourquoi la plupart des hedge funds demandent à leurs gérants d’investir une fraction significative de leur fortune dans le fonds, et ils incluent une clause spéciale définissant un niveau minimal de rendement pour que les honoraires liés à la performance soient versés. Cette clause exige de plus la compensation des pertes antérieures par rapport à ce minimum. Pour permettre aux gérants de se concentrer sur les investissements et la performance plutôt que d’être obligés de gérer des flux de capitaux entrants (souscriptions) et sortants (remboursements) comme dans les fonds traditionnels, le hedge fund peut imposer des durées minimales d’investissement, variant en général de un à trois ans, et des périodes de préavis en cas de sortie, de un à trois mois. Ces restrictions à la liquidité permettent aux gérants de disposer de la flexibilité nécessaire pour investir à long terme dans des actifs qui sont relativement peu liquides.

Comme il est relativement peu réglementé ( voir Caractéristiques des Hedge Funds), le hedge fund n’est pas obligé de fournir des informations sur ses positions et sur la taille des actifs sous gestion. Cette caractéristique a largement contribué au mystère entourant les hedge funds et à l’attrait qu’ils exercent sur les investisseurs individuels. L’intérêt que portent les investisseurs institutionnels aux hedge funds depuis la fin des années 1990 se traduit progressivement par une plus grande transparence des hedge funds, non pas tant sur le détail de leurs portefeuilles que sur les risques réellement encourus.

Le gérant est la société qui appartient au promoteur et qui est chargée de l’ensemble des décisions opérationnelles liées à l’activité du fonds. Cette société emploie le personnel nécessaire à la gestion et elle reçoit une commission de gestion sous forme d’un pourcentage fixe – autour de 2 % – des actifs sous gestion.

Les conseillers en investissement peuvent apporter une expertise externe au gérant du fonds dans le cas d’investissements très spécialisés, mais ils sont souvent utilisés pour contourner la réglementation que certains pays imposent à la domiciliation du gérant du fonds. Le gérant est alors domicilié là où la loi l’exige (en Allemagne ou en Suisse, par exemple), mais les conseillers sont domiciliés à Londres et le gérant exécute, dans ce cas, leurs recommandations.

L’administrateur du hedge fund est chargé de calculer la valeur du portefeuille du fonds pour la communiquer aux investisseurs à des dates précises prévues à l’avance. Cette tâche est beaucoup plus complexe dans un hedge fund que dans un OPCVM traditionnel.

Dans le fonds d’investissement Mainstream, tous les titres sont cotés et liquides et il suffit donc de prendre les cours de clôture à une date donnée pour avoir une photographie exacte (valeur nette d’inventaire) du portefeuille. Dans le cas d’un hedge fund, les titres détenus sont peu liquides ou même non cotés, les transactions avec les courtiers sont multiples et complexes, et la valorisation des actifs est donc beaucoup plus ardue.

Le dépositaire du hedge fund a un rôle essentiel qui est de connaître en permanence le nombre de titres en circulation et comment ces titres sont répartis entre les divers intermédiaires financiers. Tous les achats-ventes de titres se dénouent donc (réglement-livraison) chez un dépositaire central. Le dépositaire réalise pour ses clients tout ce qui ne fait pas directement référence à la décision d’investissement : la conservation des actifs du fonds, le contrôle de la régularité des décisions du fonds par rapport aux règles d’investissement qu’il a définies, le contrôle de l’application des règles de valorisation des actifs, etc.

Pour passer leurs ordres, les hedge funds, comme tout investisseur, passent par un courtier, mais les courtiers principaux (prime brokers) auxquels ils s’adressent ont un rôle qui est beaucoup plus large que la simple exécution des ordres. Les prime brokers fournissent toute une série de services financiers aux hedge funds :

– ils assurent la compensation et la conservation des titres, jouant ainsi le rôle de dépositaire;

– ils permettent aux fonds d’accéder à l’effet de levier, par des lignes de crédits, des achats sur marge et des mises en pension ;

– ils permettent aux hedge funds de pratiquer des ventes à découvert en leur prêtant les titres, ou en servant d’intermédiaires auprès de prêteurs potentiels (investisseurs institutionnels par exemple).

Le travail de courtier principal est exercé par les grandes banques internationales, et surtout par les banques américaines comme Morgan Stanley, Goldman Sachs, Merrill Lynch et Bear Stearns.

Les hedge funds sont des investisseurs « frénétiques » qui passent des multitudes d’ordres, et les commissions qu’ils engendrent sont significatives, supérieures en général à 3 % des actifs qu’ils gèrent. Les hedge funds sont donc de très bons clients des banques.

Selon une étude du Crédit Suisse, les fonds d’arbitrage ont représenté en 2006 plus de 12,5 % des revenus des banques d’investissement dans le monde. Grâce aux prime brokers, il semble donc relativement facile de créer un hedge fund à New York ou à Londres, car, en plus des services financiers, les courtiers principaux s’occupent du marketing des hedge funds.

En raison de leur statut ( voir Statuts juridiques des Hedge Funds), les hedge funds ne peuvent pas directement faire appel à l’épargne du public. Jusqu’aux années 1990, cette interdiction de faire de la publicité freinait sérieusement la capacité d’un hedge fund à trouver des capitaux. Les prime brokers permettent de résoudre ce problème en présentant les hedge funds à ceux de leurs clients qui sont des investisseurs potentiels. Ce service, appelé « capital introduction », permet aux nouveaux gérants de rencontrer des investisseurs institutionnels et des individus fortunés lors d’introduction parties somptueuses. On comprend aisément que de telles pratiques peuvent entrer en conflit avec les intérêts de clients potentiels.

source: editions-eyrolles.com

Pour plus d’informations sur les Hedge Funds, voir notre formation: Gestion alternatives et Hedge Funds