JPMorgan va utiliser la technologie Blockchain pour réduire ses coûts

Afin de réduire ses coûts, JP Morgan, première banque américaine en termes d’actifs, va utiliser la technologie Blockchain qui est derrière le bitcoin ( voir La technologie Blockchain, c’ est quoi ?).

JPMorgan se lance dans le BlockchainDepuis plusieurs mois, les banques et autres établissements financiers étudient de très près les possibilités d’application de la technologie Blockchain, qui est pour le moment utilisée pour la monnaie virtuelle bitcoin ( voir aussi Les banques se mettent au Bitcoin). Et alors que la CDC planche toujours sur le sujet ( voir La CDC réfléchit aux applications de la technologie Blockchain), la banque américaine JP Morgan vient d’annoncer son association avec Digital Asset Holdings, start-up spécialisée dans le Blockchain, pour utiliser cette technologie dans une optique de réduction des coûts.

JPMorgan et Digital Asset Holding vont ainsi lancer un projet pilote d’utilisation du Blockchain dans le but de réduire le coût et la durée des transactions. Digital Asset Holding, véritable référence du Blockchain, est dirigée par Blythe Masters, qui n’est autre que l’ancienne patronne des matières premières chez JPMorgan.

La première banque américaine étudie toujours les autres possibilités d’application du Blockchain, notamment pour les problèmes de liquidité sur son portefeuille de prêts. En étant l’une des premières banques à se lancer dans la technologie Blockchain, JPMorgan compte bien s’imposer en leader de l’industrie bancaire.

Vers une nouvelle crise financière sans précédent

D’après Patrick Artus, les banques centrales préparent le terrain de la prochaine crise financière, qui sera bien pire que la crise de 2008.

la prochaine crise financiere sera pire qu en 2008Dans son dernier livre « La folie des banques centrales », Patrick Artus critique la politique actuelle des banques centrales. Le chef économiste de Natixis estime que les banques centrales sont des pousse-au-crime et qu’elles préparent la prochaine crise financière en continuant aveuglément à faire marcher la planche à billets. Une crise financière sans précédent qui sera bien plus grave que la crise des subprimes de 2008 selon lui ( voir aussi La crise de 2008 pour les nuls). L’opinion de Patrick Artus sur les politiques des banques centrales est régulièrement partagée par Olivier Delamarche sur BFMTV ( voir Bilan du QE de la BCE).

Patrick Artus revient sur la bulle Internet à la fin des années 90, sur la crise de l’immobilier en 2007-2008, sur la crise qui a touché les pays émergents en 2013, et analyse la situation actuelle. Avec 5500 milliard d’euros de dettes souveraines à taux négatif aujourd’hui, il est légitime de se demander ce qui peut se passer, si comme le fait la Fed, les taux remontent graduellement. Pour Patrick Artus, « du moment que vous amenez les taux d’intérêt à long terme à un niveau extrêmement bas, vous êtes dans une énorme irréversibilité. »

 

Patrick Artus pointe notamment du doigt les politiques actuelles des banques centrales en matière de création monétaire. Ces politiques, sans effets sur l’économie réelle, pourraient avoir de graves conséquences à l’avenir. Il souligne toutefois les « comportements très favorables » des banques centrales lors de la crise de 2008, mais critique avant tout leur immobilise actuel.

Voir la vidéo de Patrick Artus qui prévoit une nouvelle crise financière sans précédent

 

Sous pression, le yuan toujours à la baisse

Les doutes persistent concernant l’état de l’économie chinoise, ce qui contribue à maintenir une forte pression à la baisse sur le yuan.

le yuan toujours à la baisseL’économie chinoise n’est pas au mieux ( voir aussi Récession en Chine ?). Mesuré par rapport au dollar, l’écart entre le yuan officiel et le yuan librement échangeable est reparti à la hausse. Le gouvernement chinois a déclaré la guerre aux spéculateurs, et la banque centrale chinoise agit sur tous les fronts pour freiner les sorties de capitaux.

Depuis le début de l’année, la banque centrale chinoise procède à des injections massives de yuans ( 1085 milliards, soit 155 milliards d’euros selon Natixis) auprès de ses grands établissements financiers. Ces injections massives de yuans sont près de 2,5 fois plus importantes que la banque centrale chinoise avait consacré l’année dernière à la même époque. Ces opérations de marché de court terme sont destinées à assurer que l’argent ne manque pas pendant l’une des périodes de l’année en Chine la plus propice à la consommation.

La banque centrale chinoise a décidé d’accélérer le tempo pour enrayer les sorties massives de capitaux. Des sorties de capitaux qui avaient été provoquées par les autorités chinoises, notamment en août dernier en changeant le mécanisme de fixation du yuan officiel pour mieux prendre en compte les fluctuations de marché, mais aussi au début de l’année, en baissant quatre séances de suite le cours pivot du yuan ( voir Le yuan à son plus bas niveau).

source: lesechos.fr

Les fonds de pension des Pays-Bas sous pression

Avec l’environnement actuel de taux bas et la perspective d’une nouvelle baisse généralisée des allocations vieillesse, les 300 fonds de pension néerlandais sont sous pression.

pression sur les fonds de pension aux Pays-BasLa perspective d’une nouvelle baisse généralisée des allocations vieillesse semble devenir une réalité aux Pays-Bas. Si les baisses des prestations seront peut-être évitées cette année, les chances qu’elles se produisent en 2017 sont de plus en plus importantes.

La politique actuelle de taux bas menée par la BCE affecte sérieusement les 300 fonds de pension des Pays-Bas qui servent des prestations à la majorité des retraités. L’environnement de taux bas fait fondre la valeur des actifs de ces fonds de pension, alors que leurs engagements restent tout aussi élevés. Les principaux fonds de pension auxquels sont affiliés 7 millions de personnes, ont de nouveau accusé une dégradation du taux de couverture de leurs engagements l’année dernière. Incapables d’atteindre les seuils de couverture exigés, la plupart des fonds ne disposait pas d’actifs représentant 105 % de leurs prestations fin 2015. Et avec la nouvelle baisse des taux, les taux de couverture ont encore chuté ces dernières semaines.

Les premiers stress tests pour les institutions de retraite réalisés au niveau européen par l’EIOPA, ont fait état cette semaine de la vulnérabilité intrinsèque du système néerlandais face aux a-coups macro-économiques. De plus, les fonds de pension néerlandais doivent d’abord se retourner vers leurs affiliés pour se renflouer. Les fonds de pension des Pays-Bas avaient déjà dû rogner les prestations versées à 3 millions de retraités en 2012, 2013 et 2014.

Robo advisors: le Big Data au service de la gestion de patrimoine

Les robo advisor sont des algorithmes utilisés par des sites web pour gérer les portefeuilles des épargnants de manière entièrement robotisée, sur la base de nombreux indicateurs économiques. Le Big Data au service de la gestion patrimoniale !

robo advisor: big data et gestion de patrimoineAvec le Big Data, la gestion de patrimoine est en voie d’uberisation ! Les robo advisors ont recours à des algorithmes pour bâtir des portefeuilles totalement quantitatifs à partir de données historiques sur un grand nombre d’indicateurs économiques.  Ces algorithmes traduisent en chiffres la situation économique générale et en déduisent l’allocation d’actifs optimale pour l’épargnant ayant confié son épargne au robo advisor.

Pourquoi placer son argent avec un robo advisor ?

Le but de ce portefeuille automatisé est de générer de la performance à bas coût pour l’épargnant, sur la base de statistiques. Une pratique qui a déjà conquis le marché américain, puisque Wealthfront, Betterment et Personal Capital, les 3 plus gros acteurs aux Etats-Unis, ont déjà glané plus de 5 milliards de dollars en seulement quelques années.

Forts de ce succès, les robo advisors arrivent aujourd’hui en France. La gestion de patrimoine automatisée et à bas coût est désormais proposée par les sites FundShop, Advize, Marie Quantier, et prochainement Yomoni. Ces sites offrent des outils d’évaluation de la situation économique et boursière, et des conseils pour sélectionner les fonds les plus adaptés au profil de leur client, en fonction de son aversion au risque, de sa durée prévue d’investissement, de son objectif final, etc… L’avantage des robo advisors est qu’ils ne coûtent que quelques euros par mois, et sont ainsi accessibles aux très petits portefeuilles.

Les sites français proposant de la gestion de patrimoine low-cost et automatisée mettent en avant la diversification comme moteur de performance ( géographique, secteur économique, etc…). Ils se limitent à quelques dizaines de fonds suffisamment complémentaires pour effectuer leur allocation et n’en retiennent que 7 ou 8 par client. Afin de garantir aux épargnants une totale objectivité, ces sites ne touchent aucune rétrocession de la part des fonds. Selon les moments, ils peuvent décider d’investir en ETF ou dans la gestion de conviction, contrairement aux robo advisors américains qui n’utilisent que la gestion indicielle.

Qu’ est-ce qu’ une chaîne de Ponzi ?

Qu’est-ce qu’une chaîne de Ponzi ( également appelée système de Ponzi, ou pyramide de Ponzi) ? Définition.

pyramide de ponzi definitionUne chaîne de Ponzi est un système fonctionnant sur la base de la rémunération des investissements grâce à l’argent apporté par de nouveaux investisseurs. Cette escroquerie financière fait croire aux investisseurs qu’ils bénéficieront de taux de rendement élevés pour un risque très faible. Les revenus des anciens investisseurs sont générés par l’apport de capitaux des nouveaux investisseurs. Tant qu’il y a de nouveaux investisseurs attirés par ces promesses de gros profits à faible risque, les anciens investisseurs continuent à bénéficier des rendements promis. Mais dès que le nombre de nouveaux investisseurs devient trop faible pour financer les rendements à payer aux anciens investisseurs, la pyramide de Ponzi s’écroule.

Cette escroquerie doit son nom à Charles Ponzi, un employé de bureau de Boston qui fut le premier à mettre en place cette arnaque en 1919.

Bernard Madoff, ancien président du Nasdaq, avait notamment utilisé une chaîne de Ponzi géante pour son fonds Madoff. Il avait ainsi fait perdre près de 50 milliards d’euros à ses investisseurs, avant que la pyramide ne s’écroule en décembre 2008 et qu’il ne soit arrêté.

pyramide de Ponzi

Chute du rouble face au dollar

Le rouble a chuté à son plus beau niveau historique face au dollar ce mercredi. Cette baisse du cours de la monnaie russe s’explique notamment par la chute des cours du pétrole ( voir Les cours du pétrole au plus bas depuis 2004).

Chute du roubleAvec l’effondrement des cours du pétrole et la chute du baril sous les 28 dollars sur les marchés, la Russie doit désormais faire face à une véritable crise économique. Le cours du rouble est ainsi tombé à son plus bas niveau historique face au dollar. Le dollar a en effet dépassé 80,10 roubles à la Bourse de Moscou ce mercredi. L’euro est quant à lui monté jusqu’à 87,67 roubles, son plus haut niveau depuis fin 2014.

Le pétrole représente avec le gaz plus de la moitié des revenus de l’Etat russe et sa chute intervient au moment où la Russie, également visée par des sanctions dues à la crise ukrainienne, espérait sortir de la récession qui l’a frappée en 2014. Avec un pétrole aux niveaux actuels , le PIB russe devrait continuer à se contracter cette année, et des coupes budgétaires devraient s’imposer pour le gouvernement.

Le FMI a quant lui réduit sa prévision pour la Russie et table désormais sur une baisse de 1% du PIB cette année.

source: lesechos.fr

Les fonds d’ investissement peuvent prêter aux entreprises

Les fonds d’investissement professionnels français labellisés ELTIF sont désormais autorisés à accorder des prêts aux entreprises.

fonds investissement prêts entreprisesDepuis décembre dernier, un amendement adopté par les députés autorise les fonds professionnels français labellisés ELTIF à prêter aux entreprises. Encore une fois, le monopole bancaire du crédit se voit fragilisé.

Les fonds européens d’investissement de long terme ( FEILT ou ELTIF) ont pour vocation d’investir à long terme dans des sociétés non cotées, ou cotées s’il s’agit de PME, ou encore dans des projets d’infrastructure et autres actifs non liquides. Ouverts aussi bien aux investisseurs institutionnels qu’aux particuliers ( sous certaines conditions), les fonds ELTIF doivent investir au moins 70% de leur capital dans des actifs tels que des instruments de dette (prêts ou obligations) émis par des entreprises éligibles.

Cette capacité des fonds ELTIF à prêter directement aux sociétés s’inscrit dans la volonté de la Commission européenne de relancer la croissance en Europe, notamment en favorisant la diversification des sources de financement des entreprises. En effet, les PME européennes auront besoin de 2 700 milliards à 3 100 milliards d’euros, d’ici à la fin 2020, pour financer leur croissance et rembourser leurs emprunts. Mais l’économie européenne reste dépendante à plus de 60% du crédit bancaire.

Dans un contexte de taux bas, le financement de l’économie réelle procure aux investisseurs des rendements plus attractifs, plus réguliers et moins risqués. Mais en France, le monopole bancaire en matière de crédit interdit aux fonds d’investissement d’accorder directement des prêts. Les pouvoirs publics doivent donc plancher sur des aménagements réglementaires pour permettre aux fonds d’investissement français labellisés ELTIF de consentir des prêts aux entreprises, faute de quoi ils seront absents de ce nouveau marché du financement imaginé par Bruxelles. L’AMF avait ainsi lancé le 22 octobre dernier une consultation publique sur « la possibilité, pour un fonds d’investissement, d’octroyer des prêts. »

L’Assemblée nationale a adopté en décembre dernier un amendement permettant aux fonds professionnels spécialisés (FPS), aux fonds professionnels de capital-investissement (FPCI) et aux organismes de titrisation labellisés ELTIF de consentir des prêts aux entreprises.

source: lesechos.fr

Bercy va lancer un comparateur en ligne des tarifs bancaires

Le ministère des Finances va lancer un comparateur en ligne des tarifs bancaires pour les services de base.

comparateur en ligne des tarifs bancairesMichel Sapin a en effet annoncé que le gouvernement allait lancer le 1er février prochain un comparateur des tarifs des services bancaires de base sur Internet. Ce site internet permettra de comparer gratuitement les tarifs bancaires des principaux services de base, tels que les cartes bancaires, les virements bancaires ou encore les prélèvements. Au total, les tarifs de 11 services bancaires seront passés au crible de ce comparateur en ligne. Un moyen de « faire en sorte que la concurrence s’exerce dans de bonnes conditions » selon le ministre des Finances.

Michel Sapin a d’ailleurs rencontré ce lundi les responsables des grandes banques françaises afin d’évoquer la question des frais de tenue de compte: »Je veux vérifier avec eux qu’ils ne facturent pas, d’un côté, des frais de tenue de compte et, de l’autre, toutes les opérations liées à la tenue du compte. Si on fait payer les deux, ça fait beaucoup », a ainsi expliqué Michel Sapin lors d’un entretien accordé à La Tribune. Le lancement du comparateur en ligne des tarifs bancaires du ministère des Finances est prévu pour le 1er février.

Hausse des bénéfices de JP Morgan en 2015

La banque américaine JP Morgan a annoncé une hausse de 12,4% de son bénéfice net annuel en 2015.

JP Morgan bénéfices 2015JP Morgan a en effet enregistré un bénéfice net annuel de 24,44 milliards de dollars en 2015, un montant en hausse de 12,4% par rapport à l’exercice précédent. Au 4ème trimestre, la première banque d’investissement américaine a enregistré un bénéfice net de 5,43 milliards de dollars, en hausse de 10,2%.

JP Morgan a ainsi enregistré un bénéfice net annuel par action de 6 dollars, soit plus que ce qui était attendu par les marchés qui tablaient sur un bénéfice net annuel par action à 5,91 dollars. Sur le dernier trimestre 2015, le bénéfice par action s’est élevé à 1,25 dollar.

Cette forte hausse des bénéfices de JP Morgan s’explique notamment par des mesures d’économies et par la baisse des dépenses, comme les frais de justice et les impayés. Ces économies ont notamment permis à JP Morgan d’amortir la baisse d’activité dans ses activités de courtage ( -4% au dernier trimestre, à 3,64 milliards de dollars). JP Morgan a en effet réduit ses dépenses et frais juridiques de 8% au dernier trimestre 2015, à 14,26 milliards de dollars, contre 15,46 milliards au dernier trimestre 2014. Les frais de justice de JP Morgan ne s’élevaient qu’à 99 millions de dollars au dernier trimestre 2015, contre 990 millions de dollars sur la même période en 2014. Cette forte baisse s’explique notamment par la chute des amendes infligées par les régulateurs.

Le chiffre d’affaires de JP Morgan affiche quant à lui une baisse de 1,3% en 2015, soit plus que ce qui était anticipé par les marchés, pour atteindre 96,63 milliards de dollars.