Emprunt obligataire EDF

Période de souscription : du 17 juin au 10 juillet 2009

Ou souscrire : toutes les agences bancaires

Echéance :  5 ans

Valeur unitaire (minimum de souscription) : 1 000 euros

Rémunération annuelle brute4,5 %, soit légèrement supérieure à 3% après la déduction des prélèvements fiscaux et sociaux

Risques encourus par l’investisseur :

  • défaut d’EDF -> dans ce cas la rémunération annuelle n’est pas payée et le capital n’est remboursé que à hauteur de recouvrement qui peut être égale à zéro (en moyenne historique environ 30%)
  • dégradation de l’état de l’entreprise EDF -> baisse de prix de l’obligation et donc une perte en capital si l’investisseur souhaite revendre avant l’échéance. Néanmoins le capital est remboursé à 100% à l’échéance.
  • hausse des taux ->  baisse de prix de l’obligation et donc une perte en capital si l’investisseur souhaite revendre avant l’échéance. Néanmoins le capital est remboursé à 100% à l’échéance.
  • changements des conditions du marché peuvent amener à la baisse voir la disparition de la liquidité (impossibilité de revendre le titre avant échéance). Néanmoins le capital est remboursé à 100% à l’échéance.

Sources de financement des entreprises

Forme de financement : crédit bancaire

Qui finance : les banques

L’entreprise peut utiliser qu’une partie du crédit négocié avec la banque (tirages sur une ligne bancaire) et paie les intérêts en fonction de cette utilisation. Actuellement les banques n’ont pas beaucoup d’appétit pour prendre des nouveaux risques ce qui explique le coût relativement cher des  emprunts bancaires.

Forme de financement : émission obligataire

Qui finance : les investisseurs institutionnels (compagnies d’assurance, gérants d’actifs, banques) ou des particuliers en direct (cas rare car les dénomination des titres émis sont généralement élevées – à partir de 100 000 Euro).

Les émissions obligataires leur permettent de lever de la dette, à des conditions actuellement plus attrayantes que celles proposées par les banques. Les sociétés françaises ont levé près de 64 milliards USD de dette obligataire depuis le début de l’année, 2 fois plus que l’an dernier à la même période, selon Thomson Reuters.

Forme de financement : émission de dette convertible en actions

Qui finance : les investisseurs institutionnels (compagnies d’assurance, gérants d’actifs, banques)

Les émissions de dette convertible en actions sont moins chères à émettre que la dette obligataire. Les entreprises françaises en ont levé environ 4 milliards USD à ce jour (+ 180 %).

Forme de financement : émission d’actions

Qui finance : les investisseurs institutionnels (compagnies d’assurance, gérants d’actifs, banques) ou des particuliers en direct

Les émissions d’actions, solution de dernier recours parce que dilutive, coûtent actuellement très cher aux entreprises, mais elles leur permettent de se désendetter. Elles se sont élevées en France à 13,3 milliards USD (+ 3,4 %) à ce jour.

Les grandes banques françaises de retour sur les marchés

Les investisseurs recommencent à acquérir des titres de dettes des banques françaises.
Sur les 3 derniers mois, les grandes banques françaises comme la BNP Paribas (700 M Euro), le Crédit Agricole (2500 M Euro), et le Crédit Mutuel (ont lancé des émissions obligataires de plusieurs centaines de millions d’euros.
Cela est dû aux meilleures disponibilités en liquidités, venant de la diminution des demandes de crédit aussi bien pour les entreprises (croissance de 16% en 2008, contre une baisse de 1,1% en 2009) que pour les ménages (ralentissement de 10% à 3%).
Même si les emprunts à travers du marché obligataire coûtent peu cher aux banques, les coûts restent encore plus favorables aux emprunts par la SFEF (Société de financement de l’économie française).

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Voir nos formations  Analyse financière – fondamentaux et pratiques

et  Marché du crédit : fondamentaux et pratiques

et Gestion du risque d’investissement

et Nouvelles contraintes de gestion en assurance : IFRS / Solvency II / ALM

et Gestion des risques financiers

La SFEF, dispositif de sauvetage de l’économie française

La SFEF est la société de financement de l’économie française, créée par l’État à l’automne 2008 suite à la crise financière. La SFEF est chargée de refinancer l’économie en octroyant des crédits sur une durée de 1 à 5 ans aux banques, cela dans le but de soutenir les ménages, les entreprises et les collectivités locales, et cela en levant des fonds sur les marchés, par le biais d’émissions obligataires garanties par l’Etat.

Ainsi, le 31 octobre 2008, la Commission européenne a autorisé la SFEF à lever des fonds jusqu’à 265 milliards d’euros d’ici fin 2009. Chiffre qui est passé depuis à 320 milliards.

Les banques remboursent leurs prêts avec un taux d’intérêt, ajouté à une facture correspondant à la garantie de l’état. Il n’y a donc pas d’incidence négative sur le budget de l’Etat.

La SFEF a comme actionnaires :

  • l’Etat à hauteur de 34%,
  • les grandes banques françaises à hauteur de 66% : le Crédit Mutuel, HSBC France, la Société Générale, la Caisse d’Épargne, la Banque Populaire, BNP Paribas et le Crédit Agricole.

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et Nouvelles contraintes de gestion en assurance : IFRS / Solvency II / ALM

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Les obligations, mode de financement en vogue chez les entreprises.

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De nos jours, pour emprunter de grandes quantités d’argent, les entreprises recourent de plus en plus à des émissions d’emprunts obligataires, c’est à dire qu’elles empruntent une somme d’argent à un investisseur : l’acheteur de l’obligation (le prêteur) est détenteur d’une obligation envers l’entreprise qui est vendeur de l’obligation (l’emprunteur).
L’emprunt obligataire fonctionne de la même manière qu’un prêt classique, de telle façon que l’émetteur (l’entreprise qui emprunte) verse des intérêts tout au long de l’emprunt à l’investisseur. Puis, à l’échéance, l’entreprise rembourse son prêt à l’investisseur.
Ce mode de financement – émission d’obligations -, souvent utilisé par les gouvernements, organismes municipaux et autres collectivités locales, est désormais de plus en plus utilisé par les entreprises, pour financer leurs besoins en fonds de roulement, s’implanter sur de nouveaux marchés, etc…
Mais en cette période de crise, il apparaît que ces emprunts obligataires sont surtout utilisés pour rembourser les dettes, et relancer l’activité par l’investissement.
Exemples d’entreprises ayant recouru à des émissions d’obligations ces derniers temps : CGG Veritas, EDF, Pernod Ricard, Arcelor Mittal, …

Les Covered Bonds, qu’est-ce que c’est ?

covered_bondsLes Covered Bonds (obligations sécurisées) sont des instruments simples de la titrisation. Ces obligations sécurisées sont comparables à des obligations classiques. La différence est une protection en cas d’insolvabilité de l’émetteur de l’obligation : les covered bonds reposent sur un pool d’actifs, permettant alors de rémunérer les détenteurs ( voir Covered bonds, définition et caractéristiques).
Les covered bonds sont adossés les plus souvent à des créances hypothécaires ou bien des créances du secteur public (collectivités locales).

Récemment, des grandes banques ont lancé des refinancements par émissions de covered bonds :

  • BNP Paribas : 15 milliards d’euros en février 2009,
  • Crédit Agricole : 1,25 milliards en janvier,
  • Banques Populaires : 1 milliard début 2008…

Les covered bonds sont donc d’une manière générale très appréciés et très utilisés sur le marché des capitaux : leur encours était de près de 1900 milliards d’euros en 2007, et de plus de 2000 milliards en 2008. Malgré la crise, une hausse de 11% est encore attendue en 2009 ( voir Impact des émissions de covered bonds sur le risque de défaut).

En juin 2009, la BCE a décidé de mettre en place un programme de relance du circuit du crédit dans la zone Euro de 60 milliards d’euros en covered bonds.

La volonté de la BCE de rendre liquides des actifs très peu liquides (créances hypothécaires ou des créances du secteur public) est compréhensible. Faut-il revenir pour autant vers les instruments de titrisation, dont on n’a pas fini de compter des dégâts ?

Voir les formations relatives :

Les Covered Bonds: principe et utilisation

Titrisation des risques de crédit – CDO : passé, présent et… futur ?

et Titrisation pour les entreprises : mécanismes et applications pratiques

et Introduction à la titrisation

Le chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites

chapitre-11_failliteLe chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites permet à une entreprise en difficultés financières de continuer à fonctionner normalement, tout en lui laissant le temps de chercher un accord avec ses créanciers.

La mise sous chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites peut être demandée soit par une entreprise en difficultés, soit par un de ses créanciers.

Le chapitre 11 permet au débiteur :

  • de rester en possession de tous ses actifs,
  • de s’opposer aux demandes de ses créanciers,
  • de repousser les échéances de ses paiements
  • de réduire unilatéralement le montant de sa dette

Le juge des faillites est informé régulièrement et de façon détaillée du déroulement des transactions avec les créanciers.

Si les transactions se passent bien, l’entreprise obtient du juge et des créanciers un plan de réorganisation dans un délai pouvant aller jusqu’à plusieurs mois.

Plusieurs grosses entreprises américaines ont demandé cette protection, ces dernières années, comme les compagnies aérienne United Airlines, US Airways, Delta Air Lines et Northwest, le courtier en énergie Enron, le groupe de télécommunications WorldCom, le groupe de distribution Kmart ou encore l’équipementier automobile Delphi ou la banque Lehman.

L’épée de Damoclès est au-dessus de General Motors

gm_faillite_general_motors_defaultAvec le refus par la plupart des créanciers de GM de convertir leurs obligations en actions (seulement 10% des dettes s’élevant à 27 Mds$ seraient ainsi comblées alors que la direction en espérait 90%), le dépôt de bilan de General Motors semble désormais inéluctable.

Ce qui pousse les détenteurs d’obligations à refuser ce plan est qu’ils devraient renoncer à leurs 27Mds$, en échange de seulement 10% de la société post-restructuration, l’Etat et les syndicats (en particulier UAW « United Auto Workers ») s’attribuant le reste des parts de GM.

Le problème pour GM est que cette restructuration est une condition nécessaire afin d’éviter le placement sous le Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites dont l’ultimatum a été fixé par Washington au 1er juin, date butoir à laquelle GM devra prouver qu’elle peut compter sur un second souffle.

Pour espérer une autre issue, les investisseurs espèrent une baisse de participation de UAW dans le groupe, pour offrir plus de contreparties aux créanciers. De plus, le Trésor Américain essaiera jusqu’à la dernière minute de convaincre ces créanciers qu’une faillite serait moins bénéfique pour eux qu’un tel plan de restructuration.

CFD – contrat pour différences – nouveau produit à levier

CFD signifie ‘contrats financiers pour différences’.

Les CFD sont des produits dérivés. Ils permettent de trader des actions, les indices et les matières premières (comme l’or ou le pétrole) de manière simple et peu onéreuse et surtout avec un important effet de levier, donnant accès en vente à terme ou à découvert à plus d’actions que le SRD !

L’investisseur n’achète pas et ne vend pas les actions sous-jacentes. Il a simplement un accord avec son intermédiaire financier stipulant que la différence, gain ou perte, résultant de la transaction sera crédité ou débité sur son compte. D’où le nom de CFD.

Les CFD sont en fait comme d’autres produits populaires (mais plus simples à utiliser) tels que les turbos, les warrants, les clickoptions et les certificats mais avec un choix plus large de sous jacent. De plus, les CFD  n’ont pas d’expiration, pas de valeur temps, etc.

En résumé, les CFD c’est:
• Effet de levier important
• Commissions à des niveaux très bas
• Il existe des CFDs sur or, pétrole, sucre, cacao, devises, actions, indices, …
• Spreads identiques à ceux des cours de Reuters (pas chez tous les courtiers)
• Possibilité de vendre chaque CFD à découvert
• Bon produit pour débutants qui veulent trader les indices (CAC40, Dax, etc) car taille beaucoup plus petite que les contrats futures.

MAIS, car il y a un mais important, les CFD défient toute régulation et n’ont d’ailleurs été concernés par aucune volonté politique depuis la levée générale de boucliers de la planète finances..

Sur Internet, les sites proposant des CFD se multiplient sans qu’on puisse sérieusement savoir qui les propose. N’étant pas cotés, les CFD n’ont pas à obtenir en France par exemple une autorisation de l’ AMF. Certes, l’établissement qui les propose doit être agréé en tant que prestataire de service d’investissement par la Banqsue de France mais si il est agréé dans un autre pays membre de l’ Union Européenne, il peut exercer en France sans démarches depuis l’adoption de la directive MIF.

A n’en pas douter, les forces ultralibérales du trading et de la finance de marchés, ont, avec les CFD, de quoi vivre encore longtemps à l’abri des régulations en tout genre et de la volonté politique de redonner la primeur à l’industrie et au « contenu » des activités des sociétés et du commerce.

CDS : une nouvelle vie ?

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Le marché des CDS (Credit Default Swap) dépasse largement en volume la taille du marché dit « Cash ». Mais c’est aussi un marché opaque et peu régulé.

Les régulateurs américains et européens ont fait des propositions de régulation afin de rendre le monde des CDS plus transparent.

Les 2 grands changements sont :

1/ Mise en place d’une chambre de compensation

2/ Introduction des nouveaux standards pour le contrat ISDA (International Swaps and Derivatives Association)

Ceci dans le but de diminuer les risques et de rendre le marché des CDS plus transparent et plus liquide.

Le calendrier des changements est assez avancé, même si les discussions continuent sur plusieurs points-clés (notamment le calcul des marges proposé par des chambres de compensation en course pour les droits de compenser les transactions de CDS).

La première date butoir est le 7 avril : déclaration d’adhésion au protocole ISDA appelé « Big Bang ».